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Mais que vaut vraiment cet Isco ?

Par Robin Delorme, à Madrid
Mais que vaut vraiment cet Isco ?

Fraîchement élu meilleur espoir européen, Francisco Román Alarcón Suárez, aka Isco, émoustille toute l’Espagne du football. Pourtant, du franchise-player de Málaga, on ne connaît pas que quelques fulgurances. Retour sur la trajectoire de la pépite andalouse.

Francisco Román Alarcón Suárez aime les animaux et le football. Pour concilier ses deux passions, ledit Isco a donc décidé d’appeler son chien Lionel Messi. « Aujourd’hui, le meilleur au monde est Messi » , lâche-t-il pour expliquer le nom de son jeune labrador. Dans la foulée, il concède néanmoins que « mes références sont Xavi et Iniesta » . Bref, avant l’affrontement dominical face au FC Barcelone (pour une défaite 3-1), Isco a fait dans le politiquement correct. En dégainant le nom des trois patrons du toque comme ses modèles, le minot de Málaga a également défini le footballeur qu’il tend à devenir. À mi-chemin entre la vivacité de Messi, la technique d’Iniesta et la vision de Xavi, Isco est bien la nouvelle pépite espagnole. Et pas que. La semaine passée, il a en effet reçu le prix honorifique de Golden Boy du meilleur espoir européen 2012. Pas vraiment une surprise : depuis un an, l’enfant de Benalmádena enchante la Rosaleda et rompt du rein à tout-va en Liga. Suffisant pour atteindre le gratin mondial ?

Montanier : « Le prototype du joueur espagnol »

L’Espagne du ballon rond aurait envie de répondre par l’affirmative. Car du haut de ses 20 ans, Isco offre de sérieux gages de solidité. Le gamin a tout d’abord fait ses gammes à bonne école. Dès ses 14 ans, il quitte son club de l’Atlético Benamiel pour la renommée Cantera de Valence. Non loin des David Villa, David Silva et Juan Mata, il observe et travaille. Sans faire de bruit, il squatte toutes les sélections de la Rojita. À seulement 18 ans, il est grand temps pour lui d’honorer ses débuts avec le club Ché. Pour sa première, le gamin fait les choses en grand et qualifie Valence en Copa del Rey par un doublé. Bim, bam, boum, la relève est assurée murmure-t-on à Mestalla. Couvé et dorloté, Isco continue pourtant à faire ses armes avec la réserve du Valencia Mestalla. Une patience qui ne sera paradoxalement pas vertu. Car à l’intersaison suivante, le minot prend ses cliques et ses claques en direction du nouveau riche Málaga. La transaction de 2 millions d’euros aura beau être contestée par le président Llorente, c’est bien sous la liquette andalouse qu’Isco s’apprête à prendre son envol.

Entouré par les nouveaux arrivants Santi Cazorla et Joaquín, Isco s’éclate. Sa décision, précipitée pour beaucoup, s’avère une réussite. Sous les ordres de l’ingénieur Manuel Pellegrini, il devient l’un des pions essentiels de la nouvelle place forte de Liga. Souvent excentré sur un côté, il accumule les minutes et les prestations remarquées. Les soucis estivaux et l’exode massif des stars de Málaga n’auront pas raison de lui. Malin, il déclare vouloir « rester et aider le plus possible l’équipe » . Bien lui en a pris : de retour des Jeux olympiques, il s’impose en lieu et place du partant Cazorla comme le nouveau numéro 10 des Boquerones. Que ce soit lors des joutes domestiques ou européennes, sa technique léchée lui vaut les louanges unanimes du football espagnol. Joint par So Foot, Philippe Montanier, à la tête de la Real Sociedad depuis deux ans, a assisté à cette éclosion : « Isco est le prototype du joueur espagnol. On retrouve chez lui toutes les caractéristiques de la formation à l’Espagnole : il a la vitesse, la vivacité, la technique, et la vision du jeu. Avec Málaga et les espoirs, il est déterminant » .

Un diamant brut à polir

Justement, Isco n’a pour le moment connu que les joies des Espoirs outre-Pyrénées. Souvent pré-convoqué par Vicente del Bosque, il n’a pour le moment pas connu les joies d’un rassemblement avec les grands de la Roja. Jugé « très bon » par Vincent du Bois, il patiente donc à l’ombre de ses illustres aînés Xavi, Iniesta, Fàbregas, Silva… Pour expliquer cette attente, ledit sélectionneur à moustache déclarait peu avant Noël dans Marca qu’il n’est « pas bon de prendre un joueur parce qu’il a fait quatre bons matchs » . Comprenez par là : « Isco est un diamant brut à polir » . Toujours selon Philippe Montanier, « il ne lui manque plus que l’expérience » . Avec sa première phase exceptionnelle en Champions League (cf. son doublé et son match monstrueux face au Zénith Saint-Pétersbourg), la récompense internationale ne devrait pas tarder. Car à n’en pas douter, ce Francisco Román Alarcón Suárez a tout pour faire partie de la nouvelle génération espagnole. Comme à l’accoutumée, Barça – pour qui « Isco aurait le profil parfait » , dixit Montanier –, et surtout Real, seraient chauds sur le dossier. Le palier adéquat pour embarquer vers le Brésil et son Mondial dans un peu plus d’un an ? D’ici là, Isco et son Messi auront bien le temps de grandir.

Son récital face au Zénith Saint-Pétersbourg :

Comment se procurer le nouveau maillot de l'équipe de France ?

Par Robin Delorme, à Madrid

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