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On était à Charléty pour Paris FC/AS Monaco

Par Arthur Cerf et Nathan Marqué


On était à Charléty pour Paris FC/AS Monaco

Samedi dernier, en fin d'après-midi, le Paris Football Club recevait l'AS Monaco au stade Charléty dans le 13e arrondissement de Paris. Un match amical sans intérêt. Mais l'occasion pour certains Parisiens de ressortir du placard leur vieux maillot de l'ASM. Et de se ramener à Charléty la tête chargée de souvenirs.

« Il aurait fallu qu’on me casse une jambe pour m’empêcher de venir, et encore. » C’est un sacré, le Jérôme. À 46 ans, ce supporter de Monaco originaire du Var est venu voir jouer son club au stade Charléty. En famille : avec lui, son fils Jérémy, 17 ans, attifé d’un maillot de 2005 qu’il a acheté au stade Louis-II. Un « ÉVRA » floqué dans le dos. « C’était un Monaco-Auxerre, et pour la petite histoire, Évra a pris un carton rouge ce soir-là » lâche le petit gars, le visage barré d’un sourire. La petite famille en a des souvenirs de supporters. Avec sa femme Héléna, Jérôme passe en revue la saison 2003-2004. En chœur, ils énumèrent, comme un mantra : « 8-3 contre la Corogne, Real Madrid en quarts et Chelsea en demies. » Et ne se font pas prier pour raconter leur déplacement au stade de Gelsenkirchen pour la finale de la Ligue des champions en 2004. « Je bosse dans une brasserie dans le 15e arrondissement de Paris et Pascal Praud était un de mes clients à l’époque, il m’avait gentiment refilé trois places pour la finale de la C1. Alors, on a pris la voiture à midi et on est arrivés pour le match, c’était incroyable ! » Le quadra l’assure : c’est son plus beau souvenir de supporter. Pourtant, c’en est aussi un douloureux. « On a pris 3-0… Mais si Giuly ne se blesse pas en début de match, c’est pas la même affaire ! » jure-t-il en tentant d’esquisser un sourire qui ne vient pas.





« Merci aux Russes » 



Jérôme n’est pas le seul à être venu au stade Charléty avec ses souvenirs monégasques. À l’entrée du stade, Jean-François, 64 ans, parle du titre de 1978-1979, d’Alfred Vitalis et de Bernard Lacombe. « Mais bon, ça te parle pas à toi ! » balance-t-il à sa fille Alexandra, la vingtaine, qui porte un T-shirt rouge flanqué du logo du club et d’un « depuis 1924 » . Elle est venue pour voir jouer la nouvelle recrue El Shaarawi. « Oui bon lui… » soupire Jean-François, l’air de s’en foutre royalement. « Bah si papa, il faut se mettre à la page du foot européen » sermonne-t-elle son père en chemise à fleurs et casquette de l’ASM vissée sur la tête. « Merci aux Russes » lâche quant à lui Julien, 39 ans et supporter depuis 1982. À demi-mots, le type avoue quand même être déçu par le « changement de cap effectué l’année dernière » . « On était sur une logique PSG avec l’arrivée de stars, maintenant on est plus en mode Porto, on achète des joueurs jeunes et on les vend très cher deux ans après. » Dans la foule de spectateurs affublés de maillots d’Arsenal, de Chelsea et des Cleveland Cavaliers, on repère facilement les autres supporters de l’ASM. Beaucoup ont sorti leur vieux maillot. Pêle-mêle, on distingue un Gallardo, un Giuly ou un Bernardi. Pour Jordan, 30 ans, c’est un maillot de Trezeguet, saison 1999, un cadeau de ses parents pour son 14e anniversaire. « Depuis deux ans, c’est pas mal, on se remet à bien jouer au foot, c’est agréable » commente-t-il avant d’aller s’installer dans les tribunes. 



Centres ratés et Pirates des Caraïbes



Les joueurs entrent sur le terrain en petite foulée. Une nonchalance qui contraste avec le trépidant thème de Pirates des Caraïbes qui sort des baffles. Le match commence. Il fait chaud, alors les deux équipes jouent dans l’ombre du stade pendant les 45 premières minutes. Une première mi-temps soporifique rythmée par une frappe monégasque qui part dans les nuages et deux ou trois centres ratés. Pas bien grave, de toute façon, il n’y avait personne dans la surface. En début de deuxième mi-temps, un supporter de l’ASM envoie un Snapchat à ses potes : « El-Shaarawi !! » Et pour cause, l’ancien Milanais fait son entrée sur la pelouse, sous les applaudissements. Pas de quoi réveiller les autres joueurs qui continuent de glisser sur les balles et de multiplier les contrôles orientés vers la ligne de touche. Le seul qui se mouille le maillot aujourd’hui, c’est le petit mec en T-shirt de Di María qui insulte les ultras du PFC avec son mégaphone. À le voir avec ses lunettes de jogging, son bob gris et son pull noué autour de la taille, on sent que ça va mal finir. Et ça ne rate pas : à la 60e, les ultras montent dans la tribune supérieure, histoire de lui expliquer un petit peu, à lui et à ses potes, comment ça se passe. Les stadiers interviennent en moins de deux. Ce petit numéro a le mérite d’agacer les parents qui ont ramené les enfants à Charléty.



 « El Shaarawy, c’est un joueur qu’on connaît parce qu’on le joue sur FIFA »

Parmi eux, Amara et Ahilé, la trentaine. Comme les supporters de Monaco, les deux comparses sont venus pour les souvenirs. Ceux d’une dizaine de gosses qu’ils essaient tant bien que mal de regrouper à la sortie du stade. « C’était pas trop mal comme match, on arrive à garder le ballon pendant une ou deux minutes » constate Ahilé, l’air inquiet pour la saison prochaine. « Mais c’est superbe pour les enfants de pouvoir assister à des matchs de Ligue » , renchérit quant à lui Amara, qui coache les tout petits du PFC. « Un ancien joueur de l’AC Milan comme El Shaarawi… C’est un joueur qu’on connaît parce qu’on le joue sur FIFA, donc c’est super pour les enfants. Il y a une vraie émotion, c’est des beaux moments, ils se les rappelleront » affirme-t-il, l’air un peu ému. Et de poursuivre : « Puis c’est une chance de pouvoir suivre la progression d’un club proche, dans un stade et pas à la télé. Pour pas trop cher, en plus. » Là, il parle du PSG.

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