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« New York, ce n’est pas comme dans Sex & The City »

Par Romain Duchâteau
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New York, ses innombrables buildings, ses monuments, ses quartiers mondialement réputés. C'est dans l'immensité de la plus grande ville des États-Unis que Damien Perrinelle a posé ses valises, l'été dernier. Un changement radical, mais voulu par l'actuel défenseur des New York Red Bulls, qui a passé la majeure partie de sa carrière en Ligue 2 sous les couleurs de Clermont, Boulogne et Istres.

Après avoir tant voulu partir aux États-Unis, tu as enfin fait le grand pas en signant aux New York Red Bulls cet été où tu vis ton « american dream » …

American dream, c’est peut-être un grand mot pour l’instant. Car je n’ai encore rien réussi ici. Actuellement, parfois je joue, parfois non, sans vraiment savoir pourquoi. Mais c’est le système qui est comme ça ici. Il y a quand même pire que de jouer au foot à New York, hein. Après, c’est comme tout, il faut un temps d’adaptation, notamment en ce qui concerne la langue et la mentalité propre au pays. Mais, aussi, l’approche que les Américains ont à propos du foot. C’est du changement et c’est ce que je recherchais, donc c’est bien. Tout est fait pour que tu sois mis dans les meilleures conditions. Le centre d’entraînement est génial, le stade extraordinaire.

C’est au terme d’une expérience de six mois avec Istres en Ligue 2 que tu as pris la décision de partir. Comment s’est déroulé ton départ ?

Lorsque j’ai signé à Istres, les dirigeants voulaient que je paraphe un contrat d’un an et demi. Mais j’ai préféré signer six mois car je voulais encore avoir l’opportunité de partir aux États-Unis. C’était un objectif que je m’étais fixé depuis un très long moment. Toutes les conditions étaient favorables à ce que je parte maintenant. J’étais libre et les clubs américains sont généralement assez réticents pour engager des joueurs de Ligue 2 encore sous contrat. À trente ans, c’était le moment ou jamais pour partir. Avant de partir, je m’étais renseigné auprès de Sébastien Le Toux (attaquant de l’Union de Philadelphie, ndlr) par téléphone qui m’avait dit un peu comment ça se déroulait là-bas. J’étais déjà venu à New York une fois, en novembre dernier, afin de faire une journée d’essai. J’ai pu voir comment ça se déroulait. C’est pourquoi j’ai été au chômage six mois parce que j’attendais une réponse des New York Red Bulls et d’éventuels autres clubs de MLS. Au mois de juin, je suis allé une semaine à Kansas City. Et quand New York a su que j’étais là-bas, ils m’ont rapatrié en me disant qu’ils voulaient me signer. Ils m’ont refait passer un essai et m’ont fait signer sur le champ.

Comment expliques-tu cette attirance que tu as pour le pays de l’Oncle Sam ?

Les États-Unis ne se réduisent pas à Los Angeles ou New York. Parce que l’Amérique profonde, ce n’est pas mieux que la Creuse en France, hein (rires). Des villes sont à part comme San Francisco, Chicago ou encore Las Vegas. Le reste, quand on regarde majoritairement, ça reste quand même de la campagne. Une attirance pour New York, oui. Parce que j’y suis venu assez souvent. Mais j’ai davantage été attiré par le changement, c’est-à-dire une autre mentalité, plus positive dans la manière d’appréhender les choses. J’en avais un peu marre du pessimisme ambiant qui pouvait régner en France. Au-delà de l’expérience sportive, c’est une expérience de vie que je suis venu chercher ici. Ce qui est certain, c’est que je ne suis pas venu pour l’argent parce qu’il n’y en a pas énormément. Les bons salaires ici correspondent aux salaires que peuvent percevoir les très bons joueurs de Ligue 2, si on devait établir une comparaison. Après, tu as certains avantages. Tu es moins taxé, par exemple. Mais je n’ai pas signé le plus gros contrat de ma vie.

Tu es arrivé à New York en même temps que Saër Sène, lui aussi français, et vous avez retrouvé Thierry Henry et Peguy Luyindula. Savoir que tu allais retrouver des compatriotes t’a-t-il influencé dans ton choix ?

