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Madrid et les garçons

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Madrid et les garçons

Le Real fait une sale saison. Déjà, les Barcelonais sont imprenables, mais en plus le Real n'est que l'ombre de lui-même. C'est bien pour ça qu'il ne changera rien...

22 mai 2010. Stade Santiago Bernabeu. Finale de la Ligue des Champions. Après l’avoir soulevée une première fois à Rome, le Barça se retape la femme du Real sous son propre toit. L’humiliation suprême. Imaginez un peu…

On n’en est pas encore là. Le Barça n’est pas encore en finale. Mais le Real, lui, est bel et bien déjà éliminé. Ne lui reste que la Liga. Ne lui restait, est-on tenté d’écrire, après cette cuisante défaite dans le Clasico. Le Real a maintenant trois points de retard sur le Fc Barcelone et doit maintenant cravacher derrière une machine de guerre, qui pourrait bien ne pas faire le moindre faux-pas et remporter tous ses derniers matchs. Car il s’agit là de définitivement pourrir la saison madrilène, un noble objectif. Car seule la Liga pourrait sauver la saison du Real. Et encore…

Au fond, ça ne changerait pas grand chose. Pendant que le Barça attire toutes les louanges et représente aux yeux de tous (ou presque) ce que devrait être le foot, le Real s’inscrit comme sa parfaite négation. Le Barça fait tout ce qu’il faut, et plus encore, rêver les gens ; le Real, la traditionnelle usine à rêves, fait de la peine, voire pire. Ces deux clubs se sont toujours développés l’un en fonction de l’autre, action-réaction. Aussi, après la saison de rêve du “Mes”, le Real se devait de réagir. Il l’a fait, à sa façon, en achetant les meilleurs joueurs du monde, et à prix d’or s’il vous plaît. Résultat ? Une nouvelle saison dans l’ombre du Barça. Une nouvelle élimination prématurée en Europe, une débâcle contre un club de Division 3 (Alcorcon) en Coupe du Roi, bref, il ne restait plus que la Liga, on l’a dit, au Real.

Bon, ça semble mal barré. Pendant ce temps, Barcelone… Aussi, et même en cas de victoire finale en championnat, le Real va à nouveau devoir réagir. Comment ? Car, comme le dit Valdano : « Tout cela mérite une profonde analyse » . Ici, on pourrait avancer plein de raisons (recrutement illogique, manque de temps, suffisance, erreurs de casting, tendance à ne pas toujours jouer collectif, la blessure de Pepe aussi, le niveau médiocre des latéraux, la malchance ou la lose, c’est selon) mais aussi remarquer que malgré tout le Real n’a pas fait une si mauvaise saison. Il cumule soixante-dix sept points en trente et une journées de Liga, avec vingt-cinq victoires (comme le Barça), deux nuls et quatre défaites… Le Real est aussi la meilleure attaque du championnat avec quatre-vingt trois buts. Et le fait de ne pas avoir totalement sombré est tout le drame du Real. Une vraie débâcle aurait permis d’envisager une révolution. Ici, le Real va se contenter de ne rien changer et d’essayer de redevenir lui-même. Car même si Valdano parle d’analyse, à la fin, la conclusion du Real, on la connaît. Un : désigner des coupables. Deux : les virer. Trois : les remplacer par des noms plus ronflants.

Il faut que tout change pour que rien ne change

Alors on commence avec les coupables. Facile !!! Tout le monde, sauf les stars. C’est la politique maison. En clair Ronaldo (finalement l’investissement le plus rentable), Kaka (merdique, mais il a coûté 67 millions) et Benzema (blessé, jeune, il a des excuses) seront toujours là l’an prochain quoique, puisque l’on évoque de plus en plus un prêt de Benzema à Man U la saison prochaine. Xabi Alonso (finalement auteur d’une saison vraiment pas crade, attention) aussi. Le reste…. Tous les joueurs sont susceptibles de s’en aller. Guti a pris les devants et déjà annoncé que ce Clasico était son dernier. Un autre monument du vestiaire madrilène, Raul, pourrait également se faire la malle (et quand on connaît l’importance du gars dans le vestiaire…). Bref, tout le monde peut déjà préparer ses bagages. Même Lassana Diarra, hier encensé, n’est plus en odeur de sainteté à Madrid. On parle de brouilles avec untel et untel. On voit surtout que Lass ne joue plus, alors que Gago si… Mais ce n’est pas pour autant que l’Argentin sera encore au Real l’an prochain.

Car finalement l’essentiel, pour le Real, est de dégraisser. Il ne s’agit pas de savoir qui est coupable, ni même d’en trouver. Mais tout simplement de faire place nette aux nouvelles stars qui seront recrutées à prix d’or (on parle de Villa, De Rossi, Ribéry) pour faire mieux (ou pire) que les anciennes. Et tant pis si les ex, tel Sneijder, brillent de mille feux sous leurs nouvelles couleurs. Et même ça, au fond, ce n’est pas si grave. Ce n’est qu’un conséquence de la politique du club, de son identité, de son ADN. Ainsi, Pellegrini n’a certes pas trouvé la formule magique, mais il est loin d’être un incapable. Il serait logique de lui laisser les commandes une seconde saison, pour justement ne pas perdre de temps à connaître les joueurs etc… Voire lui demander son avis quant au recrutement, car après tout, il est le mieux placé. Pour autant, si l’opportunité de signer un Mourinho ou un Benitez se présente, vous pouvez être sûr que Pellegrini pourra aller se faire voir chez les Grecs. C’est ça le Real. S’il faut être dans l’ombre du Barça, alors autant l’être à sa façon, et surtout pas à la leur. Car le pire, pire que de voir le “Mes” soulever la coupe sur sa pelouse sacrée, serait de faire comme lui, d’imiter ses méthodes, de se rabaisser, de miser sur la longue durée, la formation, le collectif, le jeune entraîneur maison, la créativité, le pressing, l’Unicef, la Catalogne libre, le toque, l’âme catalane, la paix dans le monde et les cheveux de Carles Puyol. Plutôt crever. Et essayer d’acheter Fabregas sous leurs yeux…

Émerse Faé : « J'ai juste fait mon travail »

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