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Top 10 : entraîneur de club et sélectionneur en même temps

Par Ali Farhat
Top 10 : entraîneur de club et sélectionneur en même temps

Pál Dárdai, sélectionneur de la Hongrie, est également le coach du Hertha Berlin. Par le passé, ils sont quelques-uns à avoir accepté de porter une double casquette. Pour le meilleur et pour le pire.

Albert Batteux (Stade de Reims et France, 1955-62)

À l’époque, les métiers de sélectionneur et d’entraîneur sont deux choses bien distinctes. Après l’échec de la Coupe du monde 1954, la FFF décide de faire appel à Albert Batteux pour diriger les matchs de l’équipe de France. Il faut dire que l’entraîneur du Stade de Reims a le vent en poupe, avec notamment un titre de champion de France en 1953. Le 17 mars 1955, Batteux devient donc entraîneur des Tricolores (Gaston Barreau étant sélectionneur), et, grâce à de nombreux joueurs qui jouent alors dans « son » club (Jonquet, Fontaine, Panverne, Piantoni, Vincent…), il parvient à mener l’EDF à la 3e place de la Coupe du monde 1958. Quatre ans plus tard, la France échoue en barrages de la CDM 1962 face à la Bulgarie, et Batteux décide de rendre son tablier en mai 1962.

Valeri Lobanovski (Dynamo Kiev et URSS : 1975-76, 1982-83 et 1986-90 / Dynamo Kiev et Ukraine, 2000-01)

Quand les autorités soviétiques croyaient en un homme, elles lui faisaient confiance jusqu’au bout. C’est ce qu’on pourrait penser en voyant la carrière de Valeri Vassilevitch Lobanovski. L’entraîneur du Dynamo Kiev, qui fera le doublé Coupe-championnat dès sa première année, et fera encore plus fort de la deuxième, en remportant la C2 face au Ferencváros, la première compétition européenne remportée par un club de l’URSS. Du coup, Lobanovski se retrouve à diriger l’Armée rouge à chaque compétition internationale. Sous sa houlette, les Soviétiques décrocheront le bronze en 1976 lors des JO de Montréal et seront finalistes de l’Euro 1988 (mis à terre par la formidable volée de Marco van Basten). Il n’y a qu’en Coupe du monde que Lobanovski n’arrivera pas à imposer son formidable football. Quelque temps après l’éclatement du bloc de l’Est, il se retrouvera de nouveau coach du Dynamo Kiev et de l’Ukraine. Malheureusement, les Ukrainiens échoueront en barrage contre l’Allemagne, et Lobanovski décédera quelques mois plus tard des suites d’un AVC. Le jour de sa mort, c’est toute une partie du monde qui a pleuré.

Kevin Keegan (Fulham et Angleterre, février-juin 1999)

Nommé directeur sportif de Fulham après que Mohamed Al-Fayed a racheté le club, Kevin Keegan se retrouve sur le banc suite au licenciement de Ray Wilkins, qui n’a pu faire mieux qu’une 6e place en Division One (3e échelon en Angleterre). La saison suivante, Keegan enchaîne tellement les succès avec les Lilywhites que la FA décide de le nommer en février 2009 sélectionneur des Three Lions, en remplacement de Glenn Hoddle. Keegan accepte, mais décide d’abord de finir le job avec Fulham avant de se consacrer pleinement à la sélection. Bien lui en a pris : les Cottagers montent en fin de saison. Kevin Keegan part avec le sentiment du travail bien fait.

Guus Hiddink (PSV Eindhoven et Australie, 2005-06 / Russie et Chelsea, février-juin 2009)

Qu’importe la tâche, la distance et les hémisphères : Guus Hiddink aime tellement le foot qu’il est prêt à cumuler les jobs. En août 2005, alors qu’il bosse pour le PSV Eindhoven, le Néerlandais est mandaté par l’Australie, qui n’a plus connu les joutes mondiales depuis 1974. Non seulement Hiddink arrive à emmener son PSV en demi-finales de Ligue des champions, mais il réussit en plus à qualifier les Socceroos pour la Coupe du monde en 2006 et à faire un parcours honorable (éliminés de justesse par l’Italie en huitièmes). Quelques années plus tard, alors que le Guus est à la tête de la sélection russe, il se retrouve à jouer les intérimaires à Chelsea, suite au licenciement de Luiz Felipe Scolari. « J’ai pris cette décision pour aider un ami, Roman Abramovitch. Il fait tellement pour le football russe que je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce. » Grâce à Hiddink, Chelsea sauvera sa saison en remportant une Cup face à Everton. Après quoi il retournera en Russie, mais il échouera à qualifier les Russes pour le Mondial sud-africain.

Ricki Herbert (Nouvelle-Zélande et New Zealand Knights + Wellington Phoenix, décembre 2006-février 2013)

Le football en Océanie, c’est quand même un délire. Grâce à ses bons résultats au niveau local, Ricki Herbert se retrouve employé par la fédé néo-zélandaise, d’abord pour coacher les petits, puis les grands. Un an et demi après son arrivée à la tête des Kiwis, Herbert se voit confier le poste d’entraîneur des New Zealand Knights, seule équipe néo-zélandaise du championnat d’Australie, qui est en train de se mourir. Après cinq petits matchs, les Knights disparaissent au profit du Wellington Phoenix, qui a récupéré sa licence. La vie est difficile dans la A-League, mais Herbert gère le steak. En parallèle, il réussit des petits miracles avec l’équipe nationale de Nouvelle-Zélande : en 2008, il finit champion d’Océanie, et en 2010, il qualifie son pays en Coupe du monde pour la deuxième fois de son histoire. Les Kiwis tiendront la dragée haute au Paraguay, à la Slovaquie et à l’Italie ; ils ne seront pas battus, mais ils ne gagneront pas de matchs non plus.

