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Michael Ballack dit stop

Par Ali Farhat
Michael Ballack dit stop

À 36 ans, Michael Ballack a décidé de prendre sa retraite. Retour sur la carrière d’un leader qui a certes gagné beaucoup de trophées, mais qui restera comme l’un des plus grands losers des années 2000.

« [Quand] je regarde en arrière, je vois que j’ai eu une longue et formidable carrière derrière moi, une carrière dont je n’aurais jamais pu rêver étant enfant. C’était un véritable privilège que de travailler avec des entraîneurs de première classe et des joueurs fantastiques. Ça va me manquer de ne plus marquer de buts ou de jouer devant 80 000 spectateurs. » À 36 ans, Michael Ballack a décidé de définitivement raccrocher les crampons. Celui qui était surnommé « Il Capitano » laisse donc l’image d’un leader, mais aussi peut-être celle du plus grand loser des années 2000. Car s’il fut un grand champion, il est très souvent associé à l’image du chat noir.

La scoumoune de 2002

Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas. Formé au Chemnitzer FC, en ex-RDA, Michael Ballack passe à l’Ouest en 1997 et atterrit en Rhénanie-Palatinat. Au sein du commando monté par Otto Rehhagel, Ballack, 21 ans à l’époque, remporte son premier titre immédiatement avec Kaiserslautern et devient l’un des rares joueurs à gagner le championnat avec un promu. Il devient un cadre du FCK et commence à se frotter aux meilleurs, que ce soit en Ligue des champions ou en équipe nationale. Désireux d’atteindre les sommets, le natif de Görlitz se retrouve au Bayer Leverkusen en compagnie d’autres « Ossis » (ceux qui sont originaires de l’ex-Allemagne de l’Est) comme Ulf Kirsten ou encore Bernd Schneider. Au sein de la Werkself, Ballack prend une autre dimension, et sous la houlette de Toppmöller, avec des joueurs tels que Lúcio, Zé Roberto, Yildiray Bastürk ou encore l’emblématique Carsten Ramelow (en plus des Ossis), le Bayer devient un acteur majeur de la Bundesliga. Sauf que voilà : ce club étant né en 1904, il est atteint par la scoumoune. Tout comme Schalke. Les Königsblauen courent après un Meisterschale qui leur échappe depuis 1958, et viennent de frôler le titre en 2001. L’année suivante, le Bayer terminera à la place du connard partout où il sera engagé : vice-champion d’Allemagne, finaliste de la Coupe d’Allemagne, finaliste de la Ligue des champions. Ballack poussera même le vice encore plus loin, puisque la Mannschaft sera également vice-championne du monde. Suspendu, le milieu, le seul qui surnage dans une équipe en panne d’inspiration, n’a même pas joué la finale. Dur.

Dur, certes, mais il n’en reste pas moins un super joueur. Si un club comme Leverkusen a réussi à se hisser si haut, c’est avant grâce à son meneur de jeu. Et quand un joueur cartonne en Allemagne, le Bayern n’est jamais très loin. Et hop, Ballack se retrouve donc chez le Rekordmeister. Il en profite pour garnir son palmarès : trois titres de champion et trois coupes de plus dans la besace. Quatre ans plus tard, vient le temps de partir pour l’étranger. À Chelsea, Ballack connaîtra certes quelques succès (un titre de champion, trois FA Cup, une League Cup et un Community Shield, Ndlr), mais une fois de plus, on retiendra son doublé championnat-Ligue des champions raté en 2008. Pourtant, son gros problème est ailleurs : à Londres, Ballack s’est retrouvé dans l’entrejeu aux côtés de Franck Lampard. Sauf que voilà : les deux joueurs ont un profil trop similaire, et l’Allemand n’arrivera pas vraiment à prendre le dessus sur l’Anglais, ni à donner la pleine mesure de son talent.

Une mise à l’écart progressive

En équipe nationale, en revanche, Ballack est incontestable. Nommé capitaine après l’Euro 2004 et l’arrivée de Jürgen Klinsmann, le numéro 13 devient LE leader d’une Mannschaft en pleine reconstruction. Même blessé, la présence de Ballack est indispensable, et son rôle de leader est pour beaucoup dans le parcours de l’Allemagne au Mondial 2006 et à l’Euro 2008. Malheureusement, il manque ce petit quelque chose face à des Italiens réalistes et à des Espagnols en pleine ascension : Ballack échoue de nouveau tout près du but. Et puis, au fil des mois, l’influence d’ « Il Capitano » s’effrite, Löw préférant se tourner vers des jeunes qui kiffent jouer ensemble, que de voir le dernier des gueulards donner des ordres depuis le milieu du terrain. Blessé juste avant le Mondial 2010, Ballack rate l’occasion de briller une nouvelle fois en mondovision. Le parcours de feu réalisé par la Mannschaft finit de convaincre Joachim Löw que son ancien capitaine n’est pas si indispensable que cela, et décide de laisser Philipp Lahm porter le brassard. S’ensuit un jeu de dupes entre les trois hommes. L’homme aux 98 sélections se retrouve définitivement sur la touche. Après une dernière pige à Leverkusen, Ballack se retrouve sans emploi et décide de prendre sa retraite. Tchüss, Il Capitano. Und danke schön.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Ali Farhat

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