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Nelson Oliveira, maintenant ou jamais

Par Swann Borsellino
Nelson Oliveira, maintenant ou jamais

Un doublé victorieux au Parc des Sports d’Annecy face à Évian, trois buts en autant de journées et l’espoir fou de dépasser la barre des quatre pions en un an pour la première fois de sa carrière. Arrivé en France par la petite porte alors que, comme Aznavour, il pensait taper le haut de l’affiche, Nelson Oliveira pourrait enfin devenir formi, formi, formidable.

Du Stade rennais, on retient souvent le pire. Le syndrome de la lose, l’aptitude à s’amouracher de joueurs ayant plus le profil d’une commode Louis XVI que d’un footballeur habile, ou encore des prestations honteuses en C3. Alors, même quand il s’agit de parler des numéros 9 qui ont écumé la pelouse de la route de Lorient, on préfère parler du front de Mevlüt Erding – qui facture plus de 60 buts en L1, quand même -, du fiasco Luís Fabiano ou encore du flop Moussa Sow avant son éclosion à Lille. Pourtant, pas besoin de dépoussiérer trop d’albums Panini pour constater que le Stade rennais n’élève pas que des peintres. En bouffant une galette saucisse, on a pu profiter de l’excellent Shabani Nonda, du talent de Mika Pagis, de Marco Grassi, du vrai Stéphane Guivarc’h, mais aussi et surtout de l’immense Alexander Frei. À cette époque-là, Nelson Oliveira mettait du gel au centre de formation du Benfica, où il pensait être lancé sur les rails de la réussite. La suite, comme souvent, est une histoire de bon endroit au bon moment.

Le spectre d’Alioune Touré

Le bon Dieu a trop à faire pour s’occuper de Nelson Oliveira. En fait, la destinée du Portugais, il s’en fout autant qu’Óscar Cardozo et Riki, cauchemars du néo-Rennais. S’il y a bien quelque chose qu’il faut comprendre au sujet de Nelson Oliveira – en dehors de sa jeunesse, ce que trop oublient – c’est qu’il fait partie de ces gens qui n’ont pas de bol. Du moins en club. Oui, le natif de Barcelos, au Nord du Portugal et où joue Gil Vicente, son premier club, est plutôt du genre à tomber sur des concurrents coriaces partout où il passe du temps. Au Benfica et à La Corogne, il n’a droit qu’à quelques bouts de matchs (quatre titularisations) à cause des deux zigs cités précédemment. En revanche, quand il s’agit de majorer sa génération et de représenter le bled, Nelson est tranquille. Patron en U16, U17, U18, U19, U20 et en Espoirs, Oliveira est cet homme old-school qui cartonne avec son équipe nationale, mais broie du noir en club. Le symbole de ce contraste est la Coupe du monde des moins de 20 ans, où il est élu deuxième meilleur joueur du tournoi après une finale perdue aux tirs au but face au Brésil. Au quotidien, la donne est différente, la pilule plus difficile à avaler, mais la trajectoire pas nécessairement illogique. Formé au Benfica, il fait ses premiers pas en première division à Rio Ave avant de s’aguerrir un peu plus à Paços, au cours d’un deuxième prêt, avant d’aller à La Corogne en 2012-2013. Rien de mal pour un mec de 22 ans, même si on a tendance, par la force des choses, à s’impatienter. Ce qui inquiète, ce sont plutôt les statistiques : le joueur n’a jamais mis plus de 4 buts en une saison. De là à penser à Alioune Touré, il n’y a qu’un pas à franchir.

Enfin un spot de titulaire

Il faut croire que Philippe Montanier aimait bien la « mobylette à moustache » . Interrogé au sujet de l’attaquant portos, le coach rennais n’a pas hésité à dire qu’Oliveira était une priorité du mercato breton ; l’arrivée du Portugais en Bretagne constituant d’ailleurs l’une des folies estivales en France. Non pas que son nom fasse couler plus d’encre que celui d’Edinson Cavani, mais plutôt que son profil, qui eût été parfait à l’OM, à Bordeaux ou à Lyon, ne le prédestinait pas à une arrivée en terre breizh. Mais c’est finalement à Rennes qu’il a posé ses valises, une nouvelle fois en prêt, avec option d’achat. Habitué à découvrir de nouvelles équipes chaque saison, Oliveira n’est pas un diesel. Trois buts en trois journées dont un doublé ce week-end face à Évian. Un pénalty et une frappe déviée, pas les plus beaux buts de sa carrière, mais suffisant pour gagner une place de titulaire en pointe et pousser Mevlüt Erding sur un côté. Titularisé deux fois cette saison, le Portugais en a emmagasiné autant que lors des saisons 2011-2012 et 2012-2013. À 22 ans, c’est une première opportunité d’être un attaquant titulaire qui se présente à lui. Le moment ou jamais de prouver que son jeu dos au but et sa puissance peuvent aider une équipe de l’élite. Le moment ou jamais de prouver qu’il n’est pas un éternel espoir. Car sa destinée n’est pas une affaire individuelle. Les Portugais, qui attendent un neuf digne de ce nom en équipe nationale depuis Pauleta – no offense, Hélder Postiga – y croient encore un peu. Joueur capable, Nelson Oliveira a les capacités pour mettre cette année d’Erasmus à profit. Au pire des cas, Alioune Touré était un type sympathique. Et la moustache est à la mode, au Portugal.

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Par Swann Borsellino

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