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Messi régale, Séville mitraille

Par Robin Delorme
Messi régale, Séville mitraille

Le Real Madrid et le Barça débutent cette Liga en s'imposant largement. Mention spéciale à Messi, fabuleux lors du succès blaugrana face au Betis (6-2), et au FC Séville qui, malgré sa défense catastrophique, a passé un set à l’Espanyol (6-4). En revanche, bémol pour l'Atlético de Madrid, tenu en échec à domicile par le promu Alavès.

L’equipazo du week-end : Real Madrid

« Marquer trois buts à l’extérieur, c’est bien. Ne pas encaisser, c’est bien. Alors ramener la victoire sur le score de 3-0, c’est très bien. » Bien qu’un tantinet barbant, le discours robotisé de Zinédine Zidane est de circonstance. Large vainqueur d’une Real Sociedad qu’elle maltraite depuis désormais dix-neuf rencontres – pour un petit succès des Txuri-Urdin –, la Casa Blanca s’est sentie comme à la maison à Anoeta. Pourtant, au coup d’envoi, Pepe, Cristiano, Modrić et Benzema, tous titulaires indiscutables, manquent à l’appel. Qu’importe, puisque la jeune garde emmenée par Marco Asensio, le prochain franchise-player du club Gareth Bale, deux fois buteur, et une défense synonyme de sécurité, n’en déplaisent aux sautes d’humeur de Sergio Ramos, ont écrabouillé un adversaire qui met Casilla au chômage technique. À l’instar de l’ennemi héréditaire blaugrana, le Real réussit son retour sur les bancs de l’école par un large succès et fait déjà parler un effectif regorgeant de talents.

Le Don Quichotte du week-end : Messi

Depuis le set passé par le Barça au Betis Séville (6-2), Dieu est blond. Et tout comme le pape, il est argentin. Cette couronne divine, Lionel Messi la légitime durant les quatre-vingt-dix minutes de bonheur qu’il offre au Camp Nou, soit autant de temps en enfer pour les Andalous. Dans les faits, le capitaine blaugrana détonne autant par sa science du jeu que par son niveau physique. Malgré une pré-saison raccourcie, Copa América oblige, il danse déjà sur des adversaires égarés par tant de maîtrise. Lorsque les Beticos défendent en groupe, il rentre plein axe, bien souvent balle au pied, pour perforer ce bloc. Lorsqu’ils décident de venir au pressing, il redescend d’un cran pour orchestrer la sortie de balle. Une encyclopédie qui répète ses gammes, brise des reins, distille des caviars et s’amuse des filets adverses. En chiffres, son récital comprend un doublé, une passe décisive et un sourire inextinguible. Après un été albiceleste maussade, le retour à la maison barcelonaise est revigorant pour la Pulga.

Vous avez raté FC Séville – Espanyol et vous n’auriez pas dû

En vingt-six ans d’existence, jamais le FC Séville n’avait connu une telle pluie de buts. Normal, il n’avait pas encore fait la connaissance de Jorge Sampaoli. Après trois tours de chauffe face aux mastodontes merengue et blaugrana, le coach argentin s’est étrenné devant son nouveau public sevillista par un 6 à 4 historique face à l’Espanyol. Un résultat fou, à l’image du jeu prôné par le druide de la sélection chilienne et de la cascade de blessures qui frappe les joueurs défensifs de son effectif.

Avec trois défenseurs de métier et sept joueurs à vocation offensive, son onze renvoie à un football anachronique, propre aux années 40 et ses scores fleuves. L’aubaine est pour les recrues Sarabia, Ben Yedder et Vietto, excellemment servis par Vitolo et Vázquez, tout comme pour les néo-Pericos Piatti et Quique Sánchez Flores. Avec pas moins de quatre changements de leader, un score de 3-3 à la pause, le résultat de ce match de schizophrènes donne finalement raison à Sampaoli, troisième du premier classement de la saison derrière… le Barça et le Real. Un moindre mal pour le palpitant des supporters sevillistas.

Vidéo

La polémique de la machine à café con leche : Marco Asensio est-il déjà meilleur qu’Isco ?

Dès le coup d’envoi de la pré-saison merengue, les observateurs n’ont d’yeux que pour lui. Zinédine Zidane également, qui en fait un titulaire à part entière de son onze quelques semaines seulement après son arrivée. Lui, c’est Marco Asensio, ailier ou meneur de jeu de son état, appelé à devenir le nouveau petit génie du football espagnol. Et à en croire ses premières partitions de la saison, ce statut n’a rien d’usurpé. Déjà auteur d’un golazo face au FC Séville, il enchaîne par un petit piqué tout en toucher pour assurer le break au Real Madrid sur la pelouse d’Anoeta. Un peu rincé, car sans ménagement dans ses efforts, il cède sa place à la 65e à Lucas Vázquez. Pour les deux « bannis » Isco et James Rodríguez, la croissance du petit gars de Majorque est une énième mauvaise nouvelle à afficher au tableau. Pour Zinédine Zidane, c’est une nouvelle flèche à fourrer dans son carquois. Et pour Florentino Pérez, il s’agit là d’un nouveau produit marketing de luxe.

