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On était à la journée nationale de l’arbitrage

Par Aurélien Renault et Jean-Guillaume Bayard
On était à la journée nationale de l’arbitrage

Pour la 13e édition, on risque un Frank Lebœuf et un Christophe Maé comme parrains de l'opération. Au pied de la Tour Eiffel, le stade Émile-Anthoine s'est, un temps, réconcilié avec l'arbitrage.

Avec la tour Eiffel pour témoin et gardienne, le stade Émile-Anthoine accueille, réchauffé par un beau soleil. Sur le synthétique, un patchwork inédit : l’acteur Frank Lebœuf, le chanteur Christophe Maé, le secrétaire d’État aux Sports Thierry Braillard et 50 gamins. L’équipage est aujourd’hui rassemblé pour se sensibiliser à l’arbitrage, qui a plutôt mauvaise presse ces temps-ci. « Sorry for the arbitredge » , tout ça. Francky, entraîneur U15 et U17, est venu prêter main forte aux collègues pour l’organisation de l’événement. Sans bouder son plaisir, plutôt communicatif : « C’est une journée super agréable, voir nos petits jeunes pris en main par les professionnels, c’est génial. » À Émile-Anthoine comme à l’école, avant le plaisir du jeu, c’est atelier travail. Les gosses de l’Entente des Petits Anges du 15e doivent passer à un quizz, avec une équipe cornaquée par Maé, l’autre par Lebœuf. Premier enseignement : les jeunes s’y connaissent en arbitrage. Une seule faute dans chaque équipe pour une dizaine de questions. Solides, les gamins. « On a vu qu’ils sont plutôt au fait de l’arbitrage, note Stéphanie Frappart, seule représentante des arbitres professionnelles. Peut-être qu’un jour, on fera le quizz avec des joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2 pour voir si on obtient vraiment le même taux d’erreur » , tente-t-elle.

Concentration et oreillette

Enfin sur le terrain, les matchs s’enchaînent entre les jeunes du club. Christophe Maé inaugure la tenue d’arbitre. Le « frère du roi » se prête vraiment au jeu : « C’était la première fois. C’est très intéressant, un vrai exercice en tout cas. T’as peur de faire des conneries, de pas siffler au bon moment, de rater des actions, donc il faut être hyper concentré. » S’il avoue ne pas être un fou de foot, se considérant simplement « fan comme tout le monde » , le chanteur découvre la puissante armure d’arbitre avec un certain plaisir, mais aussi un peu de trouille. « C’est des gamins, ils doivent avoir sept-huit ans et sérieusement, t’as le stress du regard des enfants, avoue-t-il en caressant son bouc grisonnant. T’as peur de mal faire ou d’être injuste. » Les gosses n’ont pas l’air de lui en vouloir. Maé a fait le job, bien aidé aussi par Mme Frappart, en relation constante avec lui grâce à un système d’oreillette. « Heureusement qu’elle était là ! glisse-t-il. Sinon, j’aurais été dans la merde, je crois. Franchement, elle m’a bien drivé.« Te tiens pas trop loin du ballon », « Lève le bras droit ! » Donc, je n’étais pas trop seul. » Sur le terrain, autour de Christophe Maé, les gamins courent dans tous les sens, du feu dans les jambes.

« Elles durent combien de temps vos mi-temps, là ? »

Passée sa représentation, l’auteur de Belle Demoiselle trace sa route. Champion du monde et d’Europe, Frank Lebœuf enfile alors à son tour la tunique frappée du logo de La Poste. Ryan, 13 ans, savoure comme un mec mûr : « Ça fait vraiment plaisir et bizarre de recevoir des invités comme ça sur notre pelouse parce qu’on est là depuis qu’on est tout petits. » Dans la peau de l’arbitre, le Francky se donne. Armé de son oreillette, pipeau coincé entre les lèvres, l’ancien Bleu réprimande, sanctionne, oublie ça et là de signaler un croc-en-jambes ou une main dans la surface, mais commande avec le sourire, tendant fièrement le bras quand il s’agit d’officialiser un but. Les aiguilles s’activent, à l’inverse de Lebœuf, qui tire la langue. Le regard suppliant, il devise avec le banc de touche, comme au comptoir : « EH ! Elles durent combien de temps vos mi-temps, là ? » Libéré du sifflet, Francky encaisse l’inévitable marée de gamins sur lui. Avant de quitter Émile-Anthoine.

« Il n’en est pas à son premier match ! »

Pour Thierry Braillard, les gamins sont moins enthousiastes. Les flashs des journalistes, bien plus. Qu’importe, M. Braillard a une mission précise : guider les jeunes, s’épancher dans la peau d’un arbitre, montrer l’exemple. Et le secrétaire d’État aux Sports va s’y tenir, plutôt bien même. D’abord timide, en restant à bonne distance du jeu, un bon souffle et un air autoritaire fonctionnent bien avec les gamins. Dans l’oreillette, Miss Frappart distille : « Place bien ton mur ! » , « Très bien de prévenir avec le sifflet ! » Elle se retourne bientôt vers l’assistance : « Il n’en est pas à son premier match ! » « Ah mais si ! » rétorque Braillard d’une voix gutturale depuis le rond central. Magie de l’oreillette. Sur la touche, Philippe Wahl, PDG de La Poste, suit toute la scène avec amusement, connecté qu’il est à l’oreillette de M. Braillard. « Elle l’a bien guidé, évalue-t-il avec le sourire. Mais il n’en avait pas tellement besoin. Il avait déjà à la fois les gestes et la compréhension du jeu, donc je le soupçonne d’avoir déjà été arbitre. » Et alors que le secrétaire d’État réclame la fin de l’expérience après avoir galopé une dizaine de minutes, le patron des facteurs joue son rôle : « Les arbitres sont trop souvent les boucs émissaires du mauvais déroulement du match et du mauvais comportement des joueurs, donc je trouve que cet événement est très important. » Rien de bien nouveau donc.

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