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  • LIGUE 2 // J25 // RÉSUMÉ

On a regardé Nancy-Metz avec Grand Blanc

Par Maxime Delcourt
On a regardé Nancy-Metz avec Grand Blanc

Alors que leur premier album (Mémoires Vives) s’apprête à sortir, Grand Blanc, collectif parisien originaire de Metz, a réservé son vendredi soir pour mater le derby de la Lorraine. Forcément, on était avec eux.

Le rendez-vous est donné à 19h30 à La Piscine, un petit bar à l’ambiance détendue situé à quelques pas de la porte de Clignancourt. Deux membres du groupe Grand Blanc, Camille Delvecchio (chant/clavier) et Benoît David (chant/guitare), sont déjà là, en terrasse, déballant leur première pinte et consommant leur clope. Le reste de la troupe ne tarde pas à arriver. Luc Wagner, claviériste de la bande, aborde d’ailleurs fièrement une écharpe du FC Metz : « C’est celle de la finale de la Coupe de la Ligue 1996, mec ! On a battu Lyon aux penaltys ce soir-là. Je crois même qu’on peut encore voir une tache de sauce sur un côté de l’écharpe. » Nul doute, la soirée est lancée. Après tout, Metz (troisième) se déplace à Nancy (premier), et c’est l’occasion pour ces Messins d’origine de faire entendre leur voix.

L’ambiance, pourtant, est relativement calme, posée. Le bar n’est pas vraiment rempli et seul notre petit groupe semble s’intéresser au déroulement du match. Benoît, lui, semble plutôt inquiet. « J’espère que l’on ne va pas se faire atomiser par Nancy » , lance-t-il quelques secondes avant le coup d’envoi. Visiblement, l’homme au long manteau noir, au pantalon retroussé et au bonnet délicatement posé au-dessus des oreilles a raison de se méfier : Metz est clairement malmené en début de match et finit même par concéder l’ouverture du score à la 21e minute sur une tête de Maurice Dalé suite à un corner de Benoît Pedretti. « Mange tes morts, Pedretti ! » , lance alors Luc, avant de sortir fumer une clope avec Benoît. Comme pour décompresser.

Souvenirs, souvenirs

Pendant ce temps, les minutes défilent, et le FC Metz peine à reprendre le dessus. Visiblement un peu larguée par le déroulé du match, et par le foot en général, Camille rembobine toutefois son enfance, passée au sein d’une famille de supporters : « Ma famille est d’origine italienne, et le foot a toujours occupé une place très importante durant mon enfance. Mes parents et mes cousins sont de vrais tifosis. En plus, on porte le même nom qu’un attaquant italien je crois, non ? » Rassurée par nos hochements de tête, elle poursuit : « Comme toute famille italienne, on vivait dans la même rue que celle de mes oncles et tantes. Du coup, dès qu’il y avait un match de l’Italie, toute la famille se réunissait à la maison et chantait l’hymne à l’unisson, la main posée sur le cœur. » Et le FC Metz dans tout ça ? Camille semble peu renseignée sur le sujet, mais elle s’intéresse. Pose des questions. Et là, c’est le grand déballage de fierté locale. Tandis que Luc détaille la saison actuelle du FC Metz, Benoît, lui, continue de penser que son club n’a pas terminé deuxième en 1998, « mais bien 1er ex aequo » . Il développe : « Franchement, on était dans une superbe forme à cette époque et tout se joue lors de la dernière journée. C’est hyper frustrant, même s’il faisait bon de découvrir le foot à Metz entre 1995 et 1999. C’est loin d’être pareil pour les mômes actuels. Le dernier vrai joueur que l’on ait eu, c’est Diafra Sakho. Tu me diras, c’est bien : même si on monte en L1, on ne perdra pas tous nos joueurs, pour une fois. »

Des Qataris, de la mirabelle et des bichons

La montée ? De son côté, Luc préfère ne même pas y penser : « Le truc, c’est qu’on va redescendre dans la foulée, comme à chaque fois. Je pense qu’on n’a pas notre place en L1 dans le foot actuel. Il faudrait que l’on se fasse racheter, mais va trouver un Qatari ou un Russe pour investir à Metz. On doit les laisser indifférents. » Ce qui est sûr, c’est que c’est dans une indifférence générale que le FC Metz égalise quelques minutes avant la mi-temps sur une erreur de Clément Lenglet. Après tout, c’est vendredi soir, c’est la deuxième ou troisième pinte, et c’est surtout le moment de parler de tout et de rien. Comme la cuite que s’est pris Luc la veille ( « la plus grosse de ma vie » ), comme le stress lié à la sortie de leur premier album ou encore comme la tournée à venir.

En voyant les différents scores à la mi-temps, Benoît ne peut d’ailleurs s’empêcher de repenser à leurs différentes dates effectuées en 2015 : « C’est horrible, j’ai l’impression que l’on n’a fait que des villes de L2, comme Niort ou Nîmes. La plupart du temps, on ne savait même pas où on allait jouer. » On lui demande la date la plus atypique et il répond d’emblée la Creuse. « Les spectateurs sont tous arrivés 10 minutes en retard, un bichon dégueulasse nous a rejoint sur scène, les organisateurs nous ont fait boire de la mirabelle toute la soirée, et un punk a bloqué notre camion pour pouvoir récupérer la setlist. La soirée de tous les possibles, en quelque sorte. »

« C’est un beau but en plus »

Puisqu’on parle de concert, les membres de Grand Blanc ne tergiversent pas. Ils ont un rêve : jouer au stade Saint-Symphorien. « Au début, c’était même notre principal objectif » , précise fièrement Camille. Et Luc d’ajouter : « On a véritablement harcelé les dirigeants du club pour pouvoir jouer à la mi-temps d’un match. On les a bombardés de mails, mais je pense que ça ne se fera jamais. En revanche, j’ai un pote qui organise souvent des fêtes sous la tribune Est, avec de la musique gabber et des barbecues, et qui nous a proposé de venir jouer là. Ça pourrait être mortel. »

Entre-temps, Nancy a repris l’avantage, le FC Metz peine toujours à exister, et les discussions fusent : ça parle du fameux Seven Nation Army des White Stripes que Camille considère « comme une comptine à la Frère Jacques maintenant qu’elle est reprise par des millions de supporters » , ça se remémore avec nostalgie l’ambiance des bars messins ( « là, il y aurait une ambiance de fou » , ajoute Luc) et ça évoque surtout Petites Frappes, un titre figurant sur leur premier EP et dédié à leur passion du ballon rond. « Ce n’est sans doute pas notre meilleur morceau, mais on a eu le courage de le faire. Ça serait d’ailleurs marrant de le reprendre avec des chœurs de supporters derrière. » On ne saura pas si cette idée risque de se concrétiser ou non, mais c’est qui est certain, c’est que Luc semble bien seul lors de l’égalisation messine à deux minutes de la fin. « C’est un beau but en plus » , précise-t-il, comme pour justifier son soudain enthousiasme dans un bar de plus en plus vide. Avant de se quitter, Benoît préfère d’ailleurs s’en moquer : « C’est vrai que ce n’est pas de chance pour toi, il y a eu quatre buts, mais tu nous as accompagné sur un match un peu pourri. On aurait dû t’emmener voir Bourg-en-Bresse. »

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Après la trêve internationale, place au festin !

Par Maxime Delcourt

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