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« Lucas, il a une tête à s’appeler Danao »

Propos recueillis par Paul Bemer
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Depuis deux ans, Blaise Matuidi est le « parrain France » de la Danone Nations Cup. Une compétition qu’il aurait rêvé de disputer lorsqu’il n’était encore qu’un môme du CO Vincennes. Pourtant, jeudi dernier, à l'occasion du lancement de l'édition 2016, c’est de l’autre côté de Paris, sur les terrains de l’UrbanSoccer de Puteaux, que « Ouaaah, c’est Matuidi Charo ! » est venu donner le sourire aux gamins de l’AC Boulogne-Billancourt. Comme le petit « Blaisou » avant eux, à l'issue d'une série de tournois organisés dans six grandes villes du pays, tous espèrent bien représenter l'équipe de France lors de la finale mondiale prévue en octobre prochain. Une rencontre ambiancée par un Philippe Doucet en jean, et l’occasion de vérifier si le percepteur du PSG mérite vraiment son rôle de parrain. Au sens large…

Salut Blaise, comment ça va depuis le titre de champion conquis à Troyes ?Ça va très bien ! On est heureux. C’est le quatrième titre d’affilée et ça tombe bien parce que j’étais venu au Paris Saint-Germain pour gagner des titres. Je suis vraiment très heureux de continuer sur cette lancée-là, et je ne veux vraiment pas que ça s’arrête.

Comme 16h, ce n’est absolument pas une heure pour fêter un titre, comment avez–vous fait du coup ? Vous avez bu un coup dans un bar troyen ?Non, ce n’est clairement pas une heure pour fêter un titre… Du coup, le retour vers Paris s’est fait rapidement. On a mangé ensemble le soir, petit resto entre amis, tranquille.

Et la soirée « Champion, mon frère ! » , c’était quand ? Ce soir-là ? Oui, c’était ce soir-là, mais avec modération. Et puis c’était un peu en deux parties avec la soirée « vente aux enchères » qui était tout aussi sympa. On s’y est bien amusé aussi, on a fait des bons petits paris !

Oui, tu t’es même fait voler un King-Kong rouge à 53 000 euros par Adrien Rabiot…Ouais, mais il a bien fait de le prendre. À ce prix-là… c’était dur.

Bref. On te retrouve aujourd’hui dans un nouveau costume, celui de « parrain France » de cette 16e édition de la Danone Nations Cup. Une compétition que, paraît-il, t’aurais rêvé de jouer lorsque tu tapais tes premiers ballons dans le Val-de-Marne… Qu’est-ce qui t’en as empêché ? Question de niveau ? Oui, je pense. À ce moment-là, je n’étais pas dans l’équipe qui avait la possibilité de disputer les sélections pour cette compétition. Je crois que je faisais partie de la deuxième équipe de Vincennes à l’époque. Donc voilà, je n’ai jamais pu être sélectionné pour la jouer. C’est comme ça… Et maintenant, grâce à mon rôle de parrain, j’ai pu voir tous ces petits jeunes à l’œuvre. T’en as qui sont vraiment très talentueux, et ça me replonge un peu en arrière. Je me dis que oui, il fallait avoir ce niveau-là à cet âge-là… Et c’est assez incroyable de se rendre compte aussi à quel point les jeunes de cette génération sont vraiment très doués.

Né en France d’une mère congolaise et d’un père angolais, t’aurais peut-être eu un problème de choix d’équipe aussi, non ?(Rires) Ouais, j’aurais été un peu en galère… Mais j’aurais joué pour la France parce que je suis né en France et que je suis Français. Et puis ça m’aurait fait une sélection en jeune de plus.

Tu n’es pas sans savoir que le saint-patron de la Danone Cup, le type au-dessus de toi, c’est « juste » Zinédine Zidane. Donc même si tu ne l’as jamais jouée, t’as quand même fait un sacré bout de chemin depuis le 9-4, non ?Oui, et aujourd’hui, j’en suis fier parce que j’aurais signé tout de suite pour me retrouver au niveau où je suis, dans le club où je suis, et en face de toi un peu aussi… (Rires). Enfin voilà, tout ça pour dire que ce n’est que du bonheur pour moi ! Je suis épanoui. Je suis épanoui dans ma vie, je suis épanoui sportivement… Mais j’ai travaillé aussi pour ça, hein ! Rien n’était acquis. Comme je l’ai dit, je n’étais pas plus talentueux que les autres. La Danone Nations Cup, je n’ai pas pu la jouer. Mais je n’ai jamais rien lâché, je me suis surpassé et j’ai aussi eu de la chance. Parce que dans le football, ce n’est pas seulement du talent ou du travail, c’est aussi un minimum de chance. La bonne personne, ou le bon essai, au bon moment.

