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Mès que une victoire

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Mès que une victoire

Une défense intelligente, une possession maîtrisée, deux ouvertures géniales de Xavi... le FC Barcelone a tranquillement remporté ce Clasico. Sur sa pelouse, sans se faire humilier comme l'an dernier, le Real n'a rien pu faire. Le Barça a la main sur la Liga, la tête dans les nuages.

31è journée de Liga. Mes que un Clasico. The Real shit. Enjeu, la Liga, l’honneur et plus encore. Le Real rêve de remettre un peu les catalans à leur place, la seconde. Le Barça rêve de transformer cette rencontre en répétition grandeur nature la finale de la Champion’s League, qui se déroulera ici, à Bernabeu, et qui verra le club sacré meilleure équipe d’Europe pour la deuxième année consécutive, sans doute.

En attendant, ce Clasico démarre. Première question: bordel, qu’est-ce que ce diable de Messi va-t-il encore nous faire? En l’absence de Zlatan Ibrahimovic, Leo joue avant-centre. Sans doute le plus petit du monde à ce poste, peut-être aussi le plus talentueux. Contre Arsenal, Messi a marché sur l’eau. On est curieux de savoir ce qu’il va faire contre le Real. Leo appelle dans l’axe, décroche, percute. A l’habituel poste du prodige argentin, ailier droit, est aligné Daniel Alvès. Un latéral habituellement, mais un latéral brésilien brésilien, donc un ailier dans l’âme. Au poste d’arrière droit, Carles Puyol. Un central normalement, mais Carles est aussi capable de jouer latéral, et plutôt très bien. Normal, Pupu n’a pas été formé au FC Barcelone pour rien. Lui et tous ses supers petits coéquipiers prennent assez rapidement le dessus dans le jeu. Deuxième question: qui aura alors le dessus dans le jeu? Vingt minutes de jeu, le Real est dans son camp, à domicile. La balle est catalane. Le Barca joue juste et horizontalement ; le Real joue fort et verticalement.

La Maison Blanche veut mettre de l’ordre dans le jeu. Alors ses joueurs y mettent chacun du leur, chacun dans son registre. Ramos, Albiol, Garay et Arbeloa mettent des tampons, Marcelo, Xabi Alonso et Gago des coups de pression, Van der Vaart, Higuain et Ronaldo de la vitesse. Le match est très intense, Rafael Van der Vaart transpire. Le Real fait monter la température, ça chauffe devant les cages de Victor Valdès. Le premier temps fort du Real ne donne rien, Barcelone peut reprendre la balle, il ne va pas en avoir pour très longtemps. Moteur (Xavi), ça tourne (Messi). Délice de petite louche de l’espagnol, merveille de contrôle de la poitrine de l’argentin, contre-pied, reprise, filet. Le Barça ouvre le score, le Real est dans la merde. Cristiano et compagnie vont devoir pousser plus vite, plus haut, plus fort. Alors ils poussent en cette fin de première mi-temps. Troisième question: de combien d’occasions les vedettes du Real ont-elles besoin pour marquer? Ben, il en faudra déjà plus que trois. Ramos (tête de près, au dessus, de toute façon, il était signalé hors-jeu), Higuain (frappe bananée depuis la gauche de la surface) puis Marcelo (transversale foirée sur un contre à trois contre un) se ratent dans les grandes largeurs. Mi-temps. Homme de la première mi-temps: l’arbitre, qu’on a beaucoup vu, entre les fautes, les distances réglementaires à faire respecter, les (cinq) jaunes à donner, les jaunes à annuler… Surhomme de la première mi-temps: Lionel Messi!

Un chiffre pour résumer ce match: 59% de possession pour le Barça. Ce qui n’empêche pas Guardiola, éternel insastisfait, de réorganiser son équipe. Les quatre joueurs d’ailes sont replacés. Pedro passe à droite, Maxwell monte à son poste de milieu gauche, Puyol devient l’arrière gauche, Alvès le droit. La charnière centrale barcelonaise, elle, reste en place. Normal. Piqué et Milito défendent très intelligemment. Conscients de leur manque de vitesse, ils s’efforcent de ralentir les attaquants du Real. Qui poussent. Qui continuent leurs actions, même si Sergio Ramos est au sol. Qui ratent. Qui poussent. Xabi Alonso. Qui ratent. Christiano Ronaldo. Tant pis pour eux. D’un coup, Xavi en a marre de faire durer le suspense. Merveilleuse ouverture à ras de terre du meneur catalan. Pedro va vite, contrôle bien, et marque. Voilà. Deux à zéro pour le Barça, à l’heure de jeu. Sans outrageusement dominer le Real, le Mes a dosé son ennemi. Deux buts inscrits à la sortie de temps forts du Real. Entre temps, de la domination tranquille. Entre maintenant Iniesta, comme si cela ne suffisait pas, à la place de Maxwell, au poste d’ailier gauche. Le Real a les genoux à terre et s’en remet aux coups francs, médiocres, de Cristiano Ronaldo.

Evidemment, le Barça joue ; évidemment le Real répond. Ramos se prend un petit pont, hop, coup de coude dans la face. Puis c’est Messi qui lui fait l’amour, schlak, tacle à la jugulaire. Mais il ne peut rien contre Xavi, qui régale d’une nouveau plat du pied dont il a le secret. Guti, entré en jeu pour Marcelo, y va aussi de sa jolie passe. Au tour d’Iniesta, louche parfaite qui envoie Messi au duel. A qui ça arrive aussi de rater. Faut dire que Casillas ne l’a pas aidé. Il s’agit tout de même de ne pas sombrer. Quelque jolis gestes (Iniesta), sales savates (Garay), entrées en jeu (Benzema et Raul), but refusé pour hors-jeu (Raul) et tête non cadrée (Benz) plus tard, la messe est dite ; le Mes a encore frappé. S’il ne s’agit pas dune humiliation comparable au 6-2 de l’an passé, cette nouvelle victoire barcelonaise en terre madrilène est une démonstration, quelque part plus guardiolesque. Toute en maîtrise, gestion, sérénité. Du très très haut niveau. En même temps qu’il a étreint ce clasico, le FC Barcelone a pris une sacré option pour la Liga. Histoire de voir son style récompensé d’un titre. Mais au fond, ce soir, au coup de sifflet final de ce Clasico, les joueurs du Barça pensaient plus grand. Ils n’avaient sans doute qu’une envie. Revenir ici, à Santiago Bernabeu, disputer la finale de la Champion’s League. Encore? Ils vont se gêner.

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