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Muriel, ma belle

Eric Maggiori
Muriel, ma belle

Blessé de septembre à décembre, le Colombien Muriel est en train de confirmer toutes les bonnes choses entrevues l’an dernier à Lecce. Et si c’était lui, la future grande star de la Serie A ?

Ceux qui ne le connaissent pas encore vont rapidement apprendre à le connaître. Il s’appelle Luis Muriel, il a 21 ans, il est colombien et il porte cette saison les couleurs de l’Udinese. Sa particularité ? Bah, tout simplement d’être l’un des diamants bruts du championnat d’Italie. Le genre de joueur que la presse aime comparer à Ronaldo, car Muriel, sensiblement, lui ressemble. Physiquement, d’abord, avec sa petite bouille ronde qui rappelle le Fenomeno lors de son arrivée à l’Inter, mais aussi dans son style de jeu. Même si le joueur en question préfère éviter les amalgames. « La comparaison avec Ronaldo me fait plaisir, mais pour moi, il a été le meilleur au monde. J’espère au moins faire une petite partie de ce que lui a accompli » , a-t-il assuré lors d’une interview au site Udineseblog.it. Rapide, technique, l’attaquant de l’Udinese a du moins tout pour devenir l’une des futures grandes stars du football mondial. Oui, oui, rien que ça. Et vous ne pourrez pas dire que l’on ne vous avait pas prévenus.

Grenade, Lecce, Udine

La folie Muriel a réellement débuté la saison dernière. Le joueur débarque en Italie lors de l’été 2009, en provenance du Deportivo Cali, où il a effectué des débuts très prometteurs. Encore trop jeune pour s’imposer, il est prêté à Grenade, selon la politique des dirigeants de l’Udinese. Il dispute quelques bribes de match en D2 espagnole, rien de fou, et rentre au bercail. Francesco Guidolin le trouve encore trop jeune et accepte de le laisser repartir. Mais ce coup-ci, Muriel décide de rester en Italie. Direction Lecce, en compagnie de son compatriote Cuadrado, lui aussi appartenant à l’Udinese. C’est là-bas qu’il va littéralement exploser. Et son explosion coïncide avec le licenciement d’Eusebio Di Francesco, qui ne misait pas sur lui. Le nouveau coach de Lecce, Serse Cosmi, décide de le titulariser avec continuité. Bingo ! Le joueur se révèle enfin aux yeux de tous et inscrit 7 buts en championnat, dont un doublé contre la Roma. Les dirigeants de l’Udinese se frottent les mains et rachètent l’intégralité de son contrat dès le mois de janvier, histoire de s’assurer l’exclusivité du petit attaquant colombien. À la fin de la saison, les prouesses de Muriel ne peuvent toutefois empêcher Lecce d’être relégué en Serie B.

Le joueur rentre donc au vaisseau amiral, dans le Frioul, en attendant de connaître sa prochaine destination. Le Milan AC et la Roma sont à l’affut, mais le président de l’Udinese, Pozzo, met tout le monde d’accord. Muriel reste à Udine, où il deviendra le partenaire idéal de Toto Di Natale. Un destin tout tracé ? Pas vraiment. Ou du moins, pas aussi simple que ça. Car lors du stage de pré-saison, Guidolin n’est pas convaincu par ses prestations. « Avant toute chose, je dois dire que Muriel doit perdre au moins 5 kilos avant de discuter avec moi. Il doit retrouver la silhouette d’un athlète » , assure-t-il lors d’une conférence de presse estivale. But de la manœuvre : mettre la pression sur ce joueur aux qualités indéniables, mais qui n’est qu’au tout début de son ascension. Intelligent, le joueur comprend les attentes. « Les petites piques de Guidolin, je les accepte volontiers. Au début, tu peux penser qu’il s’agit d’un casse-pieds, mais un joueur doit comprendre qui il a en face de lui. Le mister le fait pour mon bien, et je sais que j’ai sa confiance et celle du club » , assure-t-il dans une interview au Messaggero Veneto. Mais la confiance ne fait pas tout.

Muriel, so 2013

De fait, le début de saison de l’Udinese est chaotique. Le club est (encore) éliminé au tour préliminaire de la Ligue des champions, et Muriel a du mal à trouver son rythme de croisière. Pour son premier match de championnat avec le maillot frioulan, il offre une passe décisive au Brésilien Maicosuel. Prometteur. Mais lors de la deuxième apparition, crac ! Muriel semble amoindri, lent, préoccupé. Un statut posté sur Twitter quelques jours plus tard va confirmer la chose. « Je suis triste, on vient de me dire que j’allais devoir rester loin des terrains pendant au moins deux mois pour des problèmes à la hanche » , écrit-il. Un coup dur, qui, de plus, provoque un certain malaise, puisque ce verdict est rendu par un spécialiste en Angleterre, sans consultation des médecins de l’Udinese. La crainte, dès lors, c’est que Muriel sombre dans l’oubli. Qu’il soit mis de coté, puis qu’il parte en janvier. Mais les dirigeants frioulans envoient un signal fort. Le 12 septembre, ils renouvellent son contrat jusqu’au 30 juin 2017. Serein, Muriel entame son processus de guérison. Une convalescence qui va finalement durer trois mois. Le 15 décembre, il fait son grand retour face à Palerme, en entrant en cours de jeu. La semaine suivante, à Bergame, Guidolin lui fait confiance en l’alignant dès le coup d’envoi. C’est le déclic. Muriel inscrit son premier but sous le maillot de l’Udinese, pour ponctuer 2012. De bon augure pour 2013.

De fait, la nouvelle année semble enfin avoir redonné un Muriel flambant neuf. Lors des deux matchs déjà disputés face à l’Inter et la Fiorentina, il y est à chaque fois allé de son petit but, pour une moyenne d’un pion toutes les 89 minutes depuis son retour de blessure. Retour gagnant, donc. « Après ma blessure, j’avais vraiment envie de jouer. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là, même s’il me manque encore quelque chose pour arriver à 100%. Si j’y arrive rapidement, nous pourrons arriver loin. Pour le moment, je suis à 70%, et je dois encore m’améliorer pour être au top » , explique-t-il. Motivé, déterminé, Muriel a également des rêves plein la tête. Comme un gamin de 21 ans, en fait. « Mon grand rêve, c’est le Ballon d’or. C’est un objectif que je me suis fixé. Cela semble exagéré, mais je pense qu’en travaillant bien, je peux y arriver. C’est difficile, la route est longue, mais en travaillant bien, je peux réaliser ce rêve » , assure-t-il. Mais avant le Ballon d’or, avant la gloire, il y a la Juventus, que l’Udinese rencontre ce soir au Juventus Stadium. Un rendez-vous que Muriel ne veut pas manquer, pour toutes les raisons déjà citées. Les défenseurs turinois, eux non plus, ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus.

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Eric Maggiori

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