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Mikhael Paskalev : « Zlatan me rappelle un célèbre skieur de fond norvégien »

Propos recueillis par Matthieu Rostac
Mikhael Paskalev : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Zlatan me rappelle un célèbre skieur de fond norvégien<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

T-shirt blanc cintré à manches retroussées, Fedora sur la tête, moustache finement taillée et tabac à chiquer collé sur la gencive : pas de doute, Mikhael Paskalev est un descendant de la southern folk. Ce qui ne l'empêche pas de parler football. En même temps, quand on est bulgaro-norvégien, que la famille est historiquement peuplée de vaillants footballeurs et qu'on a fait ses études à Liverpool, difficile d'y échapper.

Quel est ton rapport au football ?Honnêtement, j’ai toujours aimé jouer au football, à tous les sports même, mais la dernière fois que j’ai joué au foot en club, j’avais 8 ans. Je me rappelle que je supportais Arsenal quand j’étais gosse. J’avais le maillot ! Je me rappelle même plus pourquoi, sûrement pour suivre mes potes. Je dois reconnaître que désormais, je n’ai plus trop le temps de suivre le foot. Je préfère y jouer plutôt que le regarder. Je crois que j’aime pas trop rester en place ! (rires) Mais bien sûr, je suis la Coupe du Monde. Comme tout le monde.

Si on évoque la Coupe du Monde pour la Norvège…Ouais, on pense forcément au match contre le Brésil en 98 ! Je me rappelle très bien où j’étais à ce moment-là : je campais dans une tente dans le jardin de mes parents. J’avais une petite télé portable pour regarder le match. Et d’un coup d’un seul, tout le voisinage s’est mis à ouvrir les fenêtres et à hurler, à se congratuler ! C’était plutôt cool. Et puis ce joueur, Tore André Flo. Essentiellement bon de la tête. C’était la star de l’équipe à l’époque. Il était cool. Mais bon, le joueur préféré des Norvégiens à cette période, et de loin, c’était Erik Mykland. Tout le monde l’appelait Myggen, qui veut dire « moustique » en norvégien. C’était un trésor national, ce mec. En plus, il fumait, il buvait beaucoup. C’était un peu l’archétype du footballeur rock’n’roll. Une affaire de charisme, quoi. Un peu comme George Best, qui reste mon footballeur préféré, pour les raisons qu’on peut imaginer. Un jouisseur, ce Mykland. Le dernier punk du football norvégien. C’est plus possible, maintenant. J’ai un pote qui joue pour le Aalesund FK, en Premier League norvégienne et le pire truc qu’il a fait pour jouer au punk, c’était de publier une photo du cul d’un de ses coéquipiers sur Instagram.

Pour revenir au match Brésil-Norvège : à ton avis, il y avait pénalty?Je pense, ouais. À la place de l’arbitre, j’aurais pas su quoi faire, c’est sûr. Mais bon, sur le coup, j’étais tellement content qu’il y ait pénalty pour la Norvège que pour moi, il y avait pénalty ! Allez hop, emballé, c’est pesé ! (rires)

Tu as des origines bulgares. Parlons un peu de foot bulgare, du coup.Tu sais quoi, mon oncle a joué pour l’équipe nationale bulgare ! Il s’appelle Krasimir Chavdarov. Il a notamment joué en Grèce, au Doxa Drama FC, au milieu des années 80. Bien sûr, j’ai jamais vu un seul de ses matchs parce que j’étais pas né, Internet existait pas à l’époque et je crois pas que mes grands-parents aient gardé des cassettes. Mais je sais, de réputation, que c’était un boucher sur le terrain. C’était pas le meilleur mais il s’en est bien sorti. D’ailleurs, il a joué pour le Levski Sofia et c’était chaud à l’époque. Je ne sais pas pourquoi mais il aime pas trop parler de sa carrière. Trop risqué, peut-être. Mais toi, tu t’y connais en football bulgare ?

Un peu. En France, on a eu une histoire tragique avec la Bulgarie. On n’a pas pu aller au Mondial 94 parce qu’ils nous ont battu à la dernière minute du dernier match des qualifications…Sérieux ? Mais non… J’en ai jamais entendu parler, tu vois. Dur pour vous, les mecs. Le seul souvenir que j’ai de vous en Coupe du Monde, c’est Zidane qui plante ses deux buts de la tête en finale en 98. Trop cool. J’adorais la France, leur façon de jouer, etc. Alors que les Italiens, bon, ce sont des pussies. Ce ne sont pas des hommes à proprement parler, vu la façon dont ils se comportent sur le terrain. Donc je préfère la France.

Même si tu suis pas trop le football désormais, il y a bien un joueur qui ne te laisse pas insensible, non ?Zlatan Ibrahimovic. C’est le genre « je fais toujours ce que je dis » . Il est imbu de lui-même, cela dit. Mais il est bon, donc il peut se le permettre. Il me rappelle un skieur de fond célèbre en Norvège, Petter Northug. Beaucoup de monde ne l’aime pas parce qu’il fait du trash talking sur ses concurrents, ils les traitent de losers. Mais c’est le meilleur du monde. J’adore la Suède, en général, en fait. En un sens, la Norvège est un peu la petite sœur de la Suède donc il n’y a pas de rivalité. Bon, le foot, ça reste une compétition donc il y a une petite rivalité entre les deux pays mais ça reste gentil. Mais vu le football pratiqué par la Norvège, je crois qu’il n’y a pas de malaise à suivre la grosse équipe scandinave qu’est la Suède. J’ai pas honte de le dire !

Pas branché par le championnat norvégien ? Il y a Rosenberg et Molde, quand même.Ouais, Solskjær coache Molde, d’ailleurs. Il est génial. Baby Face Assassin… Ça sonne comme un surnom de mafieux des années 30. En fait, je vais revenir sur ce que j’ai dit : la vraie grosse star du football norvégien, c’est lui. Big time. Parce qu’il jouait à Manchester, pour ces deux buts en finale de Ligue de Champions en 1999 mais aussi et surtout parce que c’est un mec digne de confiance. Quand tu deviens une star du foot, soit tu deviens un trou du cul soit tu deviens un bon gars. Lui, c’est un bon. Pour apporter une touche plus familiale à ta question, même si c’est gênant d’en parler parce que je suis pas plus que ça les équipes, le père de ma sœur a joué pour Molde et pour Aalesunds FK : Rune Ulvestad. D’ailleurs, son fils Fredrik – le frère de ma sœur, donc – joue pour le Aalesunds FK. Compliqué, hein ? C’est drôle parce que mon sac préféré, dans lequel je mets ma guitare et mes pédales, c’est celui de Rune Ulvestad. Je lui ai chourré avec la complicité de ma sœur ! Un vrai sac de l’équipe de Molde des eighties ! (rires)

Tu as fait tes études à Liverpool. Tu as dû être abreuvé de football, là-bas, non ?Ouais, surtout avec ce derby entre Liverpool et Everton. La ville est complètement folle à cette période. Tu sais qu’une de mes chansons a été jouée à Anfield ? Un pote à moi connaît le DJ d’Anfield et à un moment, je me balade autour d’Anfield – parce que j’avais pas de thunes pour me payer ma place ! – et là, j’entends ma chanson. Grand moment pour moi.

Surtout quand on connaît la tradition de chansons à Anfield, avec You’ll Never Walk Alone Complètement folle, cette chanson de foot ! L’un des plus dures à chanter, sûrement, et donc l’une des plus drôles quand tu entends les supporters la chanter. Elle fout des frissons, cette chanson… Tu sais, il y a deux choses dont les Liverpuldiens sont très fiers : les Beatles et le Liverpool FC. Ce sont les deux choses dont ils se soucient. Partout où tu vas, tu boufferas soit du Beatles soit du football. À Liverpool, tu ne peux définitivement pas échapper au football.

Des fois, les deux choses s’emmêlent. Comme quand Steven Gerrard pète la gueule d’un DJ parce qu’il veut pas passer du Phil Collins…Sérieux ? Pour Phil Collins, en plus ? Haha ! Phil Collins, c’est pas top mais ça va, j’irais pas cogner quelqu’un pour ça. Non, il devait y avoir une autre raison, c’est pas possible. Pour le coup, je pense que Steven Gerrard est pas du tout branché Beatles.

Mikhael Paskalev en concert aux Trans Musicales de Rennes le 6 décembre 2013 Le premier EP de Mikhael Paskalev, I Spy, est sorti le 18 novembe dernier chez Communion Records

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Propos recueillis par Matthieu Rostac

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