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Batshuayi : futur des Diables rouges ?

Par Émilien Hofman
Batshuayi : futur des Diables rouges ?

Encore quelques coups de canon par-ci par-là et on pourra clairement consacrer Michy Batshuayi Rookie of the year. Buteur précoce à Marseille, le Belge vient de recevoir sa première sélection en équipe nationale. Alors que ses concurrents sont blessés ou en méforme, peut-il devenir le n°9 des Diables rouges ?

55 secondes avant de marquer contre Saint-Étienne, 96 contre Toulouse et 38 face à Lens. Ces chiffres à la Ole Gunnar Solskjær sont ceux de Michy Batshuayi, un des meilleurs Marseillais de ces dernières semaines. Depuis le début de la saison, le Belge a été titularisé cinq fois pour 14 entrées en jeu, le tout ponctué par huit réalisations et une moyenne d’un but toutes les 90 minutes. Autant dire impressionnant, et l’ancien Standarman truste d’ailleurs la première place au classement de l’efficacité en Ligue 1, ce qui lui a valu début mars sa première sélection officielle en équipe nationale. « J’ai le sentiment qu’il a peut-être les idées un peu plus claires maintenant, explique Robert Waseige, sélectionneur des Diables rouges entre 1999 et 2002. Je constate qu’il se limite au front de bandière comme espace, il joue devant et nulle part ailleurs. Au Standard, il y a des matchs où l’équipe redescendait assez bas et où Michy se dispersait un peu, il perdait son efficacité. »

Des buts et des frustrations

De ses capacités de buteur, personne n’en a jamais douté. Pour sa première saison complète avec le Standard, en 2011-2012, le jeune Michy inscrit une dizaine de buts. Il confirme la saison suivante avant d’exploser littéralement l’année d’après, en trônant déjà à 17 pions durant l’hiver. La suite, c’est une perte sèche d’efficacité. « Il se créait beaucoup d’occasions grâce à sa vitesse, analyse Dante Brogno, ancien goleador du rival du Standard, Charleroi. Mais après, devant le but, il avait toujours cette précipitation, il n’était pas spécialement précis. Maintenant, il fait les efforts pour être dans les 16 mètres et il est beaucoup plus posé dans son dernier geste. » En lice jusqu’au bout pour une place en équipe nationale pour le Mondial, le Bruxellois de naissance verra d’un très mauvais œil le méconnu Divock Origi lui souffler sa place dans l’avion vers le Brésil. « S’il avait été repris, il aurait peut-être été source de tension, imagine Waseige. Déjà parce qu’il y a Romelu qui est en permanence partiellement frustré de ne pas être n°1, et puis il y a Benteke qui réunit tout ce que l’entraîneur souhaite sur le terrain : il est posé, équilibré… Ensuite, il y a eu la révélation lumineuse de Divock Origi dont la place en équipe nationale semblait au final naturelle. »

La frustration passée, Batshuayi se reconcentre sur son club, qui n’est plus le Standard. En effet, cela fait longtemps que l’attaquant ne se voit plus liégeois. Et ses dernières prestations désastreuses en play-offs (qui verront le Standard perdre le titre) créent une certaine distance avec des supporters standarmen qui peuvent pardonner beaucoup de choses, mais pas le fait de laisser son maillot exempt de transpiration en fin de match. Fin juin, Michy rejoint donc les rangs de Marseille pour devenir la doublure de Gignac. Après une préparation très intéressante durant laquelle il claque des buts avec une facilité déconcertante, le Belge va faire connaissance avec le banc. « C’est dû au système à une seule pointe de Bielsa, reprend Brogno.Mais au fil du temps, Gignac s’est un peu essoufflé, et Michy a répondu présent directement. S’il n’avait pas démontré rapidement ce qu’il était capable de faire, il y aurait eu un gros doute qui se serait installé. » Une réussite pleinement due à Bielsa ? Waseige : « Je pense que l’Argentin doit être extrêmement précis sur ses souhaits, il doit aller à l’essentiel assez facilement par rapport au commun des mortels. Michy est charmant, mais si on ne prend pas le temps de bien lui exprimer les choses, on risque de faire chou blanc. Il faut bien lui expliquer et c’est pas sûr que ça ait toujours été le cas au Standard. »

Arrivé au meilleur moment

Buteur dès qu’il touche une balle pour les Phocéens, Batshuayi apprend début mars que Marc Wilmots l’a sélectionné avec les Diables rouges pour les rencontres face à Chypre et Israël. « C’est déjà bien qu’il se retrouve là par rapport à sa saison, tempère Brogno. S’il n’avait pas été aussi efficace avec Marseille, il n’aurait pas tapé dans l’œil du sélectionneur. » Reste que le voilà finalement au milieu de Lukaku, Benteke et Origi, et que ça ne va pas être facile de les bouger… « Il faut voir le rendement de ses concurrents, mais néanmoins amis, explique Waseige. Benteke est encore bon pour 10 ans, alors que Lukaku et Origi sont encore plus jeunes et ils ont déjà un acquis. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, Michy ne doit pas manquer de patience. » Point positif : il arrive peut-être au meilleur moment. Lukaku est blessé, Benteke est moins efficace qu’avant et Origi (malgré son récent triplé) est à la peine avec Lille… « Un attaquant vit avec des cycles, lance Brogno. Cristiano Ronaldo n’a plus marqué pendant cinq semaines alors qu’il tentait tout et n’importe quoi… Puis il y a aussi les blessures, donc il faut que Michy profite de tout ça. » – « Il a faim, il est plein d’enthousiasme, il adore le foot, rajoute Waseige. Mais il doit attendre pour éclater au moment voulu. Et ce moment, c’est peut-être maintenant, allez savoir. Imaginez qu’il joue 20 minutes en fin de match contre Chypre ou Israël et qu’il vienne à inscrire un voire deux buts… À ce moment-là, on brûlera les étapes : il est impensable qu’on fasse l’impasse sur lui pour les matchs suivants ! Ça peut arriver n’importe quand. »

Futur n°1 ?

Et pourquoi pas faire un coup à la Origi ? Tout à fait inconnu pour la plupart des supporters belges en mai 2014, le Lillois a complètement crevé l’écran en étant un des meilleurs Diables au Mondial, offrant notamment la victoire face à la Russie. « Je pense que Batshuayi pourrait être aussi déterminant qu’Origi au Mondial, estime Brogno. C’est un garçon qui ne se pose pas beaucoup de questions, qui joue à l’instinct, son ratio buts/match est impressionnant… Les paramètres sont positifs, il va avoir des minutes, et ça sera à lui de se montrer aussi efficace qu’en Ligue 1. » Pour les observateurs belges, il ne fait aucun doute que le Marseillais possède les capacités nécessaires pour faire progressivement son trou au sein des Diables rouges. « La rapidité avec laquelle il contrôle son ballon et enclenche sa frappe de balle est assez exceptionnelle. Ça ne fait qu’un mouvement, alors qu’il y en a deux en réalité. Son ballon peut parfois aller frapper l’horloge du stade, mais il touche quand même souvent la cible. Outre sa brillante technique et sa frappe de balle, son fantastique atout est son explosivité. Dans ce domaine-là, il est le meilleur. » Le meilleur. Le voilà le mot magique. Au point d’un jour devenir l’attaquant n°1 de l’équipe nationale ? Brogno : « L’idéal, c’est qu’il reste encore une année à Marseille avant d’envisager une place de titulaire en équipe nationale. Il est jeune, il a une grande marge de progression devant lui. C’est difficile de le comparer à Lukaku ou Benteke, mais il n’y a pas de miracle : s’il met le ballon entre les trois poteaux blancs, ça va aller. » Efficace, comme Michy.

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Par Émilien Hofman

Tous propos recueillis par EH

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