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Obraniak : « Yossi Benayoun s’est un peu occupé de moi »

Propos recueillis par Aymeric Le Gall
Obraniak : « Yossi Benayoun s’est un peu occupé de moi »

Après une expérience ratée du côté du Werder et une pige plus concluante à Rizespor en Turquie, Ludovic Obraniak continue de jouer les routards. Cette saison, c'est à Tel Aviv, en Israël, qu'il a posé ses bagages, même s'il joue pour le Maccabi Haïfa. Sans peur et sans regrets. La preuve.

Te voici maintenant en Israël. Comment se passe ton intégration ?

Humainement, c’est super. Je me suis adapté assez rapidement. Je suis arrivé seul, ce qui a facilité les choses, j’ai rapidement trouvé un appartement. Et ma petite famille m’a rejoint il y a deux semaines, donc on commence à prendre nos marques, mais c’est assez simple puisque Tel Aviv est une ville qui bouge beaucoup. Le temps est plutôt clément (il fait 30° quand on l’appelle, ndlr). J’ai trouvé une école pour ma fille, elle a fait sa rentrée des classes, j’ai trouvé une crèche pour mon petit dernier, donc les choses se mettent en place.

Si tu précises que ça se passe bien sur le plan humain, c’est que sportivement, c’est plus compliqué ?

Oui, on n’a pas les résultats qui sont à la hauteur du prestige du club pour le moment. On est en fin de classement, on vit un début de saison assez compliqué, même si on commence à doucement remonter la pente. Du point de vue de l’état d’esprit et de l’attitude, il y a quand même des choses positives et on va essayer de s’appuyer là-dessus pour revenir.

Comment tu te débrouilles en anglais ?

Quand je suis parti de France, je ne le parlais quasiment pas, je n’avais que de vieux restes de l’école. Et comme à cette époque, j’étais très mauvais en anglais, j’avais appris les verbes irréguliers par cœur. Je savais qu’en cas d’interro, ça m’aiderait à remonter ma moyenne ! Et finalement, c’est resté jusqu’à aujourd’hui. Ce qui fait que j’ai quand même un nombre de verbes assez conséquent à disposition. Et quand j’étais à Brême, tout ça s’est remis en place petit à petit. Sinon, je regarde les séries en VOSTFR. C’est ma petite technique perso pour m’améliorer. Disons que c’est une bonne méthode d’apprentissage quand t’as pas envie de prendre des cours (rires) !

Au-delà du sportif, le fait de changer de pays t’apportes quoi sur le plan personnel ?

Ah, ben c’est enrichissant, c’est sûr. Tant sur le plan sportif que sur le plan humain. T’es obligé de t’adapter. Encore, quand t’arrives en Allemagne ça va, c’est proche de chez nous, mais quand t’arrives en Turquie, c’est pas la même musique ! Rien qu’au niveau de la langue. Moi qui voulais connaître l’étranger en partant de Bordeaux, je dois dire que j’ai été servi. Ces deux dernières années ont été très enrichissantes pour moi.

Ça a été un choix facile de signer au Maccabi Haïfa ?

Ça s’est fait assez facilement, ouais. On était en fin de mercato, j’avais reçu quelques propositions, mais rien de bien fou. Et j’ai reçu un appel d’un agent qui m’a dit que si j’étais intéressé, le Maccabi Haïfa l’était aussi. Mais comme j’avais entendu un peu tout et n’importe quoi durant le mercato, on va dire que le vase était plein et j’ai été assez sec avec cette personne en lui disant : « Écoute, t’es bien gentil, mais si t’as vraiment quelque chose, tu reviens avec un truc dans les mains, j’ai pas de temps à perdre avec ça. » Il est finalement revenu très vite avec du concret. Il fallait que je fasse un choix et comme il était hors de question que je reste à Brême, j’ai accepté le challenge.
Je n’ai pas mis tous mes œufs dans le même panier. J’ai diversifié dans la pierre, dans l’art, mais pas dans les trucs comme les bagnoles par exemple.

Tu ne t’es pas dit que tu méritais mieux ?

Tu sais, t’as beau te dire : « Oui, regarde son palmarès, regarde ses qualités » , au final, ton avenir dépend des offres que t’as dans les mains. Donc j’ai fait avec ce que j’avais. Si on m’avait dit que j’avais l’opportunité de signer à Lyon, à Marseille ou à Lille, peut-être que j’aurais réfléchi, mais ça n’a pas été le cas. Il faut faire avec ce qu’on a. On est dans une période compliquée, il y a énormément de joueurs sur le marché, il y a énormément de demandes et très peu d’offres. Et puis, faut être honnête, je voulais aussi garder un niveau de rémunération semblable à celui que j’avais quand j’étais en Allemagne, et pour avoir ça en Europe, aujourd’hui, c’est compliqué. Surtout pour un joueur qui a trente ans et qu’on n’a pas vu depuis un moment.

