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Michel, chapitre III en Liga

Par Robin Delorme
Michel, chapitre III en Liga

Quelques mois après son éviction de Marseille, Michel Gonzalez se retrouve enfin une équipe à diriger. Pour sa troisième pige sur un banc du championnat espagnol, l’ancien Merengue doit en effet sauver Málaga de la noyade pour espérer redorer un blason terni par ses expériences passées.

Malgré des résultats en berne et une place au classement qui ne cesse de dégringoler, il affiche un sourire franc, presque racoleur. Qu’importe, puisque pour célébrer son retour sur un banc de Liga, Michel Gonzalez se la joue mannequin de dentifrice et pose, fièrement, dans son costume cintré pour se présenter aux supporters. Nouvel homme fort d’un Málaga malade, qui nomme ainsi son troisième entraîneur de la saison après la destitution de l’Uruguayen Romero, Michel est missionné par le cheikh Al Thani, propriétaire du club, pour sauver l’équipe de la relégation. À sept points de la zone rouge à douze journées du terme, la tâche semble abordable pour celui qui s’est construit sa réputation de coach sur un sauvetage in extremis de Getafe pour sa première expérience sur un banc de Liga. Une pige dans la banlieue de Madrid d’où il tire toute sa réputation. Car pour le reste, le bilan espagnol de Michel se résume à une belle gaufre au FC Séville et des portes barricadées au Santiago Bernabéu. Autrement dit, l’ancien commandant de bord marseillais a encore tout à prouver.

Une banlieue de Madrid en clair-obscur

Lorsque Michel Gonzalez prend sa retraite à l’été 1997, il jouit d’une magnifique cote de popularité auprès des ménages espagnols. Gendre idéal et éminent membre de la fameuse Quinta del Buitre, il dispose également d’un pedigree épais avec la Roja. Autant de qualités qui, sitôt les crampons rangés, lui permettent d’enfiler le costume de commentateur vedette de la télé publique espagnole et de profiter d’un après-carrière en toute quiétude. Forcément, être une star reconnue dans son pays natal aide grandement à se construire une nouvelle vie professionnelle. Après des années de vacances et quelques mois de cours intensifs pour valider ses diplômes d’entraîneur, il saute le pas en 2005 et prend les commandes du Rayo Vallecano. Alors membre de la Segunda B, soit le troisième échelon national, le club de Vallecas lui fixe un objectif loin d’être chimérique : se qualifier pour les play-offs de montée. La mission se retrouve finalement plus ardue que prévue puisque, pour la première fois en quatre ans de purgatoire, les Rayistas n’accèdent même pas à ces barrages. À peine un an après son arrivée, Michel est contraint de plier les gaules.

Pour retomber sur ses deux jambes, il choisit dans la foulée la solution de facilité. À savoir répondre par l’affirmative à la drague insistante de Ramon Calderón – président du Real Madrid souhaitant alors repeupler le club d’anciennes gloires madrilènes –, qui le nomme successivement entraîneur de la Castilla, puis directeur du centre de formation. Là encore, l’échec est au rendez-vous. Pour son unique exercice sur le banc de la filiale merengue, il assiste à sa relégation à la suite d’un médiocre bilan qu’illustrent quelque dix-neuf revers. Et pourtant, il dispose alors d’une vraie belle équipe, considérée par de nombreux observateurs comme la meilleure génération jamais sortie de la Fabrica. Pêle-mêle, il compte dans son effectif des espoirs tels que Granero, Borja Valero, Mata, Negredo, Javi García, Parejo, Callejón, Adán ou encore Casilla. Une armada pour rien, donc, qu’il ne dirige plus dès l’année suivante et sa nomination à la tête du centre de formation. Une pige d’un an qui se retrouve, là encore, bien inutile pour la progression d’une entité blanche qui ne fera plus jamais appel à ses services.

L’échec sévillan ou le plafond de verre de Michel

Tout le contraire d’un autre fanion de la périphérie madrilène, Getafe, qui relance la carrière de Michel au printemps 2009. Appelé en catastrophe à cinq journées du terme de la Liga alors que le club peuple la zone rouge, il sauve le club de la descente en récoltant huit points miraculeux. Mieux, l’exercice suivant, il réalise la meilleure saison de l’histoire du club en l’emmenant jusqu’à la sixième place de Liga, synonyme de qualification pour la Ligue Europa. La carrière de Michel Gonzalez est alors à un zénith qu’il ne tutoiera plus jamais, comme en atteste son bref passage au FC Séville. Remplaçant de Marcelino en février 2012, il écrit la pire page de l’histoire moderne du club andalou, qu’il quitte moins d’un an après son arrivée. Un échec qui s’explique avant tout par les limites de son coaching : l’ancien Madrilène a beau se définir comme un entraîneur offensif, il se distingue surtout par sa faiblesse tactique et son manque de poigne dans le vestiaire. À défaut d’un miracle, la Rosaleda espère seulement de Michel qu’il ne fasse pas couler Málaga.

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