S’abonner au mag

Mondial 2010 : 12h08 à l’Est de Berlin

Par
Mondial 2010 : 12h08 à l’Est de Berlin

Les éliminatoires pour la prochaine Coupe du Monde s'achèvent mercredi prochain. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le football de l'Europe de l'Est est en forme. Vingt ans après la chute du mur, les anciens voleurs de poules et autres édentés squattent les premières places.

Lors des soirées mondaines, quand on mentionnait l’Europe de l’Est, on parlait immédiatement des gens qui déféquaient le long de l’autoroute et des vendeurs de paniers en osier. Pourtant, on oublie que depuis quelque temps, l’Est se modernise. Les films pornographiques tendance ? C’est eux. L’une des dernières Palmes d’Or à Cannes ? C’est encore eux. Les pintes à 1 euro ? Toujours eux. Putain de progrès. Mais on en oublierait presque leur talent. Déjà en 1976, quand la défunte Tchécoslovaquie remportait le championnat d’Europe, neuf joueurs tchèques étaient d’origine slovaque (Masny, Ondrus, Dobias, Jurkemik, Capkovic, Pollak, Gogh, Moder et Pivarnik). Un signe précurseur de l’émergence future du football slovaque.

En 2009, le football de l’Est s’avance avec certaines certitudes. Russie, Slovaquie, Slovénie, Serbie, Croatie et Bosnie peuvent s’envoler pour l’Afrique du Sud. Soit six nations sur les treize envoyées par l’Europe chez Nelson Mandela, excusez du peu. La Serbie, la Croatie et la Russie ne sont pas des novices. A priori, il n’y a rien d’exceptionnel à les revoir envoyer leurs mecs coiffés au bol en AfSud. La Slovénie et la Slovaquie ne sont pas souvent invitées aux soirées. Jamais aperçus en rave party (Euro ou Mondial), les Slovaques occupent la première place de leur groupe. Ils n’ont besoin que d’un point pour valider leur ticket. Rien d’insurmontable. Derrière un Martin Skrtel tout en muscles, l’équipe de Valdimir Weiss repose sur des futurs cracks : Marek Hamsik (Napoli), Miroslav Stoch (Twente) et Peter Pekarik (Wolfsburg). Par contre, on ne va pas se mentir, ces gars-là ont des têtes de SS. Même son de cloche chez les Slovènes, qui peuvent accrocher les barrages et en faire chier plus d’un (n’est-ce pas Raymond ?). Mais le renouveau est encore plus spectaculaire chez l’ancien voisin bosniaque. Amoché pendant la guerre de Yougoslavie (pour ne pas dire violé), le peuple bosniaque se reprend à rêver à travers son équipe de football.

La Bosnie Connection

Depuis son émancipation en 1992 de parents yougoslaves trop autoritaires, la Bosnie-Herzégovine a systématiquement regardé les grandes compétitions internationales en famille. En pantoufles et sans crampons. Pourtant, cette fois, la donne a changé. Dans un groupe pourtant relevé (l’ogre espagnol, Belgique et Turquie), la Bosnie prend tranquillement le chemin des barrages. Inattendu pour le modeste 45ème du classement FIFA. Emmené par un cador du banc, Miroslav Blazevic –l’homme qui emmena la Croatie sur le podium en 1998–, la Bosnie est devenue une machine.

Portés par une génération dorée symbolisée par le Lyonnais Miralem Pjanic, véritable bijou à seulement 20 ans, les Bosniaques commencent à regarder les vols low cost pour l’Afrique. Pourtant, Blazevic n’a rien révolutionné. Il a surtout sous le coude une équipe cohérente. A commencer par sa charnière centrale Spahic–Papac. Deux armoires. Le premier évolue à Montpellier, le second au Rangers. On parle quand même de mecs qui s’entraînent quotidiennement avec Lilian Compan et Nacho Novo. Au bois, officie un Canado-Bosniaque, Asmir Begovic, le même qui titille David James dans les cages de Portsmouth. C’est au milieu que la braguette commence à sauter. Outre Pjanic, le maître à jouer s’appelle Zvjezdan Misimovic. Un numéro 10 à l’ancienne. Le mec capable de balancer 18 assists en Bundesliga l’an dernier avec son club de Wolfsburg. Le même qui n’a jamais eu sa chance au Bayern et qui s’est vengé sur le tard. Le Bosniaque a de la mémoire, qu’on se le dise. Enfin, devant, histoire de rappeler que les Bosniaques n’ont jamais plié, même sous les Nazis, on envoie du lourd. Du presque double mètre avec Edin Dzeko, et un puceau nommé Vedad Ibisevic, oui oui, le mec qui n’avait joué que sur du synthétique avant de venir au Paris SG. Pourtant la Bundesliga se paluche chaque week-end sur les pions de ses deux gaillards. Qu’on se le dise, le temps des Gipsy Kings est révolu. Le réveil va faire très mal. Par contre, silence, la Hongrie dort toujours…

Après la trêve internationale, place au festin !

Par

À lire aussi
Articles en tendances
02
Revivez : France-Allemagne (0-2)
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne
Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)
32
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
  • International
  • Amical
  • France-Chili
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
Logo de l'équipe France
EDF, le coup de la panne
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne (0-2)
EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne
Logo de l'équipe Géorgie
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
  • International
  • Géorgie
Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine