S’abonner au mag
  • Ligue Europa
  • 3e journée
  • Gr. F
  • Sporting Braga/OM

OM, défense de bien jouer

Par Raphael Gaftarnik
OM, défense de bien jouer

En souffrance depuis le début de la saison, l'OM affronte ce soir Braga pour tenter de conquérir l'Europe et d'oublier un temps la souffrance de la Ligue 1. Pas une mince affaire, d'autant que la défense des Olympiens semble être un chantier sans fin.

En amour comme en football, la symbiose est une chose difficile à appréhender. Parfois, un simple grain de sable suffit à enrayer la machine, à briser une union qui ne demandait qu’à être célébrée. Et pourtant, en amour comme en football, certains maux ont la faculté de vous faire vaciller. Manque de complicité lorsqu’il s’agit de passer à l’offensive sous la couette ou devant les buts, manque de communication à la maison ou au milieu du terrain, et le pire, manque de confiance lorsqu’il s’agit de rassurer l’autre ou de défendre la baraque. À l’OM, tout semble s’être accumulé. Malgré les débuts prometteurs de la relation avec Michel, les Olympiens ne sont plus heureux. Peut-être même ne l’ont-ils jamais été avec l’Espagnol au sourire signé Freedent. Symbole de ce désamour, l’axe défensif de l’OM se craquelle au fur et à mesure des rencontres, laissant le pauvre Steve Mandanda à la place de l’enfant qui voit ses parents se déchirer sous ses yeux. Oui, l’OM est proche de la rupture, en partie à cause de ses problèmes de charnière. Et en amour comme en football, une fois la confiance rompue, il est plus que difficile de la retrouver.

À qui la faute ?

Si l’OM témoigne aujourd’hui d’une sombre 16e place au classement de Ligue 1, il ne le doit en effet pas tant à son animation offensive qu’à sa fébrilité à l’arrière. En 12 matchs officiels cette saison, Marseille n’aura en effet réussi à garder ses cages inviolées qu’à deux reprises : une fois lors de la 3e journée lors du carton troyen (qui semble désormais très loin…) et contre les Hollandais faiblards de Groningue en Ligue Europa. Et si les fessées n’ont jamais été de mise, l’OM témoigne d’un sérieux problème en ce qui concerne son arrière-garde. Dès lors, qui vilipender ? Le milieu, composé de joueurs à l’inconstance sans égal (Cabella, Alessandrini), pas encore réveillés (Lucas Silva), et au sein duquel Lassana Diarra surnage ? L’attaque, qui laisse passer trop d’occasions et ne met jamais l’OM à l’abri ?

Non, si l’OM prend des buts, il le doit en très grande partie à la faiblesse de sa charnière. À titre d’exemple, les deux derniers matchs de l’OM en championnat se sont soldés par une faillite de la doublette Rolando-Nkoulou. Une main idiote du premier contre le PSG, une vraie erreur d’appréciation du second face à Lorient et ce sont deux matchs dans lesquels l’OM avait les armes qui se sont retrouvés gâchés par l’inconsistance des piliers de l’arrière. D’autant qu’au-delà des erreurs sanctionnées d’un but adverse, le comportement des deux hommes sur le terrain est proche du drame : mauvais alignement, duels perdus, relances faiblardes, rien ou presque n’est à sauver. Une situation plus que difficile pour une équipe délestée de toute sécurité, d’autant que les intéressés esquivent leurs responsabilités.

La chanson de Rolando

« On n’a pas forcément la réussite avec nous. Mais sur le but qu’on prend, je pense qu’il y a faute. Voilà, il y a des faits de jeu, c’est dommage » , expliquait ainsi Nicolas Nkoulou au bord de la pelouse après le nul lorientais. En réalité, Nicolas était juste dépassé. Un constat évident au vu des images, mais un constat qui fait mal, tant le Camerounais avait habitué le Vélodrome à être un réel roc. Mais entre l’érosion du temps, et ces départs sans cesse repoussés, le défenseur olympien semble s’être paumé sur les chemins de l’excellence passée. Si Nkoulou demeure plus une déception qu’une réelle source de colère, les performances de Rolando restent elles sur le cœur.

Doté de la technique d’un unijambiste coréen et de l’intelligence défensive de Pascal Delhommeau (excuse-nous, Pascal), le Portugais vient d’enchaîner trois matchs catastrophiques. Et son transfert dans les derniers moments du mercato ressemble de plus en plus à une arnaque d’agents. D’autant qu’au début de la saison, Karim Rekik, sans être la panacée du défenseur complet, avait affiché de belles capacités physiques, tout en ayant au moins le mérite de ne pas faire de bourde trop visible ni coûteuse. Mais le jeune défenseur hollandais s’est attiré les foudres de Michel, qui lui a reproché un certain désengagement lors de ses dernières apparitions sous le maillot olympien. Et la conversation entre les deux hommes avant le Classique contre Paris aurait tourné court, le technicien se montrant très froid à l’égard du jeune joueur.

Face à Braga, Karim Rekik, qui n’a plus le cœur à chanter (et c’est bien dommage), devrait être titulaire en défense centrale. Pour un match de coiffeurs, malheureusement, mais néanmoins pour tenter de rassurer quant aux munitions défensives à disposition de Michel. Encore faudrait-il que celui-ci s’en serve, puisque l’Espagnol considère jusqu’alors le problème comme étant tout autre : « On peut prendre un but sur n’importe quelle situation de jeu. Mais cela ne veut pas dire qu’on est faibles défensivement, parce que c’est un dégagement qui se transforme en occasion » , expliquait l’entraîneur de l’OM après Lorient. Un ultime déni de réalité pour une relation qui pourrit au fur et à mesure de la saison. Et n’inspire aucune confiance pour l’avenir.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Raphael Gaftarnik

À lire aussi
Articles en tendances
02
Revivez : France-Allemagne (0-2)
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne
Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)
32
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
  • International
  • Amical
  • France-Chili
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
Logo de l'équipe France
EDF, le coup de la panne
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne (0-2)
EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne
Logo de l'équipe Géorgie
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
  • International
  • Géorgie
Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol
Logo de l'équipe Allemagne
23 March 2024, France, Lyon: Soccer: International match, France - Germany, Groupama Stadium. Germany's players Jamal Musiala (l) and Toni Kroos react. Photo: Christian Charisius/dpa   - Photo by Icon Sport
23 March 2024, France, Lyon: Soccer: International match, France - Germany, Groupama Stadium. Germany's players Jamal Musiala (l) and Toni Kroos react. Photo: Christian Charisius/dpa - Photo by Icon Sport
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne (0-2)
Allemagne : le gros coup de Kroos

Allemagne : le gros coup de Kroos

Allemagne : le gros coup de Kroos

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine