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Luís Pereira : « Un derby de Madrid est difficilement qualifiable »

Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid
Luís Pereira : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Un derby de Madrid est difficilement qualifiable<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Légende de l'Atlético de Madrid des seventies, Luís Edmundo Pereira (1975-1980) attend avec impatience cette finale de Copa del Rey. Entre deux rendez-vous, l'ancien de la Seleção se livre.

Que représente un derby de Madrid pour un ancien Colchonero ?C’est un très grand match entre deux très grandes équipes. Contrairement à ce que beaucoup de gens oublient, l’Atlético de Madrid est un très grand club en Espagne, mais également dans l’Europe du football. D’une part pour ses titres, mais également pour ses supporters, ses fans extraordinaires.

Et un derby madrileño en finale de Copa del Rey, c’est quelque chose d’encore plus grand ?Non, quelque chose de très grand serait de voir un match décisif pour la Liga, comme une finale, entre les deux clubs. Bon, bien entendu, une finale de Copa del Rey entre les deux est quelque chose de magnifique. Surtout que dans l’ADN du Real comme de l’Atlético, on doit toujours gagner. Et ça, l’Atlético ne doit pas l’oublier. Surtout que cette année, le club a de grandes chances avec une très belle équipe. Mais cela risque d’être compliqué, parce qu’avec la saison de merde du Real Madrid, les Merengues voudront absolument gagner. Pour le moment, à 24 heures de la finale, les deux équipes ont réussi la même saison en se qualifiant pour la Ligue des champions.

Dans un derby lambda, qu’est-ce qui est en jeu ? La simple supériorité de la capitale ?Un derby de Madrid est difficilement qualifiable, c’est un moment spectaculaire à tout point de vue : sur le terrain, dans les tribunes, dans les rues… Tout le monde se bat pour que l’équipe qu’il aime ait ses couleurs au-dessus de la ville. Il y a une attraction très spéciale à travers ce match.

Personnellement, quel est votre meilleur souvenir lors d’un derby ?Lors de la saison 1976-1977, nous sommes allés remporter la Liga sur la pelouse de Santiago Bernabéu. C’est un souvenir magnifique : après une saison magnifique, nous sommes allés chercher le point du match nul là-bas, ce qui nous a permis de gagner le titre. Pour moi, et pour beaucoup d’entre nous, je pense que c’est le meilleur souvenir que nous avons d’un derby de Madrid.

Et votre meilleur souvenir durant vos cinq ans passés à l’Atlético ?Lors de mes cinq ans à l’Atlético, nous avons remporté une Liga et une Copa del Rey (en 1976, ndlr). Il est difficile de dégager l’un de ses deux titres, je les mettrais sur le même pied d’égalité. J’ai passé cinq ans de ma vie à l’Atlético et j’ai apprécié chaque jour – bon, certains plus que d’autres, évidemment.

À votre époque, quelle était la grande différence entre les deux clubs ?À mon époque, le Real Madrid et l’Atlético de Madrid étaient les deux grands clubs de Liga. Ils se battaient toujours pour les deux premières places avec le Barça. Notre équipe était très bonne, très compacte, homogène. Cela nous a permis de remporter une Liga et une Copa. Aujourd’hui, la différence est beaucoup plus grande car les budgets des deux clubs n’ont rien à voir. Le Real Madrid a bien plus de moyens pour s’offrir de très grands joueurs étrangers comme Cristiano Ronaldo. Avec cette qualification en Champions, l’Atléti se bat, lui, pour retrouver les sommets espagnols…

Il semble qu’il y ait un sentiment d’infériorité des supporters colchoneros envers leur rival merengue…Je crois qu’aujourd’hui, ce sentiment a un peu disparu, car il y a un Barcelone si fort… Ce sentiment existait, et existe peut-être encore un peu, lorsque le Real Madrid écrasait tout en Espagne comme en Europe. Aujourd’hui, la référence, c’est le Barça. Le Real Madrid est la deuxième force du pays, et l’Atlético, la troisième. La pilule est plus facile à digérer pour les Colchoneros lorsque le Real n’est pas premier.

Ce sentiment peut-il définitivement être oublié grâce au travail de Diego Simeone ?Je pense que cela est déjà en train de changer. El Cholo a permis à l’Atlético d’être beaucoup plus respecté car il a amené une certaine régularité dans les résultats. Chose qui manquait cruellement dans les années passées.

Demain, quelle sera la meilleure arme de l’Atlético ?Je pense que c’est cette homogénéité qu’a amenée Simeone. Défensivement, l’équipe est très solide. Offensivement, avec Falcao, elle peut également faire la différence. Aujourd’hui, l’Atlético est un vrai bloc, compact. Pour moi, et je parle en supporter, les chances sont de 50-50. Mais j’espère vraiment de tout mon cœur voir l’Atlético l’emporter.

Et les supporters dans tout ça ?Les socios de l’Atlético sont supérieurs à tous les autres en Espagne. L’ambiance de Vicente Caldéron est de loin la meilleure d’Espagne. Même en Europe, mis à part quelques clubs anglais ou Dortmund, elle n’a que peu d’équivalent. Ce sont des supporters qui donnent tout pour son équipe, pour ses joueurs. C’est comme s’ils te portaient.

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Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid

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