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Quand Lyon dominait encore le PSG

Par Lhadi Messaouden
Quand Lyon dominait encore le PSG

Auteur d'une préparation catastrophique, Lyon s'apprête à affronter un Paris Saint-Germain en pleine forme. Conscients de l'écart qui existe entre eux et le club de la capitale, les Rhodaniens pourront se raccrocher à un souvenir heureux de l'époque où ils régnaient sur le football français. Lorsque l'OL était encore plus fort que le PSG lors du Trophée des champions. Une autre époque.

« Grégory Coupet ? Qu’est-ce qu’il m’a fait chier ce jour-là. Et si seulement c’était la seule fois… » Ce samedi 31 juillet 2004, Jérôme Alonzo s’en rappelle comme si c’était hier. Au stade Pierre de Coubertin de Cannes La Bocca, l’Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain se disputent le si peu convoité Trophée des champions. Lors de la séance de tirs au but, l’embrasseur de poteaux a permis au club de la capitale d’espérer la victoire. « À 22h10, j’arrête le penalty de Malouda et je me dis que c’est fini pour eux. Deux minutes plus tard, Greg’ sort le grand jeu. C’est fini, mais pour nous. Un ascenseur émotionnel très violent » , se souvient-il. Dans la forme de sa carrière, le gardien lyonnais est parvenu à stopper les tentatives des Parisiens Armand et Touré. « C’est dommage parce que le match où je sors deux pénos, je ne m’en souviens pas » , avoue Coupet. Grâce à son portier, Lyon s’adjuge le premier titre de la saison. La logique de l’époque est respectée.

Destins inversés

La saison 2003-2004 est terminée, mais son souvenir est encore présent dans les mémoires des 22 acteurs. Pendant un an, les Parisiens et les Lyonnais se sont tiré la bourre en championnat, mais à la fin, c’est bien l’OL qui est devenu champion de France. Pour trois petits points. « On vient de faire une saison exceptionnelle avec une incroyable période d’invincibilité. On est tous animés par ce sentiment de revanche à l’idée de recroiser Lyon » , raconte l’ancien capitaine du PSG, José-Karl Pierre Fanfan. « Le champion de France contre le vice-champion, soit le même scénario que la rencontre de ce soir, mis à part que les rôles sont inversés. Déjà en 2004, c’était une énorme affiche » , répond Bryan Bergougnoux qui était encore à l’OL à l’époque. Les deux formations se sont présentées à Cannes avec la ferme intention de remporter le match.

Trophée des champions ou pas, un titre reste un titre. « En face de nous, on avait le grand Lyon, celui qui allait devenir septuple champion de France. Malgré cela, on voulait vraiment gagner » , confie Bernard Mendy. Côté parisien, on enregistre les absences de plusieurs cadres, à savoir Cana, M’Bami ou encore Rocchi. Si, si. Lyon, quant à lui, dispose de toutes ses forces vives. « On avait une grosse équipe et un joueur de classe mondiale, en l’occurrence Juninho » , précise Bergougnoux. Le match peut commencer. Dans une ambiance très « Festival de Cannes » à en croire Alonzo, le spectacle proposé est de qualité. L’Olympique lyonnais domine légèrement, mais le Paris Saint-Germain a su se montrer dangereux par l’intermédiaire de son Brésilien, Reinaldo. Au terme d’un premier acte plaisant, les joueurs retournent dans les travées du stade Coubertin avec un score nul et vierge.

« J’ai tiré en premier ? J’étais fou à l’époque »

Au retour des vestiaires, le match perd clairement en intensité, la faute à un climat azuréen peu propice aux efforts longs. « Il faisait une chaleur incroyable. De toute façon, je ne comprends toujours pas pourquoi on a choisi Cannes pour cette rencontre » , avance Jérôme Alonzo. Dans une atmosphère étouffante, c’est le PSG qui finit par suffoquer en premier. Après une mésentente entre Pierre-Fanfan et le néo-Parisien Yepes, Élber parvient à tromper la vigilance du dernier rempart francilien. « Mario venait d’arriver et c’était notre premier match officiel. On manquait d’automatismes. Élber a été malin et a joué sur notre manque de vécu » , se remémore José-Karl. Face aux difficultés de ses hommes, coach Vahid décide de faire entrer l’Aigle des Açores pour redonner du peps à son attaque. C’est ce qu’on appelle un coaching payant. Dix minutes après son entrée en jeu, Pauleta offre un caviar à Fiorèse qui égalise. La fin de match est tendue, et les deux équipes continuent de se livrer. Le PSG manque plusieurs fois la balle de match. Pendant ce temps, les remplaçants affluent sur le terrain.

« J’entre juste après le but parisien. J’avais les crocs et je voulais vraiment offrir la victoire au club » , confie Bryan Bergougnoux. Malgré sa détermination, le score n’évoluera plus. Et comme le veut le règlement du Trophée des champions, les penaltys décideront du nom du vainqueur. Et c’est Bryan qui se présente en premier côté rhodanien. « J’ai tiré en premier ? J’étais fou à l’époque. Mais bon, je ne me suis pas loupé » , poursuit l’actuel attaquant de Tours. Bernard Mendy se rappelle aussi de sa tentative. « Sylvain Armand venait de manquer son tir au but et je passais juste après lui. Je ne me suis pas posé de question, j’ai frappé fort sur un côté et c’est rentré. » Malgré sa réalisation, le PSG s’inclinera après un nouvel arrêt de Grégory Coupet. Un scénario dur à avaler pour Pierre-Fanfan. « C’est rageant de s’incliner comme ça. Surtout qu’on a eu les occasions pour l’emporter, mais on n’y est pas arrivés. Certainement que l’on n’a pas fait tout ce qu’il fallait. »

Un match prémonitoire ?

Si Jérôme Alonzo se souvient si bien de cette rencontre, c’est qu’il est persuadé qu’elle a influencé le reste de la saison parisienne. « J’ai eu un pressentiment ce soir-là. La manière dont on a perdu m’a laissé dire qu’on allait vivre une saison galère. Et je ne me suis pas trompé. Malheureusement. » Au terme de l’exercice 2004-2005, le PSG termine à une piteuse neuvième place, tandis que Lyon glane un nouveau titre de champion de France. Reste à savoir si ce scénario pourrait se répéter avec l’Olympique lyonnais d’aujourd’hui, à savoir une mauvaise saison en cas de lourde défaite contre les Parisiens. « Celui qui sortira vainqueur de la confrontation de ce soir aura un énorme ascendant psychologique sur le perdant » , avance Bergougnoux. De là à imaginer une catastrophe pour Lyon, il y a un pas que ne franchit pas Grégory Coupet. « Ce n’est que le Trophée des champions. Je ne pense pas qu’il puisse avoir une telle incidence. » Son de cloche différent chez Pierre-Fanfan : « En 2004, Lyon était l’ogre et Paris l’outsider. Aujourd’hui, Paris est l’ogre et Lyon l’outsider. Peut-être qu’ils vivront la même saison que nous à l’époque. » Réponse ce soir, à 21h, chez les cousins du Québec.

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