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Mes que un duel
Plus qu'un duel, si si. Ce match entre Barcelone et l'Inter est rempli de duels. Déjà entre Eto'o et Ibrahimovic, c'est évident. D'autres joueurs ont également joué dans les deux clubs, ou presque, au Real. Duels d'argentins aussi, dont deux sont d'ailleurs frères. Et un ex-traduteur...
Pour parler des duels de ce match, on va commencer avec un peu d’histoire et Luis Suarez. Membre du FC Barcelone de 1954 à 1961, Ballon d’Or en 1960, il a ensuite joué trois ans à l’Inter, et, malgré un genou pété, remporté deux coupes d’Europe. Voilà pour le premier trait d’union entre ces deux clubs. Ensuite, on se doit de rappeler qu’un autre ancien, Luis Figo est aujourd’hui ambassadeur de l’Inter. « Mes que un traître ». Aujourd’hui, le principal trait d’union entre les deux clubs reste cet échange qui fait encore jazzer…
Samuel Eto’o / Zlatan Ibrahimovic
Le match dans le match? Pas vraiment. Entre les deux attaquants, c’est un duel indirect, mais ô combien symbolique. En passant de Barcelone à Milan, Eto’o aurait perdu de sa superbe. Dans une équipe moins joueuse, Samuel a moins d’opportunités de briller. Contre son ancienne team, il pourrait toutefois ne pas laisser passer l’occasion. Tout en Ego’o, Samuel aura sans doute à coeur de montrer que le Barça n’avait pas à rajouter de l’argent à ses services pour s’attacher ceux du Suédois. Voire même qu’il a perdu au change. Ibra était censé être celui autour duquel devait se réinventer le jeu catalan. Bof. Aujourd’hui, on attend toujours de lui « son grand match ». Et quelle meilleure occasion que contre son ancien club, l’Inter, en demi-finales de Champion’s League? Son doublé contre Arsenal (malgré beaucoup de ratés en première mi-temps) était peut-être un signe avant coureur, mais le suédois n’a jamais vraiment brillé dans cette épreuve. Au final, si on devait miser sur une grosse performance de l’un des deux 9, ce sera plutôt sur celle de l’oncle Sam. L’attaquant le plus félin du monde n’est pas le seul joueur de l’Inter à avoir porté le maillot du Barça. A l’Inter, Maxwell était barré (non sans raison) à son poste de latéral gauche, tandis que Thiago Motta n’a jamais vraiment fait l’unanimité au Barça, certes dans un poste de pivot pur qui n’était peut-être pas fait pour lui… A voir si Mourinho va l’intégrer à son milieu contre ce qui se fait de mieux au monde dans ce secteur de jeu…
L’Inter-galactique
L’Inter ne possède pas uniquement dans ses rangs des anciens blaugranas, mais aussi d’anciens pensionnaires du Real Madrid. Walter Samuel. Esteban Cambiasso. Wesley Sneijder. Et Luis Figo donc. Passons sur le portugais. Le hollandais, lui, éclate au grand jour, après une saison batarde au Real. Au moment-même où le principal problème du Real réside dans la liaison entre ses lignes, Sniejder s’affirme comme le meilleur trequartista du Calcio. Au trois-quarts de son équipe, il aimante tous les ballons, les bonifie, vite fait bien fait, et si ça ne suffit pas, au trente mètres, il allume. Tout Florentino qu’il soit, Perez doit quand même se mordre les doigts d’avoir payer si cher Kaka quand il avait un tel diamant dans ses rangs (et surtout quand le brésilien ne met plus un pied devant de l’autre). Quoi ? Il s’en fout. Ok… Bon, alors il doit s’en foutre aussi de Cambiasso. Ancien coéquipier des Galactiques, Estaban n’a jamais véritablement réussi à s’imposer au Real. Pourtant, un milieu argentin qui ratisse aussi bien qu’il relaye, qui savate aussi bien qu’il décale, depuis Redondo, ça avait tout pour leur plaire, aux madrilènes. Depuis son départ de la capitale espagnole, ce sont les supporters de l’Inter qu’il régale. Sous-estimé, Esteban est peut-être bien le meilleur à son poste en Europe. Et il reste Walter Samuel. Immense à la Roma, à chier au Real, il est entre les deux à l’Inter. Mention plus. C’est toujours mieux que Woodgate.
Les argentins
Cambiasso, Samuel… D’argentins, l’Inter compte aussi Zanetti, bien sûr, mais aussi un certain Diego Milito. Qui pourrait bien se retrouver serré de près par un argentin du Barça qu’il connaît bien, et pour cause, c’est son frère, Gabi Milito. Les deux frangins se sont déjà retrouvés face à face au pays, jeunes. Diego jouait pour Avellaneda, Gabi pour Indepediente. Puis en Espagne, pour des rencontres entre le FC Barcelone et le Real Saragosse. Puis en poules de cette Ligue des Champions, déjà. Les revoilà face à face aujourd’hui, au plus haut des plus hauts niveaux. Et au sommet, le dernier argentin, Messi… Maradona va sûrement regarder la rencontre avec un peu plus d’attention que d’habitude. Histoire de voir comment se comportent ses hommes bien sûr, mais surtout histoire de voir lequel des deux styles de jeu proposés par cette affiche va l’emporter. Entre la violence de l’Inter et l’amour du Barça, El Pibe n’a pas encore choisi quelle voie faire prendre à son Argentine. A moins que, pour le plus grand bonheur de tous, il ait déjà choisi de ne pas choisir…
Le meilleur pour la fin?
Et puis enfin, il y a José Mourinho. Eh ouais, Jojo était traducteur du FC Barcelone lors de ses premières années de service. Le Mes ne lui a jamais laissé sa chance d’entraîneur. Et ça, si le Mou peut aujourd’hui prendre sa revanche… Et sinon? Bah, il ira la prendre au Real.
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