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On était à Chelsea – Manchester

Par Antoine Aubry, à Londres
On était à Chelsea – Manchester

Battue ce week-end par Southampton, l’équipe de Chelsea devait réagir ce lundi en quart de finale de la Cup face à Manchester United, l’actuel leader de la Premier League. Une occasion en or pour se rendre à Stamford Bridge, l’antre des Blues.

Londres, lundi 1er avril. Le temps n’est pas particulièrement radieux sur la capitale anglaise. Comme d’habitude diront les mauvaises langues… Des nuages gris et un vent sec qui vient claquer sur les joues et les oreilles. Pas de quoi décourager les fans de Chelsea de se rendre à Stamford Bridge pour encourager leur équipe dans ce quart de finale de Cup face à Manchester United. Si certains privilégient encore le thé, vu l’heure très « matinale » de la rencontre (12h30, quand même), d’autres sont déjà à la bière. Associées aux fameux fish’n chips et célèbres saucisses (ce ketchup…), les pintes se descendent plutôt facilement. Ici et là, quelques supporters se chauffent et provoquent des embrouilles avec les stadiers qui les empêchent d’accéder à leur coin de tribune. Rien de bien méchant, mais on est déjà dans cette ambiance anglaise si particulière.

« Les joueurs vont se donner à fond »

La qualification, on y croit. Même si les Red Devils dominent sans partage le championnat anglais avec quinze points d’avance sur leur dauphin, rien n’est acquis. « Une confrontation directe, ce n’est pas du tout la même chose, explique Margaret, Londonienne depuis plusieurs générations et supportrice des Blues depuis un paquet d’années. On joue chez nous et comme le titre est perdu, on sait que les joueurs vont se donner à fond pour gagner la Cup. » Au coup d’envoi en revanche, c’est plutôt le round d’observation. Si Chelsea a le pied sur le ballon, chaque contre des Mancuniens fait trembler les Blues. Beaucoup de pertes de balle (Oscar number one) et un public plutôt apathique qui se fait souvent couvrir par le virage dédié aux supporters de MU. Il faut attendre la 35e minute pour que les choses se décantent. Blessé, Ashley Cole laisse sa place à Bertrand et le match va enfin se lancer avec un premier tir cadré de Demba Ba. Stamford Bridge aussi. Si le public londonien ne chante pas non-stop, il est capable de se transcender sur une seule chanson. Le genre de gueulante qui hérisse les poils des bras et pousse les yeux à lâcher la pelouse pour en prendre plein les oreilles.

Pinte, pinte et pinte

À la mi-temps (0-0, donc), tout le monde se presse pour se remplir le gosier. Car s’il est possible ici de tiser au théâtre (véridique…), la consommation d’alcool est interdite dans les tribunes de Stamford Bridge, mais pas dans les coursives. Une loi un peu bizarre qui donne lieu à un sacré bordel, mais permet également de rencontrer de belles ganaches. Car si les stades anglais, aujourd’hui de plus en plus aseptisés, n’ont plus rien à voir avec ceux des années 80 et 90, on y croise encore des jolis bébés, parfois accompagnés de leurs femmes et/ou rejetons. Des portraits parfois tout droit sortis de This is England, têtes rasées, chicos en moins et tatouages du club sur les avant-bras. C’est notamment le cas de James et d’Eva, un couple de cinquantenaires qui traîne dans le coin depuis un bon nombre d’années. « La bière, c’est le seul truc pas cher qui nous reste dans ce stade, alors on en profite au maximum » , raconte Madame. Après deux/trois phrases sur le match ( « Putain, qu’est-ce qu’il court vite Welbeck » ou « Oscar est une merde aujourd’hui (sic) » ), on en vient à parler de la situation des supporters de Chelsea. Plus abonné depuis quelques années ( « trop cher » ), le couple se réserve pour quelques matchs dans la saison, avec une priorité pour les déplacements : « Aujourd’hui, les stades anglais n’ont plus rien à voir avec ceux d’il y a 20 ans. C’est peut-être un bon argument lorsqu’on évoque les problèmes de violence, mais pas pour l’âme des clubs. Regarde, plus personne ne chante des gros chants, bien longs. Même si ça chante fort, les gars se limitent à quelques Come on Chelsea ou à siffler Rio Ferdinand. En même temps, c’est plus des spectateurs que des supporters, alors je ne peux pas trop leur cracher dessus. »

Et maintenant, l’Europe

Pendant ces papotages de comptoir, une clameur s’élève de l’intérieur du stade. Demba Ba vient d’ouvrir le score pour les Blues alors que de nombreuses personnes se trouvent encore dans les coursives. On finit sa pinte cul sec ( « one shot » ), on se dit au revoir et chacun regagne son siège. Le but de l’ancien pensionnaire a définitivement lancé Chelsea. Et son public. La paire Ivanović – Luiz gère bien son affaire, certains Blues font de vraies fautes de pute (oh, Mata) et les entrées successives de Van Persie, Giggs et Young pour United n’y changeront rien. L’arbitre siffle le coup de sifflet final et hop, chacun trace sa route. Les joueurs regagnent les vestiaires sans (ou presque) adresser un salut aux fans et ces derniers décollent direct de leurs sièges pour regagner leurs baraques ou s’en jeter un dernier (ou plusieurs, évidemment). De son côté, le soleil pointe enfin le bout de son nez. C’est vraiment l’heure de partir.

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Par Antoine Aubry, à Londres

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