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On était chez Massimo Moratti

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On était chez Massimo Moratti

Chaque année, Massimo Moratti met sa villa à disposition de la famille pour une petite fête. L'occasion de remercier le peuple interiste et d'inviter quelques potes. Pas de joueurs, ni de journalistes, la soirée annuelle des Moratti se veut intime : on y entre uniquement sur invitation. On n'était pas parmi les 3 600 invités, mais on est entrés quand même. Suivez le guide.

C’est quelque chose de complètement impensable de ce côté-ci des Alpes mais voilà, chaque année, lorsque l’été pointe le bout de son nez, la famille Moratti organise une fête dans la villa de Massimo. N’y sont invités que des proches de la famille, soit 3 600 personnes. Parmi eux, bon nombre de supporters, évidemment. Bon, on va pas se mentir, réussir à taper l’incruste à la soirée Moratti reste un des must à tenter au moins une fois dans sa vie lorsque l’on est Milanais. Forcément, en plus des personnes invitées, il faut donc rajouter un bon millier de couillons.

Attention, ne nous méprenons pas. Il Signore Moratti est resté un homme proche de son peuple, est toujours sur l’annuaire et passe toujours ses dimanches soirs à refaire les matchs de l’aprèm au téléphone avec les tifosi. Du coup, pas de costar en lin blanc ni de mocassins Armani en cuir de serpent. Le thème de la soirée ? Machine à remonter dans le temps. Résultat : tout le monde ou presque déguisé de manière plus ou moins saugrenue, allant de Napoléon au classique empereur romain en passant par le hippie.

L’entrée de la villa (située à 40 minutes de Milan en voiture, vers Brianza) est une immense porte noire, barrée par une dizaine de renois balaises qui font la sécurité et qui ont chacun une bonne vingtaine de pages avec les noms des invités. Devant eux, une queue extraordinaire, ou plutôt un amas désordonné d’Italiens ivres et déguisés invitant à ne pas laisser rentrer les milanistes mais à ouvrir les portes pour faire entrer tout le monde, à blasphémer, à scander des chants incitant Balotelli à marquer ou à mourir. Lequel amas finira par profiter d’un moment de faiblesse des “videurs” pour forcer le passage.

On débarque dans le jardin, on va même dire un parc. La chose a la taille d’un grand parc parisien, terrain de foot, tout le tralala. Grosse ambiance, ça se pose dans l’herbe, ça picole, ça danse. Au menu : bière pour tout le monde (c’est Massimo qui régale, on n’allait pas demander des cocktails), petit panino, brioche. Au bas mot, le président le plus classe de l’Italie aura payé 4500 litres de bière pour la soirée. Niveau musique, tout y passe, des chansons kitchs à l’italienne à l’éléctro tendance et aux tubes du moment. Sur les coups de 5 heures du matin, surprise, c’est Yelle qui ambiance la foule encore très nombreuse avec « Je veux te voir » . Personne ne connaît mais niveau d’alcool impressionnant oblige, tout le monde danse quand même.

Le parc est jonché de déchets, une petite bagarre éclate par-ci, certains s’embrassent, d’autres refont le monde, pendant que des queu-leu-leu s’organisent un peu partout. On se dit qu’on est bien, qu’on aurait presque envie de devenir interiste, que Moratti est un chic type et que l’Inter peut ne pas gagner la Champion’s encore l’année prochaine, après tout, on s’en fout. Tant qu’il y aura Massimo Moratti, l’Inter conservera cet inéluctable résidu de tendresse qui caractérise les clubs qui perdent avec ce savant mélange de panache et de lose absolue.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

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