Non, pas du tout. J’étais prêt à aller à Kansas City s’il m’offrait un contrat. J’étais vraiment dans cette perspective de découvrir un nouveau football, un nouveau monde en quelque sorte. Après, je ne vais pas le cacher, c’est un plus d’avoir Thierry, Peguy et Saër. C’est indéniable. Parce que tu te sens moins seul et plus épaulé. Mais ce n’est pas l’objectif premier de rejoindre un club où il y avait un ou plusieurs Français. Puis je parlais déjà un peu anglais, j’arrive à me faire comprendre. Je ne suis pas parti à l’aventure, comme si j’allais Pékin ou je ne sais pas où. Je n’ai pas mon traducteur derrière moi, tout va bien (rires).

Qu’est-ce que ça fait d’ailleurs de côtoyer une légende d’Arsenal et le meilleur buteur de l’histoire de la sélection tricolore tous les jours ?

Tu es forcément fan de ce qu’il a fait. Et tu l’es toujours parce que je peux te dire qu’il continue de faire de belles choses encore aujourd’hui, vraiment. Je suis là pour apprendre et m’en inspirer également. Mais ce n’est pas parce que c’est un Français qu’il va me filer des choses en particulier. On fait partie de la même équipe et on veut gagner. Ce qui est bien, c’est qu’il n’hésite pas à distiller des conseils, à t’aiguiller sur ce qu’il faut faire ou non. On parle toujours de Thierry, mais Peguy c’est pareil. Il a quand même des sélections en équipe de France et est passé par des grands clubs français. C’est une personne qui connaît le foot. Ça fait plaisir d’évoluer aux côtés de tels joueurs.
Je n’aime pas cette jalousie de la réussite qui existe en France.

En 2013, durant ta période sans club, tu as lancé un projet de détections afin de créer une passerelle entre la France et les États-Unis. Où est-ce que cela en est ?

Je suis actionnaire dans un club de DH, au Touquet, à côté de Boulogne-sur-Mer avec mon meilleur ami. Avec lui, puis Jérôme Meary (il travaille pour le Player Department, en charge du recrutement des joueurs européens pour la MLS, ndlr), on a essayé de dynamiser ce club. Avec, notamment, cette idée de faire des détections pour les universités américaines. L’objectif était vraiment de créer une passerelle entre les États-Unis et la France. L’année dernière, on a fait trois journées de détection avec une sélection finale au bout. Pour te rendre compte, on a vingt jeunes entre 17 et 21 ans qui sont partis étudier en université cette année aux States. Ils ont eu des bourses d’études grâce au foot (entre 50 000 et 60 000 dollars par an, ndlr). On avait fait venir des coachs américains au Touquet pour qu’ils assistent à ces détections. Depuis août, ils alternent donc entre scolarité et foot.

L’idée de ce projet est donc, en substance, de permettre aussi à de jeunes joueurs français qui n’ont pas forcément eu leur chance de devenir professionnels outre-Atlantique…

D’abord, étudier. Qu’ils puissent profiter grâce au foot de superbes infrastructures, de grands campus universitaires. Là-bas, il n’y a pas de centre de formation comme chez nous. C’est un système de draft. Les équipes de MLS sélectionnent les joueurs dans les universités. Donc c’est une véritable opportunité pour eux. S’ils sont bons, ils peuvent être repérés et pourquoi pas évoluer dans le championnat américain par la suite. On refait d’ailleurs prochainement une session de détection au Touquet ! Un gars qui s’emmerde dans le Nord de la France et qui peut avoir la chance d’aller aux États-Unis, de parler anglais et d’étudier, c’est quand même une belle opportunité, je trouve. Je m’inscris un peu dans l’esprit américain, cette façon qu’ils ont d’entreprendre (rires). Pour eux, un échec, ce n’est pas rédhibitoire. C’est la première marche vers la réussite. Toute la différence de culture est là. Il n’y pas que des bons côtés, mais, très souvent, tu es quand même récompensé. Je préfère qu’on mette en avant la réussite plutôt que le nivellement par le bas. Je n’aime pas cette jalousie de la réussite qui existe en France. Si tu veux une chance de réussir, on peut te la donner aux States. Mais à toi de la saisir…

Quel regard portes-tu d’ailleurs sur la trajectoire d’Aurélien Collin qui a obtenu la reconnaissance que l’on sait avec Kansas City (vainqueur de la Coupe de la MLS et MVP de la finale en 2013) ?

