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Mamelodi/Zamalek, une finale d’underdogs

Par Régis Delanoë
Mamelodi/Zamalek, une finale d’underdogs

Ce samedi se joue la finale aller de la Ligue des champions africaine avec une confrontation entre les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns et les Égyptiens de Zamalek. Deux adversaires qu’on n’attendait pas forcément, pour des raisons différentes. Décryptage des forces en présence.

Mamelodi Sundowns : avec les encouragements de Rihanna

Se faire éliminer deux fois de la scène continentale et pourtant postuler le titre de champion d’Afrique, c’est une histoire un peu folle, mais qui est pourtant vraie. Elle concerne Mamelodi Sundowns, et sa présence en finale de Ligue des champions tient effectivement du petit miracle. Pour bien comprendre de quoi il retourne, il faut remonter à avril dernier, alors qu’on n’en est encore qu’au troisième tour préliminaire de la plus prestigieuse des compétitions africaines. Mamelodi a passé les deux premiers sans encombre, mais coince sur son troisième adversaire, les Congolais de l’AS Vita Club, qualifiés grâce à la règle du but à l’extérieur (victoire 1-0 en RDC, défaite 2-1 en Afrique du Sud). Sur le même modèle que ce qui se fait en Europe, les perdants de ce dernier tour préliminaire sont reversés dans la petite coupe continentale, en l’occurrence la Coupe des confédérations africaine. Mamelodi Sundowns affronte les Ghanéens de Medeama et perdent la double confrontation. Fin de parcours définitif pour le club de Pretoria sur la scène continentale en 2016 ? Que nenni ! Le 24 mai, quelques jours seulement après son élimination en Coupe des confédérations, Mamelodi apprend la disqualification de l’AS Vita Club, accusé d’avoir fait jouer un joueur non qualifié lors du tout premier tour préliminaire du tournoi.

Les Sud-Africains sont donc réintégrés en Ligue des champions et ne laissent cette fois pas passer cette chance inespérée. Ils terminent premiers de leur poule (devant… Zamalek, qu’ils battent deux fois), puis les Zambiens de ZESCO United en demi-finales (1-2, 2-0). Voilà comment « le Danemark africain » , comme l’a nommé l’entraîneur Pitso Mosimane – en référence à l’Euro 92 – se retrouve à disputer une deuxième finale de Ligue des champions dans son histoire. La première, c’était en 2001 et la formation de Pretoria s’était inclinée face à un autre club égyptien, Al-Ahly. Si l’Afrique du Sud n’a que très rarement brillé sur la scène continentale avec ses clubs (une seule C1 en 1995 pour les Orlando Pirates), les « Brésiliens » de Mamelodi – référence à leurs couleurs de prédilection – envisagent l’avenir sans complexe, bien aidés par un président propriétaire milliardaire qui a fait fortune dans les mines. En cas de victoire face à Zamalek, ils disputeront la prochaine Coupe du monde des clubs, en plus de disputer la prochaine Emirates Cup, et bénéficient de jolis soutiens internationaux grâce à l’influence de leur équipementier Puma. L’autre jour, Usain Bolt a posé avec la liquette du club sur les réseaux sociaux et le porte-parole de Mamelodi Sundowns a même affirmé qu’une autre égérie de la marque, Rihanna, pourrait se joindre bientôt au fan club…


Zamalek : l’Égypte reste en haut de l’affiche, malgré tout

Un club égyptien en finale de la Ligue des champions de la CAF, c’est déjà nettement moins inhabituel. Au classement pays par pays, l’Égypte domine très largement la concurrence avec quatorze titres continentaux pour ses clubs, contre six pour ses homologues de la RD Congo, cinq pour l’Algérie, le Maroc et le Cameroun ou encore quatre pour la Tunisie. Sur ces quatorze, Al-Ahly en a remporté huit, Zamalek cinq, le dernier en 2002. À noter que le second club du Caire est un spécialistes des finales continentales puisqu’il n’en a perdu qu’une sur toutes celles disputées. Les Chevaliers blancs de Zamalek comptent quelques internationaux égyptiens dans leurs rangs (le gardien Ahmed El Shenaw, le capitaine Shikabala, Ibrahim Salah, Basem Morsy…), mais aussi une tête vaguement connue en France : le Zambien Emmanuel Mayuka, passé par Sochaux et Metz il n’y a pas si longtemps sans jamais vraiment parvenir à s’y imposer. Il était remplaçant lors des deux demi-finales complètement folles qui ont opposé son équipe au Wydad Casablanca. Faciles vainqueurs 4-0 à l’aller au Caire – ce qui a d’ailleurs valu son poste à l’entraîneur adverse –, Zamalek s’est fait énormément bouger au retour au Maroc avec une défaite 2-5, dont deux buts inscrits dans les vingt premières minutes qui pouvaient laisser craindre un improbable renversement de situation.

Ils sont néanmoins parvenus à se qualifier et arrivent en finale avec le statut de favori, grâce à une expérience supérieure et l’avantage de disputer le retour à la maison. Attention tout de même à l’ascendant psychologique pris par les Sud-Africains, vainqueurs des deux matchs de poule disputés pendant l’été. En tout cas, si Zamalek ne bénéficient pas de prestigieux soutiens du calibre de Bolt ou Rihanna, ça reste assez admirable de voir le football égyptien perdurer au premier plan de la scène continentale, lui qui a bien morflé dans un passé récent des troubles poste-chute de Moubarak et surtout du massacre de Port Saïd qui avait vu soixante-douze personnes mourir dans un stade le 1er février 2012. Après une saison interrompue, la suivante annulée et celle d’après bidouillée (le championnat divisé en deux groupes pour éviter les troubles entre clubs rivaux), le retour à la normale a pu avoir lieu à partir de la saison 2014/2015. Depuis, Zamalek et Al-Ahly continuent de truster les premières places et de (bien) représenter l’Égypte en Afrique.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Régis Delanoë

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