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OM-Montpellier : « Tout le monde me parle du 5-4 »

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OM-Montpellier : « Tout le monde me parle du 5-4 »

Samedi soir, l'OM recevra Montpellier. Avant le match, petit entretien avec Pascal Baills, l'entraîneur-adjoint des Héraultais qui a joué dans les deux clubs. Il était surtout sur le terrain lors du fameux 5-4 de 1998.

Pascal, samedi soir, l’OM reçoit Montpellier, cela rappelle forcément quelque chose.

Depuis quelques jours, tout le monde m’en parle, de ce match. C’est normal, ce qui s’est passé était peu commun. On rentre à la mi-temps en gagnant 4-0 tout en ayant attaqué 5 fois (la cinquième occase finit également au fond des filets mais le but est refusé à Bakayoko, ndlr). Ils n’étaient pas mauvais mais ils ne trouvaient pas de solution. C’était irréel, on se croyait en plein rêve.

Puis est venu le cauchemar.

Ce n’est arrivé que vers l’heure de jeu. Ils en mettent un, deux, le stade se réveille, on est acculés et on sait très bien comment ça va finir : ils gagnent 5-4. L’élément déclencheur, c’est la rentrée de Dugarry, il joue sur le côté de Manu Dos Santos et en trois, quatre minutes, ils avaient déjà marqué deux fois. De mon côté j’avais Titi Camara. C’est simple, ils n’avaient mis que des offensifs. On n’arrivait plus à ressortir ou à garder le ballon.

A la fin du match, malgré la défaite, l’ambiance est bonne. Louis Nicollin lance même à Dreyfus un : « Maintenant, tu peux te taper une bonne sègue » .

Parce que sur le coup, personne ne sait ce qu’il arrive. On ne sait pas trop comment prendre ce match. Puis plus le temps passe, plus on nous en parle. On est sûrs alors d’avoir fait deux exploits : avoir mis quatre buts à cet OM et s’en être pris cinq par la même équipe dans le même laps de temps…

Jean-Louis Gasset admettra plus tard que cela avait traumatisé l’équipe.

Il avait raison. Derrière ce match, on va chez le futur champion Bordeaux, on tient un bon 0-0 à la mi-temps et l’on craque ensuite. En fait, l’extérieur, on n’y arrivait pas. Heureusement que ça suivait à domicile, on s’est maintenus facilement. Mais avec une victoire au Vélodrome, on aurait pu faire quelques coups dans ce championnat. Là, il n’y avait aucune continuité.

Montpellier a fait son deuil. L’équipe que la France voyait descendre sans Courbis cet été est 3e de Ligue 1 à mi-septembre. Pas mal, non ?

L’effectif a évolué, on a pris 4-5 joueurs. Mais il y avait une base intéressante. Le coup de Rolland, c’est d’avoir su tirer le meilleur des Costa, des Montano… Maintenant, ces joueurs sont lancés, ils savent ce qu’ils ont à faire. Quand on remonte, on est toujours dans l’incertitude. On était cependant persuadé que cela pouvait bien se goupiller. On savait que nos jeunes avaient le niveau de la Ligue 1. Plus que d’être troisièmes, on est fiers parce qu’on joue bien au ballon. Marseille, ça sera du plaisir, notre championnat c’est plus dans 15 jours face à Boulogne.

Ce bon départ, c’est la réussite d’un entraîneur, René Girard, quelqu’un dont on a peu parlé..

C’est une nouveauté pour les joueurs. Même pour moi, remarque. Il travaille différemment de Rolland. Il savait qu’il allait arriver dans l’ombre et ça ne l’a pas dérangé. C’est un passionné, un vrai bosseur. C’est quelqu’un à connaître. Il n’a rien à envier à des coachs plus médiatiques, comme Pablo Duarte par exemple.

Si une défaite doit se profiler au Vélodrome, vous préférerez perdre 1-0 ou 5-4 ?

Ah, quand même une défaite 5-4. Pas avec le même scénario, hein… Parce que deux fois, ça fait quand même beaucoup. Même si je suis défenseur et que se prendre cinq buts, ce n’est pas ma tasse de thé, il faut penser au spectacle, aux gens qui vont regarder ce match.

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