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Louhans/Cuiseaux-Gueugnon, les faux frères croisent le fer

Par Arnaud Clément
Louhans/Cuiseaux-Gueugnon, les faux frères croisent le fer

Même département, même ADN de club adossé à une entreprise, accession quasi simultanée en D2 dans les années 70, même déboires financiers et judiciaires 40 ans plus tard, les deux clubs phares de Saône-et-Loire, le FC Gueugnon et Louhans/Cuiseaux, sont comme deux doigts de la main. Ils se retrouvent samedi pour leur match retour, dans le groupe F de CFA2. Comment de telles petites bourgades ont pu réussir à grandir avant de se casser littéralement la gueule ? Ces clubs sont-ils rivaux ? Peuvent-ils rebondir ?

« La Saône-et-Loire ? C’est où, ça ? » Territoire rural riche d’un peu moins de 600 000 âmes, coincé entre Lyon et Dijon, c’est peu dire que le département dirigé il y a peu par Arnaud Montebourg n’est pas le plus connu. La plus grande partie de la population ne fait que la traverser par la ligne TGV ou humer son oxygène depuis une des aires de l’autoroute A6. Demandez donc ce à quoi fait immédiatement penser ce nom composé de deux des plus grands fleuves du pays. Certains citeront la Roche de Solutré chère à Tonton, ou Mâcon, la ville d’Antoine Griezmann. D’autres avanceront peut-être les rendez-vous culturels que peuvent être les festivals des Francos Gourmandes, Tango Swing et Bretelles ou Chalon dans la Rue. Les gastronomes mentionneront peut-être sa viande charolaise. Ou ses viré-clessé, ses pouilly-fuissé et tous ces vins faisant frétiller les papilles des oenophiles. Et si vous demandez à un Néerlandais, il vous parlera de la colonisation du Morvan par ses compatriotes.

Mais une chose est sûre : à part tomber sur une pin-up ou un intellectuel débectant le sport, à la simple évocation des villes de Gueugnon et Louhans, pourtant respectivement peuplées de seulement 8 000 et 6 000 habitants, il sera question de ballon. Une renommée à la guingampaise. Rendus sympathiques par d’authentiques exploits compte tenu de leurs moyens, ils font partie de ce qu’on considère aujourd’hui comme des ours polaires du football français. Des modèles en voie de disparition, avec des entités parties de rien ou presque pour s’installer des décennies durant dans le monde professionnel et sortir quelques coups d’éclat ou joueurs pas dégueus du tout : le FC Gueugnon et Louhans/Cuiseaux FC. Deux équipes renaissant aujourd’hui en CFA2, sans centre de formation, sans droits TV, sans grands noms. Mais avec toujours un passé, un palmarès et d’illustres fantômes hantant les arènes de Jean-Laville et du stade de Bram.

Une rivalité d’abord… industrielle

Bram – un Bressan pur souche prononce Bran – et ses 8400 places, dont 4500 assises, qui seront loin d’être entièrement occupées samedi à 18 heures, pour le coup d’envoi de l’affiche retour des deux équipes du 7-1. « Il devrait y avoir entre 1000 et 1500 spectateurs au stade, ce qui est déjà bien supérieur à la moyenne pour ce niveau. Mais quand Gueugnon venait à Louhans à l’époque de la D2, on dépassait souvent les 3 000 ou 4 000. Bon, il y avait aussi d’autres noms sur la pelouse… » La mémoire vivante du club bressan, c’est Michel Sylvain, des décennies à suivre le club fondé en 1970 pour le Journal de Saône-et-Loire. Louhans/Cuiseaux, une création générée à la suite d’un rapprochement entre les clubs de Louhans et Cuiseaux, petite bourgade située à quelques encablures de son « grand » voisin, mais abritant par le passé les salaisons Morey. Morey, Bernard de son prénom, un blase qui parle ici, celui de l’instigateur de l’aventure de la maison en 1970, avec ce modèle d’antan où l’entreprise familiale appuyait le club de football, avant que Duriez ne prenne le flambeau.

