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Manchester United, l’empire contre-attaque

Dave Appadoo
Manchester United, l’empire contre-attaque

Malgré le départ manqué lors de la première journée chez Everton (0-1), Manchester United reste l’un des deux favoris pour le titre. Mais dans ce match à deux que tout le monde imagine, United, malgré son attaque pléthorique, n’est-il pas désormais le challenger de Manchester City ?

Sir Alex Ferguson le sait sans doute, mais il ne l’avouera jamais : il doit une fière chandelle à son pire ennemi. Car, en grimpant sur le toit de l’Angleterre, Manchester City a probablement réveillé le manager de United. C’est que l’Écossais est avant tout un homme de défi. Le premier qu’il se fit un point d’honneur à relever chez les Red Devils alors qu’il paraissait hors de portée ? « Faire descendre Liverpool de son putain de perchoir » quand les Reds régissaient le royaume en despotes dans les 80’s. Ensuite ? Gagner la Ligue des champions à une époque, les années 90, où le football anglais semblait condamné à se faire tanner le cuir par les clubs italiens. Et puis au début des années 2000 vint Chelsea, ses millions et son Mourinho, là encore destinés à enterrer United avant que Fergie ne trouve la parade. Aujourd’hui, l’homme de Glasgow est confronté à un nouveau challenge : mettre à terre son voisin appelé à régner sur le football anglais, au regard de sa monstrueuse surface financière. Et Ferguson n’aime pas le pouvoir établi quand ce n’est pas le sien. Sans doute l’ADN indélébilement inscrit par son passé d’ouvrier et le syndicalisme qui va avec. C’est même dans cette résistance qu’il a souvent donné le meilleur de lui-même, que ce soit contre un adversaire sur le terrain ou face à un ennemi intérieur à l’image des Glazer qui n’auront jamais réussi à lui faire courber l’échine.

Reste à savoir si à 70 printemps bien sonnés, Fergie a encore suffisamment de sève pour livrer ce combat-là, lui qui pensait que son ultime mission consisterait uniquement à trouver un moyen de dominer Barcelone. Pour ce faire, MU a cassé sa tirelire pour faire venir Robin van Persie (30 patates pour le rachat d’une seule saison de contrat restant à Arsenal). Ça faisait d’ailleurs bien longtemps que MU n’avait pas réussi un coup aussi magistral sur le marché des transferts, car Rooney, Cristiano Ronaldo ou Nani n’étaient que des talents naissants au moment de venir, Tévez « seulement » un joueur de West Ham en 2007 et Berbatov n’a jamais été considéré comme un des cinq meilleurs attaquants de la planète comme c’est actuellement le cas de RVP. Peut-être faut-il revenir au début des années 2000, quand United fit venir un autre Batave au sens du but suraigu, Ruud van Nistelrooy, même si par la suite les venues de Ferdinand, puis de Van der Sar se posaient aussi comme des références mondiales. Oui, Van Persie, un coup d’une valeur rare…

30+27 pas forcément égal à 57

Évidemment, cette abondance de biens dans le secteur offensif file un coup de jeune à Ferguson dont le kif a toujours été de pouvoir aligner des cavaleries fantastiques en attaque, notamment dans les années 90. « Si vous revenez à la saison 1999, j’avais A. Cole, Yorke, Sheringham et Solskjær, les quatre meilleurs attaquants d’Europe. Je pense que je me rapproche de cette situation désormais. J’ai Chicharito, Wayne, Robin, Welbeck et j’ai Kagawa. C’est une association fantastique de joueurs. J’espère donc choisir les bonnes. » Le plus grand défi, en vérité, car le football a ses propres lois mathématiques, un univers particulier où 30 (le nombre de buts de Van Persie l’an passé) ajoutés à 27 (celui de Rooney la saison dernière) ne font pas automatiquement 57. La clé va donc être d’associer harmonieusement les deux stars. « Bien sûr, ce sont deux joueurs fantastiques (Van Persie et Rooney, ndlr), et c’est super de les avoir tous les deux, convient Ferguson. Mais les combinaisons que nous pouvons effectuer maintenant en attaque nous donnent plus de force. » La confiance de l’Écossais vient de l’assurance qu’en Rooney, il dispose du joueur d’équipe par excellence. Sans doute une des rares stars mondiales actuelles (la seule ?) à ne pas chercher absolument à être le nombril du monde. Même le « gentil » Messi a exilé tous ses concurrents, soit sur les côtés (David Villa), soit hors du club (Eto’o, Ibrahimović).

Rooney, lui, serait plutôt du genre à occuper n’importe quel poste durablement (pas seulement sur un match) pour l’équilibre collectif, une notion qui ne vient même pas à l’esprit de Van Persie, cela va sans dire. En clair, l’Anglais laissera volontiers les stats au Néerlandais. Reste que l’animation de l’ensemble va relever du casse-tête. Car historiquement, Manchester a toujours été une terre de vrais joueurs de couloirs. Ce dont dispose Fergie en Nani et Valencia (quelle force de perforation, celui-là, se rend-on vraiment compte ?). Mais voilà, dans l’axe, l’étonnant Kagawa a livré une prestation saisissante à la baguette (aucun jeu de mots douteux là-dedans, promis juré). Bref, il va falloir faire vivre différents systèmes et, à un tel niveau, l’affaire n’est pas simple. Car rien ne vaut un schéma bien rodé dans lequel différentes options viennent apporter leur écot. Roberto Mancini a réussi à imposer ce plan bien défini à Manchester City. Comme le symbole que certaines certitudes sont peut-être désormais plus d’un côté de la ville que de l’autre.

Émerse Faé : « J'ai juste fait mon travail »

Dave Appadoo

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