Le golazo du week-end : Samu Castillejo

Entre deux réunions décisives avec les Monégasques, le sous-marin jaune entame sa Liga par un déplacement à Grenade. Un déplacement andalou qui se solde par deux mauvaises nouvelles : un match nul évitable, et la blessure du capitaine Bruno. Heureusement, Samu Castillejo, d’un coup franc délicat, réchauffe les cœurs des Amarillos de Villarreal.

Vidéo

Le Franchute du week-end : Samuel Umtiti

De l’aveu de Luis Enrique, « il a été très bon » . De l’avis des attaquants sévillans également. Pour sa première en Liga, Samuel Umtiti a rassuré toute la nébuleuse blaugrana et même plus, impressionné les observateurs de tout horizon. Pour ce, l’ancien Lyonnais a maîtrisé les deux pointes des Beticos, Sarabia et Rubén Castro, soigné ses relances et « s’est toujours bien placé » , dixit Lucho. De bon augure pour ses prémices azulgranas, lui qui était encore inconnu par-delà les Pyrénées il y a de ça trois mois, et qui devrait conserver sa chasuble de titulaire pour les prochaines échéances des Culés, Mascherano et Mathieu pointant actuellement à l’infirmerie. Avec l’entrée de Lucas Digne en second acte, et après des partitions respectables en Supercoupe d’Espagne, les deux Français de l’effectif barcelonais s’offrent des débuts réussis, malgré les deux buts encaissés. De quoi faire dire à quelques aficionados catalans que la relève de Carles Puyol est assurée.

La statistique futile du week-end : 2

C’est le nombre de buts de Luciano Vietto pour ses débuts en Liga avec le FC Séville, soit deux fois plus que sur la totalité de la saison passée avec l’Atlético de Madrid. Pour sûr, avec son coup de tête décisif et sa reprise dans les six mètres, la saison du lapin Vietto est déjà réussie.

Les déclas du week-end

Tiago, enfin de retour sur les prés : « Juste après ma blessure, je n’ai pas pensé à prendre ma retraite. Je pensais que j’aurais le temps de revenir pour aider l’équipe. Mais au final, ma récupération a été très longue, et par moment, quand tu te sens si loin du niveau de tes coéquipiers, ça te passe forcément par la tête. »

Luis Suárez, à propos de la palanquée de buts qu’il plante : « On m’a dit qu’avec mon but au Sánchez-Pizjuán, j’avais atteint les 350. Je ne tiens pas de carnet de comptes, mais si tu me demandes : « Tu te rappelles celui-ci ? », je suis certain de m’en rappeler. Chaque but a quelque chose de spécial. Ceux que je préfère, c’est quand j’attrape le ballon en l’air dans la surface et que j’envoie une lourde frappe. »

Gustavo Poyet, après la débâcle du Betis : « En tant qu’amoureux du football, j’ai profité de voir jouer Messi. Aujourd’hui, nous jouions contre lui et on aurait aimé qu’il ne soit pas si bon. Quant à Luis Suárez, il n’a eu aucune compassion alors que c’est mon ami. »

Et sinon,que pasa ?

Atlético et Alavés, une fin hitchcockienne. Après s’être neutralisés durant 90 minutes, les Colchoneros et le Glorioso ont offert un temps additionnel à couper le souffle. Kevin Gameiro, d’abord malheureux dans le temps réglementaire, pense donner la victoire sur penalty au Calderón (93e), avant que Manu Garcia ne vienne le murer dans le silence (95e). Ça ne va pas plaire du tout au Cholo, ça.

El Pistolero a les dents longues. Luis Suárez a entamé cette nouvelle saison comme il avait terminé la précédente : en plantant un triplé. Il avait terminé par trois buts face à Grenade, il reprend avec trois buts contre le Betis. Histoire de ne jamais quitter la tête du classement des buteurs.

Lucas Pérez sauve encore le Depor. Alors qu’il a été annoncé aux quatre coins de l’Europe depuis la fin de la saison dernière, Lucas Pérez est encore licencié au Deportivo La Corogne. Et c’est tant mieux, doivent se dire les supporters galiciens, bien heureux de voir leur pointe transformer son penalty en toute fin de match face au promu Osasuna (2-1).

Considérée, à raison, comme l’une des enceintes les plus caliente d’Espagne, le Molinon de Gijón a fait la part belle aux quelques abrutis qui peuplent ses tribunes. Ainsi, à la 28e du duel face à l’Athletic, l’arbitre Clos Gómez est contraint d’arrêter le match à cause de cris racistes à l’encontre d’Iñaki Williams. Une image tristement courante en Espagne…

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