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On était au nouveau Maracanã

Florent Torchut, à Rio de Janeiro
On était au nouveau Maracanã

Dimanche soir, à l'occasion d'Italie-Mexique, ça fleurait bon la Coupe du monde dans l'enceinte du nouveau Maracanã, avec un stade comble, du spectacle et des buts, mais des Brésiliens pas trop dans le match.

Un effluve interminable de gens recrachés par le métro s’embouteille sur la rampe d’accès en béton qui mène au Maracanã. Les smartphones sont de sortie, histoire d’immortaliser l’instant. L’euphorie monte. Les Cariocas, qui ont acheté la grande majorité des billets pour ce match, se chambrent entre eux sur le chemin des tribunes. On croise, pêle-mêle, des évangélistes en train de faire leur promo façon Véronique et Davina et des coordinateurs juchés sur des chaises d’arbitre de tennis, avec un mégaphone à la main, orientant les spectateurs. À quelques encablures, la police disperse à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc des milliers de riverains venus manifester leur mécontentement. « On s’en fout de la Coupe du monde, on veut santé et éducation » , gueulent ces laissés pour compte.

La coupe est pleine

Pour le meilleur et pour le pire, le nouveau Maracanã aura fait user de la salive et couler de l’encre. Romário l’a enfoncé. « Il est conforme aux attentes : très joli et… totalement défiguré » , estime l’ancienne gloire auriverde. Thiago Silva l’a apprécié : « Il est vraiment très beau, très moderne. (…) Cela ressemblait à une Coupe du monde » , avait déclaré il y a quelques jours le défenseur du Paris Saint-Germain à l’issue de Brésil-Angleterre. Théâtre d’Italie-Mexique, le second round de cette Coupe des confédérations, le stade mythique a certes perdu un peu de son charme, mais a gagné en ergonomie. Un rayon de soleil transperce la toiture, tandis que les supporters de Flamengo jouent un match dans le match contre les torcedores des autres clubs. Lorsque les « Mengo, Mengo » retentissent dans l’enceinte, ils sont immédiatement suivis d’une salve de sifflets, qui accompagne l’entrée des joueurs sur la pelouse. Les locaux sont hors sujet sur ce coup-là.

Un long dimanche de fiesta

L’hymne mexicain est étouffé par le bourdonnement populaire. On dirait que la régie son a un petit souci. Sombrero vissé sur le crane ou planqué derrière un masque de lucha libre, les Mexicains s’égosillent pour pallier le manque. Le match démarre dans la clameur générale. Ça résonne sacrément dans la cathédrale du futebol. Quatre écrans colossaux retransmettent le match en direct (et affichent automatiquement le joli logo bariolé de la Coupe des confédérations dès qu’un ralenti passe à la télévision). Les gens sont debout, certains se baladent sur les marches pendant le match. Ça grignote, ça se désaltère et ça discute, avec le match en fond. Puis ça se réveille un peu, avec une ola qui tourbillonne durant deux ou trois tours. Le nom de Pirlo est scandé lorsque celui-ci loge le cuir dans la lucarne de José Corona, sous les yeux de Denilson, désormais commentateur télé. Au coup de sifflet final, tout ce joli monde quitte le stade sans encombre. Restent quelques Aztèques et une poignée de Transalpins, qui se délectent de leur premier match au Maracanã. C’est sûr, ils reviendront dans un an.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Florent Torchut, à Rio de Janeiro

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