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Mais dis, au fait, en quoi le PSG a-t-il a vraiment progressé ?

par Antoine Mestres
Mais dis, au fait, en quoi le PSG a-t-il a vraiment progressé ?

Il y a les faits : le PSG tient cette saison un rythme plus élevé que l'année passée. Une impression dégagée : de puissance complètement folle. Et il y a ceux qui en parlent le mieux : leurs adversaires. Pour répondre à une question : en quoi le PSG a-t-il vraiment progressé ?

Du contrôle à la puissance

« Je dois avouer qu’ils m’avaient fait une plus grosse impression la première fois que j’avais joué contre eux. Quand on les a joués en septembre dernier, on était prévenus, on savait qu’on allait défendre. Alors que la saison passée, c’était différent : dès qu’il y avait un espace en contre, ils allaient à 2000 à l’heure et nous tuaient. » C’est peu dire que Steeve Yago garde un souvenir intact du Toulouse-PSG de février dernier. Il faut dire que la rencontre s’était soldée par un score qui laisse peu de place au doute : 4-0. Un souvenir qui rappelle aussi que le PSG de Carlo Ancelotti ne dégageait pas l’impression de puissance du PSG de Laurent Blanc cette saison, mais plutôt une impression de contrôle, comme l’explique Lindsay Rose : « Je ne pense pas qu’on puisse dire que le PSG de l’an dernier, que ce soit avec le sapin de noël ou le 4/4/2 jouait le contre. En revanche, oui, l’équipe tenait moins la balle et laissait donc davantage de possession à l’adversaire. Tactiquement, je dirais que l’équipe avait une identité plus « défensive ». Et si elle se retrouvait en difficulté face à un gros bloc, elle laissait la balle à l’équipe adverse pour l’avoir en contre. Ce qui en soi est aussi une preuve d’intelligence et de domination tactique. »

Puisque le PSG n’avait pas encore les moyen de dominer complètement son adversaire, il se contentait de le dompter et de dicter le tempo de la rencontre, avec ou sans ballon. Et le défenseur valenciennois d’ajouter : « Au Parc, en mai, on a eu la même possession qu’eux. On est Valenciennes ! Certes, le contexte était spécial. Ils jouaient le titre et s’étaient retrouvés rapidement à 10 mais quand même ! » , avant de déclarer avoir néanmoins été frappé par « leur capacité à attendre et être patient. C’est ce qui me marque le plus chez le PSG actuel. L’année dernière, c’était déjà le cas. Cette année, ça l’est encore plus. C’est un signe de leur progression. Ils ne paniquent jamais parce qu’ils sont sûrs de gagner. L’an passé, ils pouvaient attendre une opportunité pour accélérer, cette année ils te mettent des rafales dans la gueule, mais la finalité est la même : ils savent que ça va payer un moment. C’est quelque chose qui manque aux équipes françaises en règle générale, la patience. Des joueurs comme Zlatan Ibrahimović et Thiago Silva apprennent sans doute aux autres le calme. C’est une force incroyable de savoir que tu vas gagner ou revenir au score, quoi qu’il arrive, quel que soit le scénario. » Et en parlant ainsi de progression, de rappeler que malgré le changement d’entraîneur opéré cet été, l’équipe de cette année ne peut pas se comprendre sans celle de l’année dernière. Le PSG 2013-2014 se situe dans un continuum démarré lors du licenciement d’Antoine Kombouaré, qui mettait définitivement fin au stade pré-natal du PSG QSI.

Un statut qui fait peur

La thèse de la seconde année pour ce groupe est la première mais la plus sûre des analyses pour percevoir ce qui fait la force du PSG actuel, à en croire Lindsay Rose : « Ils se connaissent beaucoup plus entre eux. Et ça change beaucoup de choses. Aujourd’hui, ils ont des repères communs. Thiago Motta joue tout le temps, contrairement à l’année passée, Marco Verratti est beaucoup plus constant et Blaise Matuidi est dans la confirmation. Tout le monde est un ton au-dessus. » Alors que le défenseur toulousain va plus loin. Pour lui, pas de doute, le titre les a libérés. « Tactiquement, la base est la même. L’équipe n’a pas trop bougé. À mes yeux, c’est plutôt leur statut de champion qui les sert. Ils sont plus sereins, ils ont plus de maturité. L’année dernière, ils avaient encore à prouver au monde entier en gagnant le premier titre de l’ère qatari. Cette année, ils se comportent en champion. Ils ont compris que leur règne avait démarré. Ils ont donc plus de confiance en eux. » Et l’équipe effraye donc de plus en plus : « Leur statut de champion sert du coup leur domination. Les équipes ont plus peur, reculent plus, car elles craignent leur puissance collective » , ajoute-t-il.

D’ailleurs, un marqueur évident de cette puissance collective et un bon indicateur de la santé de l’équipe est l’implication défensive de chacun, précise Lindsay Rose : « Il y a une chose que l’on voyait moins l’année dernière, c’est les efforts défensifs des attaquants pour enclencher le pressing. Edinson Cavani le fait très bien, Ezequiel Lavezzi aussi quand il joue, mais cette saison, même Zlatan Ibrahimović s’y est mis. Il y a une vrai discipline collective. » Steeve Yago ne le contredit pas et se souvient que la relance toulousaine à partir de la défense à trois avait été perturbée par le harcèlement des attaquants « Edinson Cavani, c’est autre chose que Jérémy Ménez ! » , avant de poursuivre : « Cette année, à la perte de balle, ils se mettent tous à défendre et ça devient très compliqué pour l’adversaire de construire. Ils sont vraiment impliqués dans le projet collectif » , et va même plus loin : « L’année dernière, ils savaient qu’ils allaient être champions, mais ils ne savaient pas encore comment. Il y avait encore des individus qui voulaient faire la différence tout seul. Cette année, ils ont compris que tout passera par le collectif. » Comment ? « On a l’impression qu’ils essaient de fonder une famille entre eux » , tente Steeve Yago. Et Pourquoi ? Lindsay Rose complète : « Parce qu’ils ont enfin trouvé leur schéma en 4/3/3 et leur identité avec Laurent Blanc. Ils savent donc où ils vont. »

Et leurs faiblesses dans tout ça ? « Sur les coups de pied offensifs, ils sont costauds. Alex est un monstre, plus puissant que Zlatan Ibrahimović. En revanche, je dirai que les coups de pied arrêtés défensifs sont leur seule faiblesse. C’était déjà le cas la saison passée, ils étaient friables et prenaient beaucoup de buts. C’est encore le cas cette saison. Je me souviens avoir touché beaucoup de ballons contre eux en septembre dernier. Si Marco Verratti n’était pas sur sa ligne, je marquais » , explique Lindsay Rose. Steeve Yago complète : « Leur plus grosse faiblesse, c’est eux. S’ils ne sont pas tous à 100% ou s’ils ne se sentent pas concernés. » Mais le défenseur valenciennois est là pour nous rassurer et avoir le dernier mot : « Ce n’est qu’une question de réglages. »

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