Premier point commun avec Gueugnon, qui compte aussi sur les forges depuis 1940 et la création du club. Pour Michel Berthommier, joueur des années 70-80 et actuel président de l’Amicale des anciens du FCG, la rivalité vient de cette confrontation de savoir-faire industriels : « À la base, c’est une question de métiers. Les forgerons d’un côté, les poulets de Bresse et les salaisons Morey de l’autre. J’image, mais c’était ça en gros, comme avec les mineurs à Montceau, et tous ces fiefs industriels où chacun défendait sa production. Pour l’anecdote, dans les années 70, Gueugnon n’avait pas de pub sur le maillot, à l’inverse de Louhans avec les salaisons Morey. Et chaque fois que des dirigeants demandaient au patron de l’usine la même chose, sa réponse était : « Non, on n’est pas des marchands de saucisson ! » » Dans un coin de France qui fut un des berceaux de la Révolution industrielle grâce notamment aux frères Schneider dans la cité du Pilon du Creusot, la naissance de l’antagonisme à l’usine est une évidence. Mais elle reste bon enfant entre les deux faux frères, qui se chamaillent et donnent du grain à moudre à détester quelque peu l’autre camp, avant même les anicroches sportives.

Hugo Bargas, premier grand nom

Le derby retour de la saison 1969-1970 en fait partie. Les deux clubs aspirent tous deux à rejoindre le championnat Open, l’équivalent de la D2. Le hasard veut que les deux clubs se rencontrent lors d’une décisive avant-dernière journée. « On est allé gagner 3-2 à Cuiseaux-Louhans, ça s’appelait encore ainsi à l’époque, et c’est vraiment une des dates clés de l’histoire du FCG. Sans elle, on ne finit pas dans les trois premiers, on ne monte pas et derrière, ce n’est pas dit du tout qu’on fasse 38 saisons de L2 (et une de D1, en 1994-1995, ndlr) dans la foulée, une Coupe de la Ligue et tout ce qui fait l’histoire du club » , précise Michel Berthommier. Les années 70 s’égrènent, Louhans fait l’ascenseur entre les deuxième et troisième divisions, pendant que Gueugnon s’installe dans l’antichambre et manque même l’accession en D1 en 1979, la faute à un refus d’adopter le statut pro. La décennie suivante, les transferts sont un brin plus ronflants, prouvant que l’ère du professionnalisme est bel et bien arrivé en Saône-et-Loire. En 1981, les Bressans font même venir un Mondialiste argentin en 1974 passé par le FC Nantes, entre autres, Hugo Bargas. « Un mec extra qui a fait trois belles saisons ici » , se souvient Michel Sylvain. Cette année-là aussi, un illustre Gueugnonnais de toujours rejoint les bords de Seille, attisant un peu plus la rancœur entre les deux entités : Antoine Trivino, père de Richard, le portier vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2000.

Et plus les années passent, plus il faut montrer qui a les plus grosses du département dans ce cercle fermé du football pro. Aussi, lorsqu’en 1985, Gueugnon envoie Louhans sur l’échafaud de la relégation au terme d’un match nul, les esprits du second camp voient dans ce concours de circonstance une volonté délibérée de l’ennemi situé à 110 km à l’ouest. Michel Sylvain, un brin chauvin : « J’étais fou. D’autant plus que dans cette poule du Sud de la France où les arrangements étaient monnaie courante, comme on l’a vu avec Le Puy ou Béziers alors, Gueugnon n’a alors eu aucune complaisance. » Et Michel Berthommier de répondre sobrement : « Vous pouvez demander à tous les témoins de l’époque, on n’a jamais fait preuve de quelconque surplus de motivation à l’idée de les faire descendre à ce moment-là. » Mais avec notamment Georges Tournay, le directeur sportif sang et or, le CS Cuiseaux/Louhans rebascule l’année d’après en D2 pour y rester presque sans interruption jusqu’en 2000. L’occasion de cultiver un nouveau point commun sur la période avec les Jaune et Bleu : la fibre formatrice.

