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  • 5e journée

Liverpool plié en quatre

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Liverpool plié en quatre

Réduite à 9 et hyper-nerveuse, l'équipe de Liverpool a explosé sur le terrain de Tottenham. Pendant ce temps, Manchester City perdait deux points à Fulham.

Sunderland / Stoke City : 4-0

Buteurs : Bramble (5′), Woodgate (11′, csc) et Gardner (28′), Larsson (59′) pour les Black Cats.

Steve Bruce attendait la première victoire des siens pour cette nouvelle saison. La venue du compact et défensif Stoke City (un seul but encaissé sur les 4 premières rencontres) n’était pas des plus rassurantes. Pourtant, après 11 minutes de jeu, deux anciens des rangs ennemis Magpies, Bramble et Woodgate, se chargeaient de redonner quelques couleurs aux Black Cats – même si le blessé enfin sur pied Woodgate aurait préféré scorer autre part que dans son propre but. 20 minutes plus tard, l’écart grimpait à +3, grâce à une frappe déviée par Shawcross d’une des sept recrues estivales alignées au coup d’envoi par Steve Bruce, Gardner. Le Stadium of Light peut enfin s’amuser, se payant Peter Crouch sur chaque touche de balle et occasion manquée – il a refusé par deux fois une signature à Sunderland cet été – et l’entrant Kenwyne Jones, un ancien de la maison Sunderland. Begovic, dans les buts de Stoke, essaie de sauver tant bien que mal les meubles mais ne pourra pas grand chose sur le coup-franc de Larsson, un spécialiste du genre.

Fulham / Man. City : 2-2

Buteurs : Zamora (56′), Murphy (75′) pour les Cottagers ; Agüero (18′, 46′) pour les Citizens

City a donc abandonné ses premiers points cette saison, chez l’avant-dernier de la Premier League. Cela avait pourtant bien démarré, avec l’axe Silva-Agüero toujours aussi performant. A la limite du hors-jeu, ou hors-jeu limite, le Kun se charge de transformer l’offrande de l’Espagnol pour l’ouverture du score. Fulham est flippé par la puissance offensive des Citizens et semble tout aussi flippé de s’aventurer un peu trop souvent dans le camp de Man City. Au coup d’envoi de la seconde mi-temps, les Cottagers sont pourtant bien en place, normal c’est le coup d’envoi. Mais en deux passes (Clichy qui envoie une cloche et Dzeko qui détourne dans les airs), Agüero se retrouve déjà en position idéale pour doubler la mise et inscrire son huitième but de la saison. Voilà, c’est plié. Ben non, comme contre Bolton, City se la raconte un peu trop à défaut de complètement tuer son adversaire et laisse Fulham revenir. Zamora envoie une prune dans les filets de Hart. Forcément, à domicile, l’équipe de Martin Jol se doit de faire le taf, au moins essayer d’égaliser. Tant pis pour les contres assassins. Et c’est sur un coup de pouce du destin (en réponse au hors-jeu d’Agüero peut-être) que les Cottagers sortiront avec un point de ce délicat affrontement. Murphy frappe salement une balle qui traîne aux 20 mètres, le tir est contré et prend à contre-pied Joe Hart. Les Citizens ne partagent plus au nombre de points la première place avec Man United, qui reste seul en tête sans l’aide du goal-average.