On ne peut être qu’admiratif et respectueux de quelqu’un qui réussit, qui plus est hors de son pays. Il est arrivé ici, a dû s’adapter, puis prouver chaque jour qu’il était meilleur que les Américains. Quand on voit qu’il est devenu MVP et l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, ça inspire beaucoup de respect. Si je pouvais m’en inspirer, ce serait pas mal. C’est marrant, car je l’avais rencontré quand j’étais à Boulogne en 2009 et lui, à l’époque, il était un peu dans la galère. Pour l’avoir côtoyé quelques jours à Kansas City, au mois de juin, c’est un gars qui bosse et je suis très content de ce qu’il lui arrive. Il n’a pas baissé les bras. Il n’a pas réussi en France ou en Europe, mais aux States. Bravo à lui. Après, il ne faut pas le voir comme quelque chose de péjoratif de réussir aux États-Unis alors que tu n’as pas eu la même chance en Europe. Ce n’est pas simple du tout. Beaucoup d’Européens sont passés par ici et pensaient que ça allait être facile de s’imposer… Au bout du compte, c’est un football qui est différent. Ce n’est pas aussi évident que ça pour nous de réussir ici. D’autant plus quand tu as une formation à la française ou à l’européenne. Parce qu’il y a certains choses, notamment les aspects du jeu, qui diffèrent ici.

En terme de culture, de quotidien, comment vis-tu ton acclimatation dans la plus grande ville des States ?

Quand tu es français et parisien, tu penses que parce tu vas jouer pour les New York Red Bulls, tu vas aller habiter à Manhattan. Mais, moi, je savais très bien que non. Parce que va habiter à Manhattan et regarde à combien tu vas trouver ton loyer… Pour le moment, j’habite de l’autre côté de la Rive, dans le New Jersey, à Hoboken. Ce sont des endroits qui sont déjà assez cotés et les loyers assez chers. C’est assez pratique pour aller au centre d’entraînement, au stade, mais aussi se rendre à New York City. Donc il faut déjà te dire que tu ne vas pas vivre comme dans Sex & The City où les meufs passent leur temps à boire dans des cafés et, toi, tu te demandes comment elles font pour se faire de l’oseille. Non, ça, ce n’est pas la vraie vie. Quant tu es français, tu te dis que la vie n’est pas si chère aux États-Unis. Mais j’ai plein d’à-côtés. Quand je regarde par ma fenêtre, j’ai la vue sur ce qu’on appellait le World Trade Center, sur Manhattan, sur tous les buildings. L’expérience vaut ce que je perds peut-être en argent. Rien ne m’empêche par la suite d’aller dans un autre club et de signer un nouveau contrat. C’est à toi de faire tes preuves ici parce qu’ils ne connaissent pas les joueurs de L2 ou L1. Si tu es bon, là, tu seras payé en conséquence.

On imagine que ça doit te faire drôle, toi qui as plutôt connu la tranquillité à Clermont, Boulogne et Istres…

Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que je suis parisien. Donc la mégalopole, je connais. Mais c’est vrai que c’est bizarre. Quand, par exemple, je propose aux gens de venir me voir à New York, ils sont beaucoup moins réticents que de venir à Clermont ou Istres… (rires). On voit qu’il y a du changement à ce niveau-là. Pour mes potes qui viennent passer cinq jours aux States, c’est aussi une chance que j’habite dans ce coin.
J’ai fait un match de réserve lambda. Tu as l’hymne national avant le début de la partie.

Côté terrain, quelles ont été tes sensations lors de tes deux premiers matchs en CONCACAF Champions League ?

Ça me fait toujours marrer quand j’entends Champions League… (rires) Pour l’instant, je n’ai pu jouer que ces matchs-là. On avait fini deuxièmes de la poule, donc on s’est fait sortir. J’ai presque été tout le temps dans le groupe des dix-huit. J’ai pu, en effet, jouer ces matchs de CONCACAF… Au moins, ça te fait voir du pays ! Comme le Salvador ou à Montréal au Canada, c’est tout ce que je recherchais en même temps. Il y a le foot, mais tu vois autre chose aussi. Le niveau n’est pas très homogène. Contre le Salvador, ce n’était pas très élevé, mais Montreal, c’était un peu mieux.

