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On a essayé de mater le Clasico dans un bar de l’Atlético

Par Robin Delorme, aux alentours du Vicente Calde
On a essayé de mater le Clasico dans un bar de  l’Atlético

Dimanche de folie en Espagne. En quelques heures, le Clásico, puis l’alléchant Atlético-Málaga, squattent les postes de télévision. Histoire de vibrer à la sauce ibère, So Foot a tenté de suivre les deux chocs en simultané. Une mission quasi-impossible.

En ce dimanche 7 octobre, l’Espagne n’a d’yeux que pour son football, sa fierté. Le choc estampillé strass et paillettes envoie tout son monde en Catalogne. Dans un Camp Nou aux couleurs jaune et rouge de la Senyera – pas celle du Royaume, hein – le Barça reçoit le rival historique du Real Madrid. Une heure et quarante minutes plus tard, un autre choc se profile. Dans un Vicente Calderón électrique, l’Atéltico Madrid accueille Málaga. Soit, le deuxième de la Liga face au troisième. D’un strict point de vue arithmétique, le choc cette septième journée. Histoire de faire d’une pierre deux coups, So Foot a décidé de suivre les deux affiches aux abords du Vicente Calderón, puis dans l’antre des Colchoneros. Une mission a priori simpliste qui s’est révélée être un parcours du combattant. Car le Clásico, aussi médiatique soit-il, n’aguiche pas le premier matelassier venu. État des lieux d’une soirée hachée.

« On ne regarde pas le Real Madrid »

A l’heure où les bars de la Latina sont bondés, le quartier du Rio Manzanares, où se situe l’Esatdio Vicente Calderón, aperçoit une foule inhabituelle arriver. Le coup d’envoi est prévu dans plus de deux heures, mais les bouches de la station de métro Piramides dégueulent un flot continu de maillots rojiblancos. La faute à un Clásico prévu à 19 heures 50. Soit l’occasion d’apprécier un bel apéritif avant le festin de 21 heures 30 et une garden-party face à Málaga. Au rythme des mouvements, on se glisse tant bien que mal à quelques encablures de l’antre de l’Atlético. Face à la boutique officielle, un bar retransmet sur deux écrans Barça-Real. Cervezas en main et tapas à la bouche, une population locale s’agglutine devant les postes de télévision. Le match suit son cours, puis rien. Enfin si, des clips hideux s’accaparent les postes. « Ici, on ne regarde pas le Real Madrid » , lâche le propriétaire derrière son comptoir. Sous la demande populaire, et après quelques bières commandées, le proprio cède. Pendant ce temps, Cristiano n’a pas entendu et a envoyé sa première banderille de la soirée. Ça commence à gueuler.

Car quand on est madrilène, on déteste un tant soit peu la Catalogne. Mais lorsque que l’on est Colchonero, c’est le voisin du Real que l’on hait plus que tout. Un sentiment viscéral. Alors quand Lionel Messi égalise, tout bon matelassier exulterait presque. Un paradoxe magnifié : car en cas de victoire du club meringue, leur Atlético pourrait prendre la tête du classement. Seul comme un grand, une éternité que le club attend ça. Mais c’est bien l’honneur local qui prend le dessus : tout sauf le Real, « ce club de millionnaires » . Histoire de continuer son chantage commercial, le patron du bistrot refait des siennes et zappe une seconde fois sur le MTV local. Une blague potache qui ne trouve pas le même écho que la première fois. Trente secondes plus tard, il remet le Clásico. Et sans interruption jusqu’à la mi-temps. A la pause, la cinquantaine d’hommes, petites filles, grands-pères sort prendre un peu l’air. Pour notre part, on décide de changer de troquet pour profiter de la suite sans les clips. Une idée qui avait tout de cohérente. Sauf que…

Quand la salle de presse s’y met…
Sauf que le second bar se trouve être le refuge des anti-Real. Alors que la population locale enfile sangrias, cervezas et autre whisky coca, toujours rien sur les écrans. Au bout de vingt minutes, l’espoir se transforme en désenchantement. Certains aficionados locaux tentent vainement d’élever la voix, rien n’y fait. « Mais nous on aime le football et l’Atlético, alors laisse nous voir le Clásico » , se lamente un jeune. Le barman l’envoie bouler. Un peu excédé, on traîne alors notre peine devant l’entrée du musée. Enfin, un écran avec le Clásico ! Soit, mais c’est bien le seul autour du stade. Alors une bonne centaine de paire d’yeux est rivée dessus. Et quand on ne fait pas le double mètre de Yao Ming, difficile d’y voir quelque chose. Après quelques minutes de tergiversations, on court direction la salle de presse. Il y a toujours une télé allumée en salle de presse.

Accréditation autour du cou, une dizaine de journalistes attend patiemment, tous des habitués de Vicente Calderón. Le score est toujours de un partout, alors tout un chacun guette une troisième salve qui s’annonce décisive. Pendant que Lionel Messi est toujours en train de poser délicatement son ballon, une rédactrice avare en suspense crie « Golazoooooooooo » . Avec un sourire non-dissimulé, elle vient d’annoncer avec cinq secondes d’avance le coup franc de la puce atomique. Loin d’être un devin, cette journaliste japonaise écoute juste la radio avec le temps d’avance qui va avec… Forcément, le deuxième doublé de Ronaldo est annoncé avec le même délai. Ce qui commence à devenir un rien chiant. Quand elle quitte son poste pour s’en aller en tribune de presse, on respire pour profiter pleinement d’un dernier quart d’heure bouillant. Bah non. Au diapason des fans locaux, le service de com’ bascule l’écran sur la fin de l’échauffement des leurs… La fin du Clásico n’attendra pas, alors tout ce beau monde décolle en direction des pupitres. Sitôt entamé, Falcao fait trembler les filets. Quatre petites minutes plus tard, l’écran géant donne le score final de l’autre match de la soirée. 2-2. Et l’Atlético rêve éveiller. Ce lundi matin, l’autre club de Madrid partage la tête de la Liga avec le Barça. Alors ce Clásico, tout le monde s’en carre un peu.

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Par Robin Delorme, aux alentours du Vicente Calde

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