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On était au Matmut Stadium, pour AS Minguettes – Nancy

Par Gaspard Manet, à Vénissieux
On était au Matmut Stadium, pour AS Minguettes – Nancy

Chaque année, la Coupe de France se découvre un petit poucet. Cette année, c'est du côté de Lyon qu'il fallait chercher. A Vénissieux, le club des Minguettes a fait la fierté de la cité rhodanienne en coupe nationale. Alors même si le froid était encore présent entre Rhône et Saône, hier soir, il fallait bien aller les encourager, ces Gones.

Le Tram T2, qui va jusqu’au Matmut Stadium, n’est pas plein, en cette fin d’après-midi. Les routes qui mènent à l’antre du LOU ne sont pas bondées non plus. Rien à voir avec le quartier de Gerland, les soirs où les hommes de Rémi Garde jouent à domicile. Dans les alentours, rien ne laisse deviner qu’un huitième de finale de Coupe de France va se disputer, ici même, à Vénissieux. Car oui, l’AS Minguettes est en huitièmes de finale de la Coupe de France. Une première pour l’ancien club de Luis Fernandez. Sur sa route se dresse la lanterne rouge de Ligue 1, l’AS Nancy. La position délicate des Lorrains anime d’ailleurs la discussion d’un groupe de jeunes qui descend tranquillement quelques bières, sur le trottoir : « Nancy, c’est des quiches, ils sont derniers de Ligue 1, sur ma tête, y a moyen, tu vas voir. » Et puis ouais, pourquoi pas, après tout.

Les places, à 10€, sont encore à vendre aux guichets, il faut dire qu’ils ne doivent pas être nombreux à avoir pris leur place à l’avance sur internet. Les merguez remplissent quelques estomacs. Bref, le décor est agréable. On est loin de la cohue des gros stades, plus proche d’un football champêtre. Celui qu’on aime tous, finalement. Les 8000 places dont dispose le stade du club de rugby de Lyon ne sont évidemment pas toutes prises, mais on compte tout de même quelque 5000 personnes venues encourager la dernière équipe rhodanienne engagée dans la coupe nationale. Pas mal !

« Rentre chez ta mère, M. Propre »

La quinzaine, à peine, de supporters nancéiens à avoir fait le déplacement est chaleureusement accueillie par des « Nique ta mère Nancy » . Ce qui sera d’ailleurs le chant le plus repris de la soirée. Il faut dire que les paroles, comme la rythmique, sont facilement mémorisables. Côté terrain, Caveglia donne le coup d’envoi de la rencontre, sous les applaudissements. Normal, quand on sait que plus qu’un joueur de l’OL, Cavegoal est avant tout un gars d’ici. Les Minguettes, il y a grandi, il y a joué, et ça, on respecte. Dans les tribunes, tout le monde semble connaitre un joueur de l’AS Minguettes, Plus que le club de sa ville, c’est le club de son quartier que l’on vient supporter. Une putain de fierté, clairement. Le kop improvisé, juste à côté du « cortège nancéien », met l’ambiance dans la tribune Est. On donne de la voix, on gueule, on encourage. On essaie de déstabiliser un peu les adversaires aussi. La proximité entre les gradins et la pelouse, donne à tout ça un côté rural très amusant. Puygrenier, le seul joueur de Nancy dont on connait le blase dans les tribunes, en fait les frais rapidement : « Rentre chez ta mère M. Propre » . Simple, mais efficace. Sur la pelouse, les locaux tiennent le coup face à une équipe de Nancy qui est loin d’avoir la gueule d’une Ligue 1. La piètre prestation des Lorrains est raillée par des « Nancy en Ligue 2 » émanant des deux tribunes.

La rencontre avance, mais le score, lui, reste toujours nul et vierge. De quoi nourrir des espoirs côté local : « On va les fumer aux pénos, à tous les coups » . Une hypothèse tout à fait envisageable quand on sait que le club de Vénissieux s’est qualifié aux tirs au but lors des quatre derniers tours. Alors pour encourager l’équipe du coin, tout le monde y met du sien, on tape du pied, on chante le You’ll never walk alone local, le fameux Nique ta mère Nancy, donc. Et ça a l’air de marcher, car malgré plusieurs énormes occasions, les hommes de Patrick Gabriel ne trouvent pas le chemin des filets. Et lorsque l’arbitre siffle la fin du réglementaire, les hurlements de joie donnent l’impression que les Minguettes viennent de l’emporter. Pas vraiment, en fait, mais cette prolongation arrachée, c’est tout comme, finalement.

Lacrymo pour finir

Dès le début de la deuxième mi-temps de la prolongation, Moukandjo pète l’ambiance en ouvrant le score pour les visiteurs. Cruel. Le silence, aux abonnés absents depuis le début de la partie, pèse alors de tout son poids à l’intérieur du Matmut. Il faut dire qu’à 15 minutes, seulement, de la séance de tirs au but, tout le monde y croyait. La déception passée, on essaie de ranimer les foules, il faut bien les encourager, ces Gones. « Ta mère Puygrenier, t’es né un jour férié » . L’originalité de l’insulte fait mouche, tout le monde se marre un bon coup. Mais Ayasse, en inscrivant le deuxième but des Nancéiens, vient ramener tout le monde à la réalité : le parcours de l’AS Minguettes s’arrête là. Avec les honneurs, certes, mais il s’arrête quand même. Alors du coup, bah forcément, ça se chauffe un peu avec les supporters lorrains. Pour calmer les troupes, les forces de l’ordre font leur apparition. Dans les travées du stade, ils auront même la bonne idée de balancer de la lacrymo pour disperser la foule. Sur le terrain, comme en tribunes, l’AS Minguettes aura chèrement vendu sa peau. Une soirée conviviale malgré les quelques insultes. Plaisant, et ce, même si l’on quitte le stade avec les yeux qui piquent…

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Gaspard Manet, à Vénissieux

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