Donc le but, c’était aussi de t’y retrouver financièrement ?

Oui, je ne vais pas m’en cacher. Tu peux toujours revenir en France, mais il faut accepter de baisser ton salaire et je n’étais pas prêt à le faire. En tout cas, pas maintenant. Donc, en fait, le choix s’est imposé de lui-même. Sportivement, le Maccabi est un club qui tient carrément la route, comparativement à chez nous, ça équivaut à un club comme Saint-Étienne, avec un gros public, on fait 30 000 à chaque match, on a une enceinte toute neuve, un centre d’entraînement tout neuf. Tout cela m’a convaincu et puis je savais où je mettais les pieds, je m’étais renseigné un peu avant de venir. La ligue est d’un très bon niveau, le niveau technique est élevé, c’est assez homogène entre la plupart des équipes. Les matchs sont disputés, c’est d’ailleurs pourquoi on galère un peu parce qu’il faut s’arracher pour remporter les matchs.

Tu disais récemment à France Football : « Je suis à un moment de ma carrière où il faut commencer à capitaliser. » T’as peur de te retrouver en difficulté en fin de carrière ?

Je sais que je suis plus près de la fin que du début. Après, tant que j’aurai la force de jouer, je jouerai. Jusqu’à 36, 37 ou 38 ans, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour continuer à faire ce métier-là. Parce que ça me rend heureux. Et vivre de sa passion, c’est quelque chose d’assez unique, tout le monde n’a pas cette chance. Je sais très bien que revenir dans la vie active, c’est difficile et je commence à y penser. J’aimerais bien rester dans ce milieu. Pourquoi pas faire de l’analyse de match à la télé ou à la radio, je pense que je me débrouille pas trop mal. Ou travailler dans un club. La carrière d’entraîneur, c’est quelque chose qui ne me bottait pas du tout, mais depuis un ou deux ans, l’idée fait son chemin. Voir l’envers du décor, connaître toutes les composantes qu’il peut y avoir derrière le rideau, c’est quelque chose qui me branche.

On sait que l’arrêt de la carrière, en général, c’est… (il coupe)

Ah ben, c’est violent. C’est pour ça qu’il faut l’anticiper et il y a trop peu de choses mises en place pour ça aujourd’hui. Je pense que ça doit être un vrai traumatisme. Je connais des gens qui sont même tombés en dépression. Quand t’es footballeur de haut niveau, ta journée est assez chargée, contrairement à ce que les gens peuvent penser. Du coup, le jour où tu arrêtes, tu dois compter les heures…

Quel a été ton rapport à l’argent durant ta carrière ? T’étais plutôt cigale ou plutôt fourmi ?

Je dois t’avouer que j’avais la fibre assez dépensière au début. Et j’ai eu la chance de rencontrer ma femme qui, elle, est plus du genre à garder les noisettes au chaud, caisse d’épargne quoi (rires) ! Ça va faire neuf ans qu’on est ensemble et je dois dire que sans elle, je n’aurais quasiment rien aujourd’hui, je pense. J’aurais peut-être tout dépensé bêtement dans des choses superflues. Mais heureusement, je m’en suis rendu compte assez tôt, ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis assez confiant à ce niveau-là. J’ai des placements dans différentes structures et je n’ai pas mis tous mes œufs dans le même panier. J’ai diversifié dans la pierre, dans l’art, mais pas dans les trucs comme les bagnoles par exemple. Quand j’avais 23 ans, je me suis acheté une Porsche Carrera 4S et… (il réfléchit) il y a deux moments dans ces cas-là, c’est comme dans le Nord, tu pleures quand tu arrives et tu pleures quand tu repars, et ben pour la Porsche, c’est pareil : tu pleures quand tu l’achètes, mais tu pleures aussi quand tu la vends parce que l’addition est salée au final. Entre le prix auquel je l’ai achetée et celui auquel je l’ai vendue, j’ai compris que c’était pas un super placement. Après, j’ai jamais voulu écouter les gens, j’ai toujours voulu faire mes conneries tout seul. J’ai dû faire toutes les conneries possibles et imaginables, mais je les ai faites tôt, ce qui m’a permis de me rééquilibrer assez vite. Je connais beaucoup de joueurs qui sont du genre « putain regarde la dernière Bentley » , mais ce truc, c’est du pipeau. Ta Bentley, tu mets la clé dedans, t’as déjà perdu 30% de sa valeur… Ça reste des gadgets superflus qui te coûtent cher et qui ne rapportent rien. Du coup, j’ai vite raisonné autrement, j’étais pas plus con que les autres, je regardais ce qui était en net d’impôts. Du coup, t’as quoi ? T’as la résidence principale et l’art contemporain. Je suis donc allé dans ces directions.
Quand ça ne va pas dans ta vie privée, ça va pas dans ton travail non plus. Ceux qui arrivent à mettre ça de côté, faudrait qu’ils m’expliquent comment ils font !