En tant que parrain de la Danone Cup, tu te dois donc d’être un footballeur incollable sur tout ce qui est laitage, yaourt et crème fouettée. On va donc vérifier tout ça à travers une interview concept « dessert, calcium et voie lactée » . Première question, un peu piège, t’es plutôt fromage ou dessert ?Dessert !

Uniquement ?Ouais ! Enfin non… Bon, allez, j’avoue. Il m’arrive de prendre parfois du fromage. Mais là, je n’arrive pas à trouver le nom d’un fromage Danone… (Il hésite). Le Camembert, c’est Danone ? (Éclat de rires dans le camp de l’attachée de presse, ndlr)

Enfant, tu carburais à quoi en matière de yaourt ?Bah… Danone !

Certes, mais quel modèle ?Bah… La Danette ! Non, plus sérieusement, c’est vrai que j’ai toujours adoré la Danette. En tout cas, là comme ça, c’est le seul yaourt que je me souviens avoir vu dans le frigo familial.

Et aujourd’hui, qu’est-ce qu’on peut trouver dans le frigo des Matuidi ?Des Danette et encore des Danette ! Parfums caramel et vanille. Et puis des Petits Gervais pour la petite… (L’attachée de presse se prend au jeu :  » Gervais ? « ) Ah merde ! Comme un débutant ! Mais attends, Gervais, c’est juste Gervais ou c’est Danone aussi ?

Outre des os solides, penses-tu que la consommation de laitages a joué un grand rôle dans la formation de ton troisième poumon ?J’ai envie de te dire oui ! Avec le recul, je me dis que ouais, ça a forcément aidé à développer tout ça… (Il prend l’air sérieux et se tapote les pectoraux avec ses deux mains, ndlr).

Autre détail physique, quand tu harcèles ton adversaire, on a parfois l’impression que tu cavales sur du yaourt. Le côté, disons, glissant de ta course… (Il coupe) Ouais, mais comme ça m’aide à récupérer le ballon, merci Gervais ! Euh… Danone !

Y-a un entraînement spécifique pour ça ou c’est juste une illusion d’optique ?Non, c’est juste pour le côté « slide » … C’est ma façon d’être, je suis comme ça. Et puis je pense que si j’avais été autrement, je n’aurais peut-être jamais fait carrière.

Pastore pourrait être un Velouté

D’ailleurs, si Danone devait t’associer à un yaourt, t’aimerais qu’il ressemble à quoi ?(Il hésite). Non, mais la Danette me va très bien, hein.

Et pour le nom, t’as des idées ? La Danette Balaise, ça sonne pas mal, non ? Parfum chewing-gum, comme ton surnom…Bien joué ! Parfum chewing-gum… Huuuum… Je vais le dire direct à Danone ! La Danette Matuidi…

Au passage, avec quel footballeur pourrais-tu tourner un remake de la pub Danette, le fameux « on r’met ça ? » ? Mamadou Sakho ? Non, plus avec David Luiz. On a tourné plusieurs pubs ensemble, et il est vraiment marrant dans ce genre de choses.


Quel Brésilien du PSG mériterait d’être surnommé « Danao » ? Lucas !

Pourquoi ? C’est le plaisir du fruit et la douceur du lait ?Ouais, c’est ça. Et puis je ne sais pas, il a une tête à s’appeler « Danao » .

Vous considérez-vous comme l’équipe Actimel de la Ligue 1 ?Franchement ? Oui. (Rires). Et puis j’adore les Actimel. J’en prends un le matin, pour bien commencer la journée, et ça me rend au top le soir aussi.

Toi qui as également joué avec Clément Chantôme, tu confirmes qu’il est encore plus pâle qu’un Gervita ?(Il éclate de rire). Non, je ne peux pas confirmer ça ! C’est méchant en plus !

Partant du principe que le café-crème est un geste technique, à quoi pourrait bien ressembler un Velouté ?À Javier Pastore, tout simplement.

CSA oblige, avant de conclure l’interview, on doit citer trois autres marques. Donc si je te dis « Chambourcy ! » , tu me réponds ?Carrefour ?

Bah non. Même pas « Oh oui ! » ? Tu ne te souviens pas de la pub Chambourcy ? Non, désolé.

Pas grave. Deuxième question : ils t’inspirent confiance, toi, Michel et Augustin ? C’est qui eux ?

Les trublions du goût.Jamais vu non plus.

Tant pis aussi. Dernière question donc : tu ne trouves pas que Serge Aurier, bah, il a quand même un peu craché dans votre Yop ?(Le sourire est gêné mais tout de même présent, juste couvert par un  » Mais non ! Ça c’est non ! C’était pourtant bien jusque-là… » , gentiment lancé par le staff de la DNC. Après tout, c’est de bonne guerre, c’est guez le Yop.)

Dans cet article :
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