Louhans, champion du monde scolaire

« C’est vrai que Louhans et Gueugnon sont un peu des faux frères et cultivent pas mal de points communs, comme la formation, les bons éducateurs, les sections sportives avec les collèges ou les lycées… » Ancien joueur passé par l’ASSE et actuel conseiller technique régional pour le FFF, Nicolas Mermet-Maréchal revoit bien ces éducateurs, dont certains n’ont pas quitté le navire quand il a coulé, œuvrer pour ces jeunes. Un travail payant à plus d’un titre de part et d’autre de la Saône. Le stade du Vieux-Fresne, où s’entraînent les Forgerons, a ainsi vu défiler une kyrielle de joueurs ayant garni les divisions d’élite ou inférieures, les plus connus des contemporains se nommant Romain Alessandrini, Aly Cyssokho ou Romain Genevois (Nice). Mais c’est à Louhans que la formation, notamment sous la houlette de l’ancien coach nancéien Patrick Gabriel, a peut-être le plus carburé. Alou Diarra, Leyti Ndiaye, Alayxis Romao ou Fabrice Pancrate ont ainsi été élevés au grain tels des chapons. Et du bon grain touchant aussi les sections sportives associées au club dans les collèges et lycées des alentours, comme s’en souvient Michel Sylvain : « La saison 1998-1999 a vraiment été couronnée de succès, que ce soit pour le titre en National de l’équipe fanion ou le titre de champion du monde scolaire remporté par le lycée Henri-Vincenot de Louhans face à un établissement de Leipzig. »

Le contexte de l’époque n’était pas non plus à la démesure financière et l’empilage de moyens des super-structures actuelles, permettant à ces deux clubs de lutter face aux plus gros poissons, comme le rappelle Nicolas Mermet-Maréchal : « Quand j’étais en Bresse(ndlr de 1997 à 2001), un premier contrat, c’était 1000 ou 1500 €. Et un joueur confirmé pouvait monter à 7 ou 8 000 €. Et même si on avait de super infrastructures, le staff n’était pas de ceux qu’on voit aujourd’hui. Le coach principal faisait un peu tout. » Un football d’un autre temps avant l’arrivée des investisseurs, la raréfaction des deniers publics et l’affaiblissement ou le désengagement progressif des entreprises adossées aux deux clubs, permettant des exploits. Si l’histoire est connue à Gueugnon, avec le sacre en Coupe de la Ligue humiliant le PSG en 2000 ou l’unique saison dans l’élite en 1995-1996, de l’autre côté, on se souvient encore du 8e de finale de cette même Coupe de la Ligue. En 1997, le onze emmené par le coach Alain Michel, avec 8 000 personnes à Bram, tape aux pénos le FC Nantes de Monterrubio, Da Rocha, Gourvennec et Landreau, avant de buter en quarts.

Chute et renaissance, la même chanson

La décennie suivante, celle de la DNCG, de l’actionnariat croissant et de l’ascension de clubs plus attractifs, géographiquement notamment, sera celle du big bang pour ces deux dinosaures, enclavés et retirés des grandes aires urbaines, du potentiel économique. Un big bang sur lequel on a dû mal à mettre des mots. Mais le nom des principaux responsables de la débâcle sont clairement identifiés et montrés du doigt. Trois en particulier. À Jean-Laville, les noms de Jean-Philippe Demael, l’homme qui a licencié plus vite que son ombre – quatre coachs en cinq saisons – et dépensé sans compter va déjà précipiter le club en National en 2008, avant que le clan Vairelles – qui se défendra toujours de ne pas avoir été soutenu par les collectivités – ne fasse le reste pour provoquer la liquidation en 2011 et le retour à un incommode niveau DH. Du côté de la cité des arcades, il s’agit d’un certain Alassane Sow, qui se pointe dans ces terres rurales avec sa rutilante Ferrari, s’affiche volontiers comme un investisseur impliqué, mais va multiplier les travers en à peine deux saisons. Des salariés l’ont par exemple emmené aux prud’hommes, ayant eu peur d’agir frauduleusement pour son compte. Avant que les collectivités n’en fassent de même au pénal, toujours en attente de jugement. « Sa gestion catastrophique a véritablement fissuré le club et l’a précipité vers sa chute. Il aurait détourné quand même deux millions d’euros » , avance une source proche du club. Ces difficultés financières et sportives ont rendu coupable Louhans/Cuiseaux aux yeux de la DNCG, qui prononce en 2011 une rétrogradation en CFA, avant une nouvelle relégation, sportive cette fois, faute de moyens.