Tu as toujours été sensible à l’art ou c’était juste un calcul ?

Pas au départ, non. Mais un jour, j’ai rencontré une personne, on a fait un investissement en commun et il s’est avéré que ça a probablement été l’un des meilleurs que j’ai pu faire. Depuis, cette personne est devenue très calée et assez influente dans ce milieu. Je lui fais entièrement confiance et on fait quelques coups de temps en temps.

Tu parles de confiance. Tout le problème est de savoir à qui on peut la donner quand on gagne bien sa vie…

Ouais. Quand je te parlais des conneries que j’avais pu faire plus jeune, je parlais aussi de l’entourage. Au début, j’ai eu tous les gens qu’il ne fallait pas autour de moi. C’est assez normal finalement, on n’est pas prêts à se défendre quand on a 19-20 ans. Et des sollicitations, tu en as tous les jours, et toi, t’y connais rien, t’as à peine eu ton bac, tu sais bien jouer au ballon, tu gagnes un peu d’argent, et en face de toi, t’as des gens qui ont du caractère et qui arrivent à détecter tes faiblesses. Mais on est tous dans ce cas-là, footballeur ou pas. Quand t’as 19 ans, tu as une forme de naïveté qui fait que tu fais confiance à tout le monde. Ensuite, c’est à toi, en fonction de tes échecs, de potasser dessus et de ne pas refaire les mêmes. Après, il y a une part de chance. La chance de rencontrer des gens qui sont là juste pour toi, pour t’aider, et c’est pas simple. On vit dans un monde où gravite beaucoup d’argent et chacun veut sa part. Et là, je te parle d’entourage au sens large, mais c’est la même chose en matière de compagne. Pour un jeune de 21-22 ans qui flambe un peu, c’est dur de se dire : « Cette fille-là est avec moi pour moi et pas pour mon oseille ? »

Comment tes proches ont vécu tes différents changements de clubs sur ces deux dernières années ?

Il faut dire que j’ai une femme qui ne me fait pas porter le poids de mes décisions. Elle est attentive, elle me donne son avis bien sûr, mais voilà, elle me suit. À Rize (Rizespor, en Turquie, ndlr), c’était très compliqué pour eux de me suivre. À Brême, on avait une très belle condition de vie, avec l’école pour ma fille, la nounou pour mon fils, et quand t’arrives à Rize, tout est différent, donc on a décidé que c’était mieux pour eux qu’ils restent là-bas. On parlait tout à l’heure de toutes les composantes à prendre en compte dans le choix d’une destination et je dois dire que pour une fois, j’ai choisi, même inconsciemment, un endroit où il est possible d’avoir une belle qualité de vie familiale. Mes enfants sont petits (4 et 2 ans) et ils ont besoin d’un peu de stabilité.

On peut dire qu’elle se sacrifie un peu, ta femme ?

C’est ingrat, et on ne se rend pas compte de ça. On stigmatise souvent les femmes de joueurs, elles sont victimes du cliché de la nana qui passe sa journée à faire du shopping, et je peux te jurer que c’est pas du tout ça. En tout cas dans notre cas. Ma femme a dû gérer cinq ou six déménagements en moins de trois ans, avec deux enfants en bas âge… Et puis, il faut changer de vie constamment, elle ne peut pas avoir de vie à proprement parler. Elle aimerait bien travailler en Israël, on va tout faire pour que ce soit possible, mais imaginons que je doive m’en aller dans un an, elle sera encore obligée de repartir à zéro. Alors certes, elle est intelligente et elle sait que ce qu’elle fait pour moi, je le lui rendrai plus tard, mais c’est vrai que tu te mets entre parenthèses et tu vis pour l’autre.

Vous formez un duo en fait…

Ah ben, c’est un tandem. On dit souvent « on ne mélange pas vie privée, vie publique ou vie professionnelle » , mais c’est de la connerie. Quand ça ne va pas dans ta vie privée, ça va pas dans ton travail non plus. Ceux qui arrivent à mettre ça de côté, faudrait qu’ils m’expliquent comment ils font !
À Lille, Kluivert était là, normal. Il avait une carrière de fou, gagné la Ligue des champions et le mec était toujours là une heure avant, les abdos, machin… Qu’est-ce qu’il en avait à cirer pourtant ?

Ils t’ont rejoint il y a trois semaines. T’as eu le temps de leur préparer le terrain ?

