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Olivier Rouyer : « Les dirigeants ne m’ont pas appelé, ça me déçoit un petit peu »

Propos recueillis par Alexandre Pauwels
Olivier Rouyer : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Les dirigeants ne m&rsquo;ont pas appelé, ça me déçoit un petit peu<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Désireux de sauver son club de cœur d'une relégation qui paraît aujourd'hui inévitable, Olivier Rouyer, ancienne gloire de l'ASNL, a proposé ses services aux dirigeants nancéiens. Pour l'instant, pas de nouvelles. C'est con, parce qu'il pourrait bien apporter le changement nécessaire. Un changement que n'incarnerait assurément pas Pablo Correa…

Olivier, vous êtes postulant pour le poste d’entraîneur à l’AS Nancy Lorraine, treize ans après votre dernière expérience de coach. Pourquoi maintenant ?C’est tout simple, c’est l’opportunité. D’abord, c’est mon club, il est en difficulté. J’ai vraiment la conviction et la détermination pour obtenir, du moins tenter d’obtenir, les 30 points sur la phase retour qui sont nécessaires pour le maintien. Pour moi, c’est uniquement de la détermination, je n’aime pas voir mon club dans une situation de détresse comme à l’heure actuelle.

Du coup, c’est l’envie de sauver votre club de cœur qui prédomine sur le désir de reprendre une carrière d’entraîneur ?C’est intimement lié, au contraire. J’ai toujours dit que je voudrai de nouveau entraîner, c’est quelque chose qui a toujours été en moi. Je suis d’ailleurs entraîneur avant d’être consultant. Et là, c’était l’opportunité.

Est-ce que vous auriez postulé pour un poste d’entraîneur dans un autre club, du coup ?Pas aussi publiquement, peut-être. Pas aussi directement. Il s’est avéré que plusieurs entraîneurs étaient en difficulté auparavant, j’aurais aimé recommencer à entraîner avant, mais je ne me suis pas manifesté. Là, c’est le concours de circonstances : le fait de vouloir toujours entraîner, et l’opportunité de le faire dans mon club.

Vous avez annoncé cette candidature sur Twitter le 28 décembre. Jean Fernandez n’a démissioné que le 10 janvier. Vous pensiez que son départ était inévitable ?Je pensais que c’était dans l’air en tout cas, et différentes sources m’amenaient à le penser, oui.

En tant que supporter et consultant, comment avez-vous vécu les saisons « Jean Fernandez » de l’ASNL ?Sans a priori – parce que d’abord Jean est un copain – ce qui m’a embêté un petit peu, ce sont les deux-trois derniers mois qu’on vient de vivre, avec des résultats en notre défaveur, et un style de jeu qui me gênait et qui, d’après moi, n’apportait rien à l’équipe. J’étais perturbé par tous ces événements en fait.

On en vient à évoquer le style de jeu nancéien. Très, trop défensif…Je pense que si, effectivement, j’étais nommé entraîneur, je serais à l’inverse. Mon principe de jeu, c’est : on récupère le ballon, on va l’emmener pour marquer un but. Ce n’est pas de se dire, « on va défendre, et on essaye de… » Non, c’est « on est maîtres du ballon » et notre objectif, c’est d’aller marquer. Donc, trouvons des solutions pour évoluer, trouvons des solutions pour jouer au football, pour se mettre le jeu en tête. Et pas passer son temps à reculer, à défendre mal, à prendre des buts et se faire remonter au score, parce que bon, il y a quand même des problèmes. Même si c’est un effectif qui n’est peut-être pas de grande qualité – ce qui est aussi le problème de Nancy – au moins, plutôt que d’arriver dernier en proposant un football qui ne me plaît pas, y mettre du jeu, du panache pourquoi pas, mais surtout une attitude. C’est surtout ça que je reproche aux joueurs. Je ne suis pas du tout pour le style « il faut mouiller le maillot, machin, l’amour du club… » Tout ça, ce sont des choses qui sont imprégnées en moi, mais pour les joueurs, maintenant, les mentalités ont changé. C’est surtout une attitude, une responsabilité : on est sur un terrain de foot, et bien, on propose, on réagit. C’est une attitude que je veux proposer aux joueurs, je veux les convaincre.

