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Naples et Fiorentina, quand une finale vaut une saison

Par Markus Kaufmann
Naples et Fiorentina, quand une finale vaut une saison

Après la Lazio de Petković et le derby final, après le Napoli de Mazzarri et le triste dernier match de Del Piero, après l'Inter de Leonardo et le match parfait d'Eto'o, après l'Inter de Mourinho et le but parfait de Milito, après la Lazio de Delio Rossi et Zárate-Pandev, après la Roma de Spalletti et la lucarne de Mexès, qui soulèvera la Coppa Italia 2013/2014 ?

Cette Coppa Italia aurait pu être celle de l’Udinese. Alors que Guidolin parle de sa « pire saison à Udine » , les Nordistes auront éliminé tour à tour l’Inter et le Milan, battant les premiers dans l’hiver froid frioulan, et les seconds dans la chaleur de San Siro, lors des premiers jours de Seedorf. Finalement, malgré Scuffet, les Bianconeri tomberont en demi-finale au Franchi sur un énorme Neto et un coup de génie de Cuadrado. De la même façon, cette Coppa Italia aurait pu, aurait dû être celle de la Roma. Une Roma revancharde, une Roma qui finira peut-être à plus de 90 points, une Roma qui aura éliminé la Juve en quarts, mais une Roma sans titre. La faute à un coup du sort, la présence de Diego Maradona au San Paolo, venu assister au match retour de la demi-finale contre le Napoli, qui avait transformé les siens : 3-0 et le meilleur match de la saison de Benítez. Ce sera donc Florence ou Naples, le quatrième ou le troisième.

Vincenzo Montella, treize ans après Roberto Mancini

On dit souvent que les meilleurs ne gagnent pas toujours. La dernière Fiorentina à avoir gagné un titre est loin d’être la meilleure des dernières années. En 2001, Vincenzo Montella avait 26 ans, et Roberto Mancini n’en avait que 35. À la tête d’un groupe formé entre autres par Toldo, Chiesa, Rui Costa et Nuno Gomes, le novice avait gagné une Coppa Italia inespérée avant de démissionner six mois après d’un club en faillite. Quelques années de souffrance plus tard, la Fio jouait à nouveau la tête haute, guidée par Cesare Prandelli. C’était Gilardino, Luca Toni ou même Vargas, qui est encore là. Un huitième de finale de Ligue des champions perdu d’un rien face au Bayern finaliste en 2010 sera la maigre récompense d’une équipe qui n’avait pas froid aux yeux. Alors qu’elle terminera cette saison à la quatrième place pour la deuxième année d’affilée, la Viola de Montella est encore plus belle.

Elle est encore plus belle, car cette finale de Coppa Italia arrive alors qu’elle ne peut que continuer à grandir. En mars, Matri racontait que le groupe avait comme objectif « son petit triplé : qualification en C1, Europa League et Coppa Italia » . Une hécatombe de blessures et un coup franc génialissime de Pirlo plus tard, il est certain que les deux premiers ne seront pas atteints. Mais le troisième ne ferait que consacrer le travail du tandem Montella-Pradè, qui a non seulement monté l’équipe la plus séduisante de Serie A, mais aussi un projet qui nous donne envie de croire à une prochaine candidature au Scudetto. Évidemment, une victoire en Coppa Italia ne permet pas forcément de passer à la vitesse supérieure, comme Naples l’a appris depuis 2012. Mais un titre, c’est une fin en soi. Pour Montella, que l’on appelle l’Aeroplanino ( « X » ), et pour les Della Valle, ce serait le premier. Face à Naples, « son » Naples – Montella a grandi à Castello di Cisterna, à 15 kilomètres de la cité – ce serait encore plus spécial.

Benítez et le fantôme de Mazzarri

Rafa Benítez a la fâcheuse habitude de se mettre dans des situations où tout son travail devient évalué selon le résultat d’un seul match. Forcément, quand on ne gagne jamais le championnat (qui lui échappe depuis la Liga 2004 avec Valence), on joue tout sur des finales. À Istanbul en 2005, le destin lui avait souri. Après la défaite d’Athènes en 2007, sa formidable saison avait fait une fausse couche, en termes de titres du moins. À l’Inter, ce fut tout le contraire : deux titres gagnés en cinq mois (Coupe du monde des clubs et Supercoupe d’Italie), mais la porte, quand même. À la tête du Napoli depuis maintenant dix mois, Rafa est à nouveau sur le point de voir son travail jugé sur 90 minutes. S’il gagne la Coppa Italia, il aura gagné autant que Mazzarri en quatre fois moins de temps. S’il perd, il aura récupéré le deuxième de Serie A pour en faire un troisième éliminé en poule de Ligue des champions. C’est tout blanc. Ou tout noir.

Depuis son arrivée, pourtant, l’Espagnol n’a pas chômé. Après la perte de Cavani, l’investissement de De Laurentiis a permis de réinventer l’effectif : Higuaín, Callejón, Mertens, Raúl Albiol, Pepe Reina… Sur le banc, la réflexion de Benítez a permis de réinventer le système de jeu : finie la défense à trois qui avait pourtant donné tant de stabilité aux Azzurri, place au 4-2-3-1. Si le Napoli gagne ce soir, ces changements seront une réussite totale : on dira que Naples ne dépend pas des hommes, que le club grandit et continue à gagner à travers le temps. S’il perd, la pression sera énorme sur Rafa la saison prochaine. Mais au lieu de s’attarder sur cette idéologie du court terme qui a fait tant de mal à la Serie A, tâchons de célébrer une finale qui opposera avant tout deux des plus belles attaques d’Italie. Au contraire d’Higuaín et Gómez, incertains, le pape François Ier sera bien présent ce soir dans la tribune officielle du stade olympique de Rome. Comme il l’a demandé aux deux équipes lors d’une rencontre organisée hier : « Que ce match soit une belle fête sportive ! »

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Par Markus Kaufmann

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