Ouais, j’ai tout fait. J’ai monté les meubles Ikea, et Dieu sait que pour moi, c’est d’une difficulté extrême. Je me suis fait des ampoules jusqu’à saigner. J’ai donné de ma personne pour que tout soit nickel (rires) !

Comment t’as vécu ton premier jour là-bas ? Il y a des choses qui t’ont immédiatement marqué ?

La sécurité qu’il y a pour accéder au pays, c’est assez flippant. Ce qui est assez drôle, c’est que l’avant est beaucoup plus flippant que l’après. J’avais jamais vécu ça, même pour aller aux États-Unis où il y a déjà de quoi rigoler avec les contrôles, mais là c’est fou. T’as les chiens qui reniflent ta valise, ensuite t’as un entretien individuel d’une dizaine de minutes. On te prend ton passeport, on te pose des questions : « Pourquoi vous êtes allé là ? Dans quel cadre ? » Je ne m’attendais pas à ça et j’ai été assez surpris. Du coup, tu te dis que si ça se passe comme ça au départ, qu’est-ce que ça va être une fois sur place ? Et puis en arrivant, c’est totalement l’inverse. À l’aise, les gens super sympas. J’ai été vite rassuré et en traversant Tel Aviv, j’étais carrément enthousiaste. J’ai vite rencontré l’équipe, il y a Yossi Benayoun qui s’est un peu occupé de moi au départ, il m’a mis à l’aise. Après, je ne suis pas quelqu’un de renfermé ou même de timide. J’ai appris au fil des années qu’il faut être un caméléon, savoir où tu mets les pieds, repérer les codes et se fondre dans la masse en essayant de trouver sa place.

Tu parlais de Benayoun. Il est comment maintenant ?

Bah il a 35 balais, donc il n’est plus tout jeune, l’artiste (rires) ! Non, mais la technique, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Et puis son CV parle pour lui, c’est un footballeur de très haut niveau. J’ai retrouvé chez lui la même humilité que chez Patrick Kluivert (ils ont joué ensemble à Lille lors de la saison 2007-2008, ndlr). C’est là que tu te rends compte que ce sont les plus grands qui sont les plus humbles. J’avais été décontenancé par l’humilité et le côté détendu de Kluivert quand il a signé à Lille. Je me disais « Attend, ce mec-là a joué à l’Ajax, au Barça, il a gagné la Ligue des champions, etc » et en arrivant, boum, un gosse. Content d’être là, souriant, à l’aise. On hallucinait. Quelque part, ces gens-là t’amènent à te remettre en question. Sans parler ni rien, juste le fait de les voir dans leurs attitudes au quotidien, ce sont déjà des exemples. Ça m’a presque choqué. Le mec, il avait une carrière de fou, et il était là, normal, à Lille, qu’est-ce qu’il pouvait en avoir à cirer ? Et au final, le mec est toujours là une heure avant, les abdos, machin… Ben Yossi, c’est le même genre de mecs, gentleman, pas un mot plus haut que l’autre, bosseur, intelligent. La classe.

Toujours dans France Football, tu disais ne pas ressentir d’insécurité. Pourtant, ce dernier mois, les attaques au couteau se sont multipliées (69 morts au total dans les deux camps en octobre, ndlr) et ça s’est aussi produit à Tel Aviv il y a quelques jours…

Oui, mais ça dépend où tu te situes part rapport à ça. Est-ce que, quand il y a eu les émeutes en banlieues, les gens qui vivent dans le 16e se sont sentis en danger ? Je ne suis pas sûr. Écoute, pour l’instant, mais peut-être que je vis dans une bulle, je ne suis pas inquiet ni pour les miens ni pour moi. En plus, Tel Aviv c’est un peu spécial, c’est un pays dans le pays, t’as une qualité de vie incroyable, je ne sens pas du tout les gens dans l’insécurité, tout le monde est dehors, les terrasses et les plages sont bondées.

Et est-ce que tu sens que ce conflit, au-delà même des questions de sécurité, accompagne les gens dans leur vie de tous les jours ?

Non, pas vraiment. Si je ne me sens pas vraiment concerné, c’est aussi parce qu’autour de moi, ça n’en parle pas tellement. À part, peut-être, ces derniers jours avec les deux attaques au couteau. Pour eux, c’est presque la normalité, j’ai envie de dire. Du coup, ils se comportent normalement, et toi, tu n’es pas inquiet. C’est un peu comme quand t’es dans l’avion. Si l’hôtesse de l’air commence à gesticuler dans tous les sens, là tu te dis : « Merde, il va se passer un truc. » Mais si elle est tranquille, t’es forcément plus confiant. Tout dépend en fait des gens qui t’entourent.
Le jour de Bourigeaud

Propos recueillis par Aymeric Le Gall

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