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Qui êtes-vous, les commentateurs tifosi ?

Eric Maggiori
Qui êtes-vous, les commentateurs tifosi ?

En Italie, c’est une véritable institution. Chaque équipe a son (ou ses) commentateurs attitrés. Des commentateurs supporters, dont les vociférations font le tour du web après chaque victoire ou chaque défaite de leur équipe.

Tiziano Crudelli (Milan AC)

Le plus fou. Et aussi le plus célèbre. Tiziano Crudeli officie sur l’obscure chaîne 7 Gold, au cours de l’émission Diretta Stadio. Une émission où des commentateurs suivent en direct le match de leur équipe mais dont on ne peut voir aucune image pour des questions de droits. Ainsi, les caméras sont fixées sur les commentateurs, et en l’occurrence sur Crudeli, fan absolu du Milan AC. Âgé de 69 ans, ce journaliste né à Forli tombe amoureux du Milan AC dans les années 50. C’est le Milan du trio Gre-No-Li (Gren, Nordahl et Liedhom), puis de Cesare Maldini. Également passionné de tennis, il couvre ce sport sur des chaînes locales, puis se recentre sur le football, et sur son Milan AC. Chaque week-end, ses coups de gueule et ses hurlements de joie font mourir de joie les tifosi rossoneri (et pas seulement). Sa particularité ? Ne pas hésiter à répéter dix ou quinze fois le même gimmick, qu’il s’agisse d’un « Ibra l’ha messa » ( « Ibra l’a mise » ) ou bien un « Ma che difesa è questa » ( « Mais qu’est-ce que c’est que cette défense ? » ). Et s’il faut pleurer de joie ou de rage, Tiziano n’hésitera pas à lâcher une larme. Jamais.

Dernier but d’Inzagi avec le Milan AC et adieux des « sénateurs » :

Défaite face à la Lazio la saison dernière :

Vidéo

Carlo Zampa (AS Roma)

La voix la plus incroyable. Carlo Zampa, comme tous les autres, est un passionné. Un vrai de vrai. Lorsque sa Roma encaisse un but, il n’hésite pas à ne plus parler. Ou bien à murmurer des : « Malédiction » … En revanche, si les Giallorossi marquent et gagnent, là, il devient fou. Zampa est d’ailleurs devenu célèbre par sa façon de fêter les buts : répéter un nombre incalculable de fois le mot « Goal » , ce qui donne, à peu près, un infini : « Ga ga ga ga ga ga ga ga ga gaaaaaaa » . Le bon Carlo, 53 ans, est un Romain pur souche. Natif de la capitale italienne, il a toujours été tifoso de la Roma. Son parcours est atypique : il a été assistant parlementaire au Sénat, journaliste radio, puis… speaker officiel de la Roma, de 1999 à 2005. Il était alors un peu comme le mec dans Olive et Tom : à la fois speaker et commentateur. En 2005, son activité de speaker cesse après qu’il a décidé, au début d’un Roma-Juventus, de ne pas annoncer les noms de Capello, Zebina et Emerson, tous transférés l’été précédent de la Roma à la Juve. Il est également à l’origine de la revue Il Romanista, magazine officiel du club giallorosso. Il commente désormais les matchs de la Roma sur Mediaset Premium et sur Rete Sport. Un puriste.

Victoire 4-0 contre la Juventus en 2004 :

Revanche turinoise en 2009 :

Guido De Angelis (Lazio)

Si la Roma a son Carlo Zampa, la Lazio, elle, a son Guido De Angelis. Journaliste de profession (et homonyme d’un grand compositeur italien, qui lui vole souvent la vedette sur YouTube), il a fondé en 1985 le magazine Lazialità, dédié à son équipe de cœur. Guido est tombé dans la marmite biancoceleste quand il était gosse. Il assiste à son premier match au stade (Lazio-Venezia) en 1967, alors qu’il n’a que 9 ans. Il débute sa carrière journalistique à la fin des années 70, notamment sur les radios RDS et Radio Incontro. Il commente entre autres les matchs de la Lazio sur Mediaset Premium, en plus d’animer des débats en rapport avec le club laziale sur Radiosei. De Angelis est reconnu pour sa mauvaise foi lorsque la Lazio perd, mais aussi pour être toujours le premier à défendre son équipe face aux critiques, même s’il n’en pense parfois pas moins. Sa voix qui déraille lorsque la Lazio marque un but est évidemment un grand moment de commentaire sportif. Même si, depuis quelques années, il semble avoir perdu un peu d’énergie, à l’inverse de ses confrères Alessio Buzzanca et Alessandro Zappulla.