« Je sais que le président est pro-Pablo, mais ça je le respecte »

Vrai qu’on a souvent vu Nancy mener au score, puis reculer, et ainsi encaisser des buts bêtement. Ce qui a coûté pas mal de points jusqu’ici.Voilà, voilà. Ça, ce sont des choses qui me déplaisent fortement. Des matchs où tu mènes au score, et où à chaque fois tu te fais rejoindre, ça, c’est pas possible. C’est une perte de confiance, c’est évident. Et on ne peut pas dire, « c’est la faute des jeunes » , à Nancy il n’y en a pas, donc déjà c’est réglé. Au lieu de se dire « on va reculer pour défendre » alors qu’on en est absolument pas capable, il faut se dire « on prend le ballon, et on continue » , pour mettre en difficulté l’équipe adverse, et non pas se mettre en difficulté.

Dans une large majorité, les médias assurent que le souhait de la présidence de l’ASNL est de faire revenir Pablo Correa. N’avez-vous pas l’impression que ce serait la continuité d’un football trop défensif qui a montré ses limites ?Là-dessus, je n’ai pas à me prononcer. Je sais que le président est pro-Pablo, mais ça je le respecte, hein. Ils ont connu des années fantastiques : Pablo a gagné la Coupe de la Ligue avec Nancy, ils ont joué la Coupe de l’UEFA à un moment donné… Ça, je le comprends très bien, c’est pas un problème. La seule chose qui me déçoit un petit peu, c’est qu’au moment où je vous parle, les dirigeants ne m’ont même pas appelé, pour me demander ce que je projetais de faire. Ils ne m’ont pas sondé pour connaître mon état d’esprit, et ça, ça me déçoit un petit peu.

Jean Fernandez a assuré que son départ était lié « à une logique financière, du fait qu’il n’y a pas les moyens de renforcer l’équipe » . Est-ce une nécessité selon vous ?
Si le club a la possibilité de prendre un ou deux joueurs, bien sûr que c’est intéressant. Mais il ne faut pas se dire qu’il faut prendre des joueurs pour prendre des joueurs. Pour moi, ça ne sert strictement à rien. S’il n’y a pas d’argent, il n’y a pas d’argent. Il vaut mieux prendre l’effectif actuel avec un autre discours, avec une autre motivation, et ça c’est le boulot du nouveau coach, hein. C’est ce qu’il devra apporter aux joueurs présents pour qu’ils se transcendent.

Peut-on redresser la lanterne rouge de L1 uniquement en lui insufflant une nouvelle mentalité ?Personnellement, je pense, oui. Moi, j’ai toujours été pour le jeu. J’imposerais une façon de jouer qui serait différente, c’est sûr. De toute façon, il ne faut pas rêver, hein. Vous faites sept matchs nuls, vous avez sept points. Vous en gagnez trois, vous avez neuf points. C’est quand même une sacrée différence. De toute façon, pour aller marquer des buts et engranger des points, il faut prendre le ballon, il faut jouer, mettre en difficulté l’équipe adverse, jouer plus haut… Tout ça, c’est un état d’esprit.

C’est en tout cas ce que réclament une majorité des supporters…J’imagine. Bon, je veux pas paraître vieux con, mais quand nous, on jouait… Bon, il faut toujours faire attention à l’histoire du club. À l’AS Nancy Lorraine, on a toujours joué, on a toujours été offensif, on a toujours proposé des choses. Et depuis un certain temps, on le voit moins. Je comprends, du coup, que les supporters soient frustrés.

Vous pourriez l’incarner, ce changement.Je l’imposerais, en tout cas.

Propos recueillis par Alexandre Pauwels

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