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Otamendi ou l’allégorie du projet Lim

Par Robin Delorme, à Madrid
Otamendi ou l’allégorie du projet Lim

Depuis l'arrivée de Peter Lim, le FC Valence retrouve peu à peu son aura d'antan. Cinquièmes de Liga, avec déjà les scalps du Real et de l'Atlético en main, les Chés rêvent de retrouver leur statut du début du millénaire. Nicolas Otamendi, patron de la défense et âme de l'équipe, en est le parfait porte-drapeau.

Le parallèle est aussi évident que facile. 65 tours de cadran se sont déjà écoulés et le FC Valence tient en échec l’effrayant Real Madrid, fort de ses 22 succès consécutifs. En soi, déjà une petite victoire pour l’audience de Mestalla, sauf pour Nicolas Otamendi. À la retombée d’un corner de Daniel Parejo, le central argentin grimpe plus haut que Sergio Ramos et inscrit un copier-coller du fameux but de son homologue merengue offrant la Décima à Florentino Pérez. Un coup de casque tout en puissance et en timing qui permet par là même aux Chés de prendre un avantage définitif et de se payer le scalp de l’épouvantail de cette Liga. Homme de la rencontre, le pilier de la défense à trois de Nuno Esperanto est le symbole de ce Valence estampillé Peter Lim – et Jorge Mendes. Déjà adulé, toujours au taquet, souvent buteur, Otamendi représente le retour au premier plan d’un fanion qui avait flambé en Europe et en Espagne au début de ce millénaire. « L’objectif pour le moment est d’aller en Ligue des champions » , promet-il. À en croire sa détermination sur le pré, les Chés peuvent se montrer optimistes.

Otamendi : « Si je dois me sacrifier, je me sacrifie »

L’aventure entre l’ancien de Porto et Valence commence par un chiffre. À 12 millions d’euros le transfert, acquis dès janvier, Otamendi devient le défenseur le plus cher de l’histoire du club. Alors que le Valence CF n’est toujours pas aux mains du milliardaire de Singapour, des rumeurs annoncent qu’il pourrait même être revendu sitôt le mercato estival ouvert, alors qu’il n’a pas encore enfilé la liquette blanche, lui qui a été prêté de janvier à juin à l’Atlético Mineiro. « À aucun moment une telle situation n’aurait pu se produire parce qu’Ayala a été sincère avec moi et il m’a assuré que j’étais un transfert très important pour Valence, qu’ils avaient besoin de moi » , jure-t-il dans une interview concédée à Plaza Deportiva. Justement, « Roberto Ayla a été mon premier contact. Il a été le facteur déterminant dans ma décision. Je voulais jouer en Espagne et je n’ai pas eu trop de doutes pour accepter l’offre de Valence. » Entre Roberto Ayala et Nicolas Otamendi, il y a des similitudes qui vont plus loin qu’un simple passeport argentin. Pas très grands – 1m77 pour l’aîné, 1m83 pour le cadet –, durs sur l’homme, ils partagent également une science du placement et du combat. Et se font rarement des amis sur le pré.

Cette hargne lui a déjà permis de devenir l’un des chouchous de Mestalla – il est d’ailleurs le troisième joueur à vendre le plus de maillots depuis le début de saison. Meneur d’hommes par l’exemple, il ne compte pas ses efforts. Exemple en a été donné face à Barcelone : plus que de se coltiner Lionel Messi et Luis Suárez 90 minutes durant, il a passé la grande moitié de la seconde mi-temps blessé à la cheville. Mais Nicolas Otamendi est un roc. L’expression prend tout son sens puisque, malgré une entorse, il est opérationnel dès le match suivant… « Mon style de jeu est de tout donner sur le terrain, je ne garde rien, livre-t-il en guise d’auto-portrait. Si je dois me sacrifier et me prendre un coup sur la tête, alors je le fais et c’est quelque chose qui plaît au public. » Même pas mal, puisque le bougre est le joueur de champ le plus utilisé par Nuno. En 18 matchs de Liga, il a été aligné autant de fois. Toujours à la limite, mais toujours présent, il se montre également ultra-décisif. Comme face au Real, il avait déjà claqué un pion face à l’Atlético.

2015-2000, retour vers le futur

Tout autant décisif en phase offensive que défensive, Nicolas Otamendi rappelle les grandes heures du Valence du début du millénaire. Plus que ses fabuleux Mendieta, Pablo Aimar et Vicente, le club ché a glané deux Liga, une Coupe de l’UEFA, une Supercoupe d’Europe et accroché deux finales de Ligue des champions en 2000 et 2001 grâce à une défense de fer. Au côté d’Ayala, Angloma, Pellegrino, Djukic et Carboni dictaient leur loi. Aujourd’hui deuxième meilleure défense de Liga, Valence jouit de solides gaillards dotés d’une science du jeu. Depuis le début de saison, Nuno a ainsi expérimenté de nombreux schémas tactiques. Alignés à quatre ou à trois, Mustafi, Otamendi et consorts affichent la même régularité, de quoi offrir le droit de rêver aux aficionados de Mestalla. Bref, comme le répète Otamendi, « l’ordre et la stabilité à la direction du club sont également des facteurs importants » qui permettent au club et à ses salariés – joueurs y compris – de ne pas s’éparpiller. De toute façon, Nico sera là pour remette de l’ordre dans la maison, et offrir au public un retour vers le futur.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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