Derby gagné en 2005, avec but de Di Canio sous la Curva Sud :

Derby perdu en 2011, avec doublé de Totti :

Vidéo

Claudio Zuliani (Juventus)

À la Juventus, le commentateur phare s’appelle Claudio Zuliani. Il est le plus jeune de la bande des commentateurs tifosi, du haut de ses 46 ans et s’est fait connaître sur le tard. Avant 2009, son nom n’était quasiment pas connu, mais depuis, il a su se faire un nom, notamment grâce à sa participation à la même émission que celle de Tiziano Crudeli, Diretta Stadio sur 7 Gold. Ses prises de bec avec les commentateurs de l’Inter et du Milan AC l’ont justement rendu célèbre dans la communauté juventina. C’est désormais lui qui commente tous les matchs de la Juventus sur Mediaset Premium. Récemment, Zuliani a également transposé sa passion sur papier. En juillet 2012, après le Scudetto remporté par la Vieille Dame, il a sorti un livre intitulé « 1-2-3 étoiles ! Gagner est la seule chose qui Conte » . On l’aura compris : un homme qui n’a pas peur de dire que la Juve a gagné 30 Scudetti. Et non pas 28.

Victoire contre la Lazio en 2010, avec but à la 94e minute :

L’Inter brise l’invincibilité de la Juve :

Roberto Scarpini (Inter)

La voix de Roberto Scarpini a accompagné l’Inter pendant ses années de triomphe, entre 2005 et 2010. Mais pas seulement. Scarpini, c’est avant tout une façon de célébrer les buts de son équipe de cœur. Un truc qui donne quelque chose comme : « E goal, e-goal-e-goal-e-goal, e-goal-e-goal-e-goal, e-goal-e-goal-e-goal… » Bref, un gimmick qui fonctionne auprès des tifosi, évidemment. Venu du monde de la publicité, Scarpini a commencé sa carrière professionnelle dans les années 80, en bossant comme DJ dans les radios milanaises. À partir de 1992, il devient la voix de l’Inter, et est à l’origine du lancement d’Inter Channel, le canal dédié au club nerazzurro. Au-delà de son simple rôle de journaliste, il s’occupe également de toute la partie logistique de la chaîne. Bref, Roberto Scarpini, c’est, quelque part, la voix qui rassure tout le monde. La voix de la « Pazza Inter » , comme celle d’un soir de janvier 2005, qui avait été capable de remonter trois buts dans les six dernières minutes. « Rien n’est impossible pour cette Inter. »

La remontée en question :

Une défaite à domicile contre l’Inter

Raffaele Auriemma (Napoli)

On connaît la ferveur des supporters du Napoli. Forcément, ses commentateurs sont tout aussi dingues de l’équipe azzurra. Les deux plus connus : Raffaele Auriemma et Carlo Alvino. Mais le premier a un petit quelque chose en plus. Peut-être à cause de sa célébration de but, le fameux : « Si gonfia la rete » ( « les filets se gonflent » ), qu’il peut répéter à tue-tête. Ou encore pour sa capacité à trouver des surnoms aux joueurs napolitains. Comme ça, au choix : Cristian « Bum Bum » Bucchi, Stefano « Sansone » Schwoch, Gökhan « Napoleone » İnler ou encore Goran « Pandemonio » Pandev. Depuis quelques années, Auriemma, en plus de commenter les matchs du Napoli, a lancé une émission sur Radio Crc intitulée, presque logiquement « Si gonfia la rete » , et dans laquelle il parle… du Napoli. Bah quoi ?

Une incroyable victoire 4-3 contre la Lazio en 2011

Une défaite 3-0 contre la Juve la saison dernière

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Eric Maggiori

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