Les similitudes dans la trajectoire des deux clubs ne s’arrêteront pas là, leur renaissance s’effectuant sur les mêmes modèles ou presque. Avec seulement des infrastructures à faire valoir comme reste d’un passé pro, sans matériel, comptabilité ou joueurs, les deux cousins saône-et-loiriens vont se redresser sous l’impulsion d’entrepreneurs venus remettre le club à zéro, avec une mission difficile. Nicolas Mermet-Maréchal, au fait de la question, schématise : « Quand un club descend, il part de zéro. Bon, ces deux-là, vu ce qu’ils ont vécu, c’est comme s’ils étaient à -15 sur la ligne de départ. » Pour Louhans, ce sera Dominique Prudent, ami des stars et investisseur multicarte actuellement moniteur de ski à Courchevel, véritablement rassembleur, mais aussi bien appuyé par les enveloppes réparatrices du mécène local, le PDG du groupe agroalimentaire Bigard. « La survie de Louhans/Cuiseaux ne tient qu’à M. Bigard, sans qui le club serait mort aujourd’hui. Quand on a récupéré le club, il ne restait plus rien, vraiment rien mis à part des terrains. Si, on avait encore 20 000 € sur un compte… Donc on essaye d’avancer, mais vous savez, c’est de plus en plus dur d’être bénévole, et encore plus d’être un président bénévole. »

La possibilité d’un retour en grâce ?

Le FCG a quant à lui fait confiance à Bernard Canard, dirigeant d’un des principaux groupes fabriquant des cercueils en France. Un homme qui, comme Dominique Prudent, a récupéré une ruine et s’est chargé de tout remettre à plat avec les fidèles restés dans le « game » . Avec réussite, en témoignent les quelque 120 partenaires – presque moitié moins il y a deux ans – les 250 licenciés, dont certains jeunes sont « suivis par des centres de formation » selon l’intéressé, ou les deux promotions enregistrées par les seniors en CFA2 et en DHR au printemps dernier : « Sportivement, on avance. On est parvenu à se maintenir en CFA2 l’an passé, ce qui n’était pas arrivé depuis six saisons pour un club bourguignon. Maintenant, on doit faire mieux. Les jeunes se restructurent et progressent. Humainement, le club progresse aussi, que ce soit sur le terrain ou en dehors, avec des éducateurs formés en interne par nos joueurs apprentis. Financièrement, ça va aussi mieux, mais c’est dur de boucler le budget et on a besoin de beaucoup plus pour espérer continuer à avancer et un jour viser le CFA. Même si le FC Gueugnon a gardé une bonne image et reste attractif, ça ne suffit pas à nous apporter assez d’aides des collectivités ou de sponsors. Ici, on n’a pas de groupe de renommée internationale comme Bigard pour nous appuyer. »

Ce week-end, Louhans/Cuiseaux, 4e au classement malgré un nombre de matchs joués supérieur, aura les faveurs des pronostics, fort d’un mercato qui a vu arriver le capitaine des U21 sénégalais, entre autres, et de larges victoires en début d’année 2015. Gueugnon n’a joué qu’un match en 2015 et traîne toujours non loin de la zone critique, après des mois à compter les blessés. Pendant ce temps, le trio de tête est loin. Une question s’impose dès lors : les reverra-t-on un jour à haut niveau ? Tous les protagonistes interrogés avancent que ce sont les Bressans qui ont le plus de chances, avec 700 000 € de budget, une quinzaine de joueurs sous contrat en tout genre – contre une poignée à Gueugnon – et le soutien du groupe Bigard. À Gueugnon, la raison voudrait qu’un rapprochement avec Montceau (CFA), situé non loin, permette au département d’avoir un groupe plus fort. Mais Bernard Canard n’est pas dupe : « Un jour ou l’autre, il faudra le faire si on veut avoir un vrai bon club du Charolais ou du Pays minier. Mais les rivalités et les a priori dans chaque camp sont tels que c’est compliqué à envisager à l’heure actuelle. » En attendant, il n’y a que le tournoi U20 des VI Nations ou les concerts de Bruel, Pagny ou Hallyday pour remplir de temps à autre Jean-Laville et Bram. Comme à la belle époque de Patrick Revelles, Franck Jurietti ou Philippe Brunel.

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