Stanimir Stoilov (Litex Lovech et Bulgarie, janvier-août 2009)

Gérer un club et la sélection de son pays, Stanimir Stoilov connaît. En 2008, alors qu’il dirigeait le Levski Sofia, le natif de Haskovo s’était retrouvé à diriger l’équipe nationale de Bulgarie, le temps de deux matchs. Cette période ayant été concluante (deux victoires), Stoilov se dit que ça vaudrait bien le coup de réessayer, un jour. L’opportunité lui sera donnée en 2009, alors qu’il entraîne le Litex Lovech. Les qualifications à l’Euro se déroulent plutôt bien, mais en club, rien ne va : après avoir échoué à qualifier le Litex Lovech à la phase de poules en Ligue Europa, Stoilov décide de quitter le club et de se consacrer uniquement à la sélection. Mais là aussi, il échouera (de peu) à qualifier les Bulgares pour la Coupe du monde en Afrique du Sud.

Paulo Duarte (Burkina Faso et Le Mans UC 72, juin-décembre 2009)

Paulo Jorge Rebelo Duarte devient sélectionneur du Burkina Faso en 2007. Il échoue à qualifier les Étalons pour la CAN 2008, mais il est maintenu en poste. En juin 2009, il se voit proposer le poste d’entraîneur du Mans, qu’il accepte, tout en restant à la tête de la sélection burkinabè. Quand le Portugais n’est pas là, c’est son adjoint, Arnaud Cormier, qui prend le relais. Au début, ça marche pas mal avec les Manceaux ; mais petit à petit, les absences de Yohann Pelé et Gervinho (transférés au mercato) se font sentir. En 15 matchs, Le Mans ne s’est imposé qu’à deux reprises. Visiblement, il est difficile d’apprécier les rillettes quand on est un Homme Intègre. Paulo Duarte se fera licencier, Cormier prendra sa place. Avec le Burkina Faso, Duarte se qualifie à deux reprises pour la CAN (2010 et 2012), mais à chaque fois, il ne franchira pas le premier tour.

Dick Advocaat (Belgique et AZ Alkmaar, décembre 2009-avril 2010)

Dick Advocaat a un gros défaut : il est trop franc-jeu. À la tête de la sélection belge depuis octobre 2009, il remporte deux des trois derniers matchs de qualifications à la Coupe du monde 2010. Mais les Diables rouges sont trop loin, ils finissent 4es de leur poule avec 10 petits points. En avril 2010, Advocaat – qui entre-temps s’est engagé avec l’AZ Alkmaar – décide de quitter le Plat Pays au profit de la Russie. Il avoue qu’il y a un intérêt financier, mais pas que : beaucoup en Belgique n’ont que peu goûté sa décision de signer dans un club d’Eredivisie durant son mandat de sélectionneur. Le retour de karma sera immédiat : en novembre 2010, les Belges battent les Russes en amical 2-0.

Jean-Guy Wallemme (Congo et AJ Auxerre, mars 2012-octobre 2012)

Lorsque l’AJ Auxerre licencie Laurent Fournier et décide de faire appel à Jean-Guy Wallemme pour sauver sa tête en Ligue 1, celui-ci est à la tête du Congo-Brazzaville. Au début, le légendaire défenseur du RC Lens gère parfaitement son double emploi et réussit même à prendre la tête de son groupe de qualification en Coupe du monde avec les Diables rouges. Mais en club, la relégation de l’AJ Auxerre est inévitable. Finalement, Wallemme décide de rester du côté du club bourguignon, estimant sa tâche au Congo un peu trop compliquée, entre manque de soutien et internationaux qui ne veulent pas venir (Samba, Ebondo…). Mais après quelques mois difficiles en Ligue 2, il finit par démissionner de l’AJA.

Pál Dárdai (Hongrie et Hertha Berlin, février 2015 – …)

Ces derniers temps, le Hertha Berlin ne se portait pas très bien. « Die alte Dame » toussait beaucoup, et chancelait même en direction de la deuxième division. Alors début février, le board berlinois a décidé d’appeler une de ses vieilles gloires à la rescousse : Pál Dárdai. Avec 297 matchs et 17 buts entre 1997 et 2011, dire que le Hongrois est une icône du côté de Berlin-Ouest relèverait presque de l’euphémisme. D’ailleurs, il officiait chez les U15 depuis septembre 2013. Un an plus tard, voilà qu’il était nommé sélectionneur intérimaire de son pays d’origine. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le voilà sélectionneur à plein temps des Magyars (jusqu’à la fin des qualifs, au moins, en novembre prochain). Et qui sait, s’il fait du bon boulot, peut-être sera-t-il également prolongé du côté du Hertha Berlin…

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