Tu n’as été pour le moment que simple spectateur, mais à quel niveau juges-tu la Major League Soccer ?

Comme je viens de le dire, tu as des équipes qui sont très bien structurées, qui ont une vraie identité de jeu, qui cherchent à créer du jeu. Par exemple, on a joué contre Columbus la semaine dernière, on a pris 3-1. Là, j’ai vu une équipe agréable à jouer. D’autres formations, elles, sont plus adeptes du kick & rush à l’ancienne. C’est plus laborieux en terme de qualité de jeu et parfois au niveau tactique également. Le championnat est vraiment très hétérogène. Des équipes auraient le niveau pour se maintenir en Ligue 1 et d’autres pourraient accrocher le haut de tableau en Ligue 2. C’est l’aperçu que j’ai en tant que spectateur.

Et quid de l’ambiance dans les stades ?

Il y a du monde ! Une stat est récemment sortie comme quoi il y avait 20 000 spectateurs en moyenne qui venaient voir les matchs. Dans notre enceinte qui fait 25 000 place, environ 15 000 personnes répondent présent en moyenne à chaque fois. C’est pas mal. Le public est vachement bon enfant. Ils vont à un spectacle. C’est un peu aseptisé, ils viennent pour manger leurs hot-dogs et regardent le match. Si on gagne, c’est tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ça ne va pas changer leur journée. Au même titre que d’autres sports je trouve d’ailleurs. Je suis allé voir un match de basket l’année dernière, c’était Brooklyn contre Portland. Portland met une vraie fessée à Brooklyn et il y a quelques sifflets à trois, quatre minutes de la fin. Il y a eu un temps mort et ils ont sorti la machine qui balancent des tee-shirts avec un canon dans la foule. Tout le monde est content parce qu’il a eu son tee-shirt, mais les gens en oublient le match. Ça reste un pur divertissement pour la majorité des gens.

Durant la Coupe du monde, les Américains ont fait preuve d’une incroyable ferveur autour de leur équipe nationale. Ce sentiment patriotique très propre à l’Amérique, le ressens-tu au quotidien ?

Carrément. C’est simple, tu ne peux pas faire trois mètres dans la rue sans voir un drapeau américain. Quand je suis arrivé, j’ai fait un match de réserve lambda. Et même pour ce type de rencontre, tu as l’hymne national avant le début de la partie. À tous les matchs de MLS ou de coupes, c’est la même chose. Et ce n’est jamais sifflé. Les gens chantent à l’unisson. Tu sens que les gens, avant d’être noir, blanc ou hispanique, ils sont américains. C’est complètement l’inverse de chez nous.

À 31 ans, envisages-tu de terminer ta carrière aux States ?

Je n’en ai aucune idée. J’ai trente et un ans, donc faire aujourd’hui des plans sur la comète… Dire que je veux jouer à tel endroit, c’est un peu derrière moi désormais. Si je peux rester ici, que je me sens bien, pourquoi changer ? Mais si c’est compliqué et que l’Europe me manque, je rentrerai. Franchement, je profite du moment présent. C’est la mentalité d’ici, d’ailleurs. Ce qui doit arriver arrivera. Si j’ai une opportunité de connaître une autre partie du monde, pourquoi pas. L’Australie ou le Brésil, par exemple, ça peut être sympa. Puis le foot est tel que c’est toujours compliqué de prévoir des choses. On a une chance extraordinaire. Mais nous, les footballeurs, on peut vivre avec une incertitude pesante. Dimanche, c’est la dernière journée de championnat, puis après c’est les play-offs (New York affronte jeudi le champion en titre Kansas City, ndlr). Si on perd au premier tour, c’est terminé, on est en vacances. Et quid de ton avenir ? Car chaque année, ici, ils remettent les compteurs à zéro. Ils ont le droit de faire ça avec quatre ou cinq joueurs par équipe, je parle hors designated player. Tu signes un contrat de trois années avec la ligue, mais celui-ci n’est garanti que jusqu’à la fin de l’année. En soi, ça ne me choque pas non plus. Au moins, les clubs ne sont pas dans le rouge. Tu es payé en temps et en heure. Si tu fais ça en France ou en Europe, là, par contre, ça risque de causer des problèmes… (rires).
David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Romain Duchâteau

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