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Borussia Dortmund, la bonne paye

par Ali Farhat
Borussia Dortmund, la bonne paye

Surfant sur la vague de son succès de 1997, le Borussia Dortmund a failli se retrouver sur la paille en 2005, suite à des investissements improbables. Quelques années plus tard, voici le BVB à nouveau sur le devant de la scène, avec un nouveau modèle sportif, mais également économique. Bref, un club où aurait pu jouer Ikki, chevalier du Phoenix.

Malheureux à Manchester City, Edin Dzeko aimerait bien revenir en Allemagne. Un club lui plaît en particulier : le Borussia Dortmund. Soit. Il se trouve que, de son côté, Jürgen Klopp aime bien le Bosnien. Seulement, il y a un blocage. « [Edin] est un formidable attaquant. Falcao aussi. Nous pouvons dire une chose à propos de ces noms, mais aussi à propos d’autres : au Borussia Dortmund, tout est fait suivant nos conditions ainsi que notre structure salariale. Il n’y aura pas d’exception » . Edin Dzeko pèse 7 millions d’euros net par an. C’est beaucoup pour le BVB. Surtout que le club de le Ruhr ne veut pas de nouveau faire de folies avec son argent. La dernière fois, ça a failli mal se terminer.

La folie des grandeurs

Flashback : double champion en 1995 et 1996, le Borussia Dortmund remporte la Ligue des Champions en 1997 face à la Juventus. Dès lors, le club aspire à entrer dans une nouvelle dimension : le Westfalenstadion est agrandi, la Südtribüne sort de terre. Seulement voilà : sur le terrain, l’équipe est en fin de cycle. Un à un, les héros de 97 se barrent (Klos, Lambert, Sousa, Möller, Riedle, Chapuisat, et surtout Hitzfeld) ou partent à la retraite (Zorc, Sammer). Conséquence : les résultats ne suivent plus. Les dirigeants décident alors d’investir de l’argent en masse pour ramener du lourd. Lors du mercato d’hiver 00/01, Tomas Rosicky arrive pour 14,5M d’euros. La saison suivante suivront des joueurs du calibre de Jan Koller (12,75M d’euros) et Marcio Amoroso (25M), ce qui permettra au BVB de remporter en 2002 le sixième titre de son histoire. Très bien. Sauf que tous ces joueurs coûtent vraiment une blinde, et petit à petit, ça commence à partir en sucette. Le responsable : Michael Meier.

Manager du BVB de 1989 à 2005, élu deux fois « Manager de l’année » par Kicker (92 et 93) Meier a connu à peu près toutes les heures de gloire du club jaune et noir. Il a également connu les heures les plus sombres, et c’est un peu sa faute. L’exemple le plus significatif? Le transfert de Marcio Amoroso. Le buteur de Parme débarque dans la Ruhr contre 25M d’euros. En contrepartie (et pour amortir le transfert), Evanilson signe dans l’Emilie contre 17M d’euros. Le Borussia se met bien, économise un peu d’argent, ou plutôt se retrouve avec des sous à mettre dans le salaire du Brésilien. Evanilson est ensuite directement prêté au BVB, qui paye une indemnité annuelle de 250k. Mais les Italiens ne sont pas bêtes : ils avaient négocié une clause forçant le Borussia Dortmund à racheter Evanilson pour 15M, lors de la saison 03/04. Coup dur pour les Schwarzgelben, qui se retrouvent à nouveau propriétaires d’un joueur qui se blesse souvent. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Marcio Amoroso fait son cirque (blessé, il veut se soigner au Brésil); Sammer (devenu coach) perd patience et Meier finit par faire casser son contrat en avril 2004.

Un club à la rue, les supporters dans la rue

Entre les transferts fumeux, les salaires extravagants des joueurs et des résultats bien loin des attentes (défaite en finale de C3 2002, Bruges qui sort le BVB en tour préliminaire de la LDC en 2003…), le Borussia Dortmund plonge dans la crise. L’entrée en bourse ? Un fiasco. Le BVB plonge, plonge, tant et si bien qu’en 2004, il compte près de 100M de dettes. Les supporters sortent dans la rue, manifestent, veulent la tête de leurs dirigeants. Michael Meier finit par être viré. Gerd Niebaum, le président, finira par se retirer le 14 novembre 2004, laissant le club dans le merdier le plus total : 120M de dettes à son départ, stade vendu en partie au secteur privé, obligation de louer le stade pour jouer… Le club est à la rue, en slip, ne ressemble à rien. Les stars sont bradées, pourvu que le cash entre (Rosicky part à Arsenal pour 10M). On évoque la possibilité d’une disparition si des garanties financières ne sont pas apportées. Les fans se mobilisent, la ville en fait de même : elle se rend compte que sans le Borussia, elle n’est rien. La région, pareil : c’est finalement la société d’actions RAG (située à Essen), spécialisée dans le bâtiment, la chimie, l’immobilier, qui viendra en aide au club. RAG qui deviendra Evonik et qui s’affiche aujourd’hui en gros sur le torse des joueurs du BVB.


Un bénéfice record

Grâce à la venue de RAG, mais également grâce au travail du tandem Hans-Joachim Watzke (directeur général) / Michael Zorc (manager), le Borussia Dortmund a retrouvé sa dignité en quelques années seulement. En faisant venir Jürgen Klopp en 2008, le club de la Ruhr s’est même trouvé une identité de jeu, qui a fini par être couronnée de succès ces dernières années. SDF en 2005, le BVB concurrence aujourd’hui le Bayern (et n’oublie pas au passage que sans Uli Hoeness, il aurait sûrement passé l’arme à gauche) et aspire à faire partie de nouveau des grands d’Europe. Le tout en un temps record. C’est également en un temps record que les dettes s’effacent : elles sont estimées à une dizaine de millions d’euros. Il faut dire qu’en 2011, le club a fait un chiffre d’affaires d’un peu plus de 150M d’euros, et dépassé la barre des 200M l’an dernier. Le bénéfice net en 2012 s’élevait d’ailleurs à 34M, « l’un des plus gros jamais réalisés en 50 ans par un club de Bundesliga » , ainsi Watzke. Le plus gros, tout simplement. Du coup, de l’argent, il y en a, aussi bien en vrai qu’en réserve (les Götze, Reus, tout ça, ça vaut des sous). Ce n’est pas pour autant que le BVB compte réitérer les erreurs du passé. Et Jürgen Klopp de prévenir Edin Dzeko : « Il sait ce qu’il a à faire. Et si Robert [Lewandowski] venait à partir, le nouvel attaquant devra se soumettre à nos conditions. C’est à ce moment-là qu’il devient intéressant. Si quelqu’un veut venir chez nous, il doit s’adapter financièrement. Et là il aura du fun, probablement plus que dans son ancien club » .

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par Ali Farhat

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