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Luis Enrique, l’an I du Celta

Par Robin Delorme, à Madrid
Luis Enrique, l’an I du Celta

Pour sa première expérience en Liga, Luis Enrique a posé ses valises au Celta Vigo. Un pari, parti sous de bons auspices, dont les ingrédients principaux sont : du plaisir et des jeunes. Tiens, tiens, des préceptes qui fleurent bon le Barça…

La Galice a connu un été difficile. Très difficile. Loin du football et de ses terrains, la « Bretagne espagnole » a dû faire face au plus grave accident ferroviaire qu’ait connu le pays. 80 morts, des centaines de blessés, une semaine de deuil national… Bref, un mois de juillet loin des standards habituels. Car cette actualité, bien malgré elle, a laissé le ballon rond au second plan. Pourtant, la saison qui s’annonce n’offre plus qu’un seul club galicien en Liga, le Deportivo La Corogne ayant assuré un court intérim d’une saison. C’est donc le Celta Vigo qui se retrouve en haut de l’affiche. En guest-star, aucun joueur, mais un entraîneur et une gueule : Luis Enrique. Pour sa première expérience sur un banc de Liga, l’Asturien de naissance et Catalan d’adoption a donc choisi le Celta. Après un apprentissage décevant à Rome, Lucho se retrouve en Galice avec les mains libres et un projet qui l’émoustille. Sauvé in extremis l’an dernier, son Celta a vocation à s’appuyer sur les jeunes de la Cantera avec l’idée de produire un football alléchant.

La Cantera à défaut de choix

Lors de son intronisation, Miguel Montes Torrecilla, directeur sportif du Celta de son état, expliquait l’incorporation de Luis Enrique par « la grande intensité qu’ont ses équipes qui travaillent très bien dès la perte du ballon et qui souhaitent être des protagonistes de la saison » . Le dernier argument ne pèse pourtant pas bien lourd. En effet, son prédécesseur, Abel Resino, arrivé en février et ayant sauvé l’équipe de la descente, souhaitait lui aussi jouer les premiers rôles. Mais voilà : l’emblématique gardien de l’Atlético de Madrid demandait sept à huit renforts, la dette du club (avoisinant les 14 millions d’euros) ne pouvait que les lui refuser. Hasard de l’histoire, Luis Enrique remplace sur le banc de Vigo celui dont il avait brisé le record d’inviolabilité de ses cages un 19 mars 1991 – le record d’Abel Resino tient toujours et est de 1275 minutes sans encaisser le moindre but. Bref, c’est surtout les impératifs du club et la philosophie de Luis Enrique qui ont poussé les deux parties à trouver un commun accord. Du côté des supporters du Celta – et ses Ultras de gauche – il n’a également jamais été pardonné à Abel Resino de vouloir imposer Salva Ballesta, et ses idées très à droite de la droite, en tant qu’adjoint.

« Nous ne pouvons pas tirer sur le chèque, mais nous souhaitons croître et pratiquer un football magnifique » , résumera donc le président des Celtiñas, Carlos Mouriño – rien à voir avec le Special One. Un objectif quasi-utopique, puisque durant ce mercato estival, trois des meilleurs joueurs de l’effectif se sont fait la malle. Le portier Javi Varas est retourné au FC Séville, Roberto Lago a pris la direction de Getafe, et, surtout, la pépite Iago Aspas a choisi de tenter sa chance du côté de Liverpool. Du côté des arrivées, on retiendra une tendance très barcelonaise dans le recrutement du board galicien (nous y reviendrons) : Fontás, Nolito, Rafinha (en prêt) venant garnir les rangs du Celta. Mais plus que des recrues, c’est sur la Cantera que souhaite s’appuyer Luis Enrique. « Nous devons réussir à ce que les générations jeunes arrivent au haut niveau, que ce ne soit pas quelque chose de sporadique mais d’habituel, parce que le futur économique du football te pousse vers ses routes, analyse Luis Enrique. Le Celta a l’avantage par rapport aux autres d’avoir déjà pris ce chemin depuis longtemps. » En chiffre, Lucho espère que dans trois ou quatre ans que « l’effectif sera composé à 90 % de joueurs de la Cantera » .

Un petit Barça pour un avenir au Barça ?

Sauf que d’ici trois ou quatre ans, personne ne sait si Luis Enrique sera encore à la tête du Celta Vigo. Et encore moins l’intéressé. Début août déjà, des rumeurs – enfin, plus que des rumeurs – l’envoyait sur le banc du Barça. De son Barça. Dans son contrat de deux ans le liant au fanion de Citroën, une clause libératoire de trois millions d’euros permet à n’importe quel club de le débaucher. Autrement dit, une brindille pour le FC Barcelone. Tata Martino a finalement pris la relève de Tito Vilanova, et Luis Enrique a pu terminer la pré-saison l’esprit libre. Un esprit dans lequel se trouve bon nombre des préceptes de la Masia. Au Celta, Luis Enrique a instauré un 4-3-3 tout ce qu’il y a de plus catalan. Trois de ses renforts sont également estampillés FCB. Entre le central Fontás, l’attaquant Nolito et Rafinha, frère de Thiago, le trio a fait toutes ses classes au centre de formation barcelonais. Et les débuts sont plutôt encourageants. Après seulement deux journées, les enseignements sont toujours à minimiser. Mais sur un plan comptable, le Celta affiche un nul (2-2 sur sa pelouse face à l’Espanyol) et une victoire probante (2-1 sur la difficile pelouse du Betis Séville). Tant mieux, car il assure qu’il a « une idée collective du jeu, mais nous devons savoir que les résultats priment et mettent le romantisme de côté » . À ceux qui en doutaient encore, Luis Enrique rappelle qu’il souhaite bien faire de son Celta un mini-Barça.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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