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Montolivo, capitaine de pacotille ?

Par Valentin Pauluzzi
Montolivo, capitaine de pacotille ?

Sans style sur le terrain, le vestiaire du Milan AC coince aussi en terme de leadership. La faute aussi à un Riccardo Montolivo, capitaine lambda, à des années-lumière des illustres porteurs du brassard rossonero.

Regard vitreux, absence totale de charisme, autorité proche de zéro et une ressemblance avec Gad Elmaleh pour couronner le tout. Riccardo Montolivo a beaucoup de mal à assumer son rôle de capitaine du Milan AC. Il paraîtrait même que des occupants de la Curva Sud l’auraient gentiment invité à abandonner le brassard suite à sa série de mauvaises prestations pour le refiler à De Jong, plus couillu. Cela fait maintenant un an et demi qu’il porte cette étoffe lourde de sens quand on sait à qui elle a appartenu. Le temps passe et le choix de lui attribuer le capitanat convainc de moins en moins de monde. D’autant plus que Montolivo a déjà fêté ses 30 ans au début du mois et qu’il montre toujours de grosses limites caractérielles, mais aussi techniques. Cible facile peut-être, mais ô combien représentative du creux de la vague dans lequel s’est enfoncé le Milan AC.

L’art de stagner au même niveau

Plus que son brassard, ses prestations sont dans le viseur. Rappelons qu’il restait sur une grave blessure au tibia contractée juste avant le Mondial 2014 lors d’un amical contre l’Irlande : six mois sur le carreau et un retour contre l’Udinese fin novembre. Dès le match suivant, il réintègre l’équipe type pour ne plus en sortir. Mezzala dans le milieu à trois d’Inzaghi, il a offert des prestations très alternatives et souvent insuffisantes. L’excuse du manque de condition physique tient jusqu’à un certain point et son apport dans le jeu reste très quelconque. Et pourtant, il a également été aligné au poste de regista, c’est-à-dire à la Pirlo, les deux derniers matchs contre la Lazio. Montolivo n’a jamais caché que c’était son poste de prédilection, mais il n’y a jamais vraiment fait ses preuves non plus. Trop lent, vista moyenne, peu de prise de risques, tout juste une passe décisive à… Klose. C’est toute l’équipe qui va mal ? Ok, mais le problème, c’est qu’il est le premier à couler.

Et ce n’est pas un problème qui date d’hier, cela fait des années qu’on attend le fameux « saut de qualité » comme il l’appelle de l’autre côté des Alpes. Déjà à la Fiorentina, il avait rapidement plafonné et manquait de régularité. Que dire de ses 58 sélections en équipe d’Italie ? Un Euro, une Coupe du monde et deux Coupes des confédérations traversées dans l’anonymat, avec tout juste une jolie passe dec’ à Balotelli en demie contre l’Allemagne en 2012. Organisateur de jeu par intermittence, ratisseur de ballon quand il est dans un bon jour, rarement milieu « incurseur » capable de briser les lignes adverses. Ses bonnes périodes sont régulièrement stoppées par une série de prestations très ternes. Parfois, on y est presque… et puis non. Et si on s’était tout simplement gouré sur sa réelle marge de progression ?

La tradition des grands capitaines brisée

Au Milan plus qu’ailleurs, le brassard est synonyme de grande tradition. On a l’habitude de dire qu’il y a eu seulement cinq capitaines en un demi-siècle : de 1956 à 2009. D’abord Niels Liedholm, puis Cesare Maldini, Gianni Rivera, Franco Baresi – recordman avec quinze saisons d’affilée – et pour finir Paolo Maldini. En fait, il y a eu quelques petites périodes de transition avec Zagatti, Benetti, Bigon, Maldera et Collovati. Mais cela reste une lignée incroyable, qui s’est distinguée par son aura, son sens du devoir et son intégrité. Lorsque Maldini deuxième du nom prend sa retraite en 2009, c’est son fidèle adjoint Massimo Ambrosini qui prend le relais. C’est un cran en dessous, mais ça reste du made in Milan, comme bon nombre de ses coéquipiers. Selon le onze aligné, le brassard passait du biceps de Shevchenko à celui de Gattuso, Costacurta, Seedorf, voire Tassotti et Albertini quelques années plus tôt. Le Milan, une équipe de capitaines.

Montolivo, lui, a été désigné suite au départ d’Ambrosini en 2013. Une décision alors vraiment surprenante puisque qu’il n’était au club que depuis une petite saison et n’avait aucun background rossonero. La logique aurait voulu qu’Abbiati, gardien et titulaire, en hérite. Pour des raisons de charisme et d’ancienneté. Bonera était aussi un sérieux prétendant puisque présent au club depuis 2006, voire Abate, formé au Milan et dans l’effectif depuis 2009. Mais non, ce fut Montolivo, comme pour marquer la fin d’une époque et le début d’une nouvelle ère, celle où on piétine volontiers les traditions, celle où Mexès porte également le brassard. Par ailleurs, Montolivo en fut privé à la Fiorentina, lors de la dernière année d’un contrat qu’il n’a jamais voulu renouveler pour signer au Milan sans indemnité. De capitaine ingrat à capitaine sans galons. La Une récente de la Gazzetta dello sport confirmant ce que l’on peut appeler une belle erreur de casting : « Milan, réveille-toi. »

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Par Valentin Pauluzzi

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