Tottenham / Liverpool : 4-0

Buteurs : Modric (7′), Defoe (65′) et Adebayor (68′, 93′) pour les Spurs

A 9, contre n’importe quelle équipe, c’est déjà dur. A 9 contre Tottenham, c’est encore un peu plus compliqué. A 9, contre Tottenham à White Hart Lane, c’est quasiment mission impossible. Alors à 9, contre Tottenham, à White Hart Lane, avec un Luka Modric enfin à l’aise dans ses pompes, c’est tout simplement du suicide. Surtout si votre meilleur attaquant, Luis Suarez, passe son temps à cracher tout son désarroi sur l’arbitre de touche – avec attente dans le tunnel à la mi-temps pour explications supplémentaires – et si le meneur de jeu, plutôt brillant en l’occurence, Charlie Adam, pète une pile en chargeant de façon incompréhensible Parker à la 27′ (second avertissement, expulsion). Et ces premières 27 minutes alors ? Ils étaient comment Liverpool à 11 contre 11 ? A la rue. Luka Modric, entouré des deux gentlemen Parker et Kranjcar, confisque le cuir et ouvre le score d’une jolie mine enroulée dans la lucarne gauche de Reina. C’est le début du calvaire des hommes de Dalglish, qui ne savent sans doute pas encore que le pire est à venir. A la mi-temps, à 10 contre 11, le tableau d’affichage est plutôt clément. 1-0. Mais l’illusion ne durera pas longtemps. Skrtel, déjà averti en première période, décide de vraiment tout foutre en l’air, en se chargeant de Bale (63′). Deuxième expulsion. Les espaces, qui étaient déjà nombreux, deviennent des trous béants. Defoe file vers le but, tourne autour de José Enrique avant de marquer à 15 mètres. L’heure de jeu est passée, Liverpool sait désormais qu’il va en prendre une grosse, d’autant plus que le jusque-là irréprochable, Reina savonne un arrêt sur une nouvelle frappe de Defoe. Adebayor, la crête alerte, prend le rebond et donne enfin de l’ampleur au score. Le dernier quart d’heure est d’une souffrance terrible pour les Reds. Le ballon passe de pieds en pieds, ceux des Spurs évidemment qui n’ont aucun mal à atteindre les 18 mètres mais semblent en même temps pris de compassion, se faisant souvent prier pour tirer. En fin de rencontre, Adebayor paiera son premier doublé sous ses nouvelles couleurs, avec un enchaînement contrôle / demi-volée parfait pour euthanasier des Reds qui ne demandaient que ça. Quelques chiffres pour terminer. 65% de possession de balle pour les Spurs, 25 tirs sur la cage de Reina contre trois pour Liverpool dont un seul cadré, 5ème défaite de suite pour Liverpool à White Hart Lane, la défaite la plus lourde des Reds depuis 8 ans en Premier League.

Blackburn / Arsenal : 4-3

Buteurs : Yakubu (25′, 59′), Song (50′, csc), Koscielny (69′, csc) pour les Rovers ; Gervinho (10′), Arteta (34′), Chamakh (85′) pour les Gunners

Les Gunners ont sombré sous la pluie de Blackburn. Les hommes d’Arsène étaient pourtant sortis en tête à la mi-temps. Arshavine était même à bloc, réussissant la majorité de ses un contre un, Gervinho et Arteta avaient inscrit leur premier but sous leurs nouvelles couleurs. Rien à dire, ce match devait revenir à Arsenal. Surtout que Blackburn peinait à se montrer dangereux sur sa seule spécialité, les longs coup-francs de Robinson in da box pour Samba. Alors bien sûr, pour se prendre un but par une « accélération » sur 2,25 mètres du corpulent Yakubu – merci l’alignement du nouveau André Santos – on aurait pu se douter que ces Gunners étaient à la merci du moindre grain de sable, dans une machine tout de même encore souffreteuse. On aurait pu, et on aurait dû car cinq minutes seulement après le coup d’envoi de la seconde période, Arsenal entamait sa période panique à bord. Sur corner, Song, avec un csc du genou, remettait les Rovers dans le coup (2-2). C’était ensuite au tour de Yakubu de caler un troisième pion assassin, peut-être même un peu hors-jeu (3-2), toujours sur corner, face à une défense passive. Et Formica avait entre-temps rencontré les gants d’un Szczesny nickel-chrome. La pluie battante tombant sur Ewood Park donnait un côté encore plus dramatique à la rencontre, qui devenait tout simplement tragédie lorsque Koscielny imitait Song, en scorant dans ses propres filets. Sans savoir attaquer, Blackburn réussissait donc à enfiler quatre buts à cet Arsenal-là, qui n’était pourtant pas tout à fait achevé, puisque Chamakh arrivait à passer entre les gouttes pour donner encore un peu plus de piment à la toute fin de partie (4-3). Quelques arrêts de Robinson et un raté de dernière seconde du décevant Mertesacker plus tard, Wenger ne pouvait que constater les dégâts, la glissade la plus inquiétante du début de saison de ses hommes.

Aston Villa / Newcastle : 1-1

Buteur : Agbonlahor (13′) pour les Villans ; Best (57′) pour les Magpies

Aston Villa s’en sort bien et peut remercier son homme en forme, Gabriel Agbonlahor et Shay Given, auteur d’un arrêt décisif sur une volée de Cabaye, terriblement à l’aise chez les Magpies. Et sans deux loupés de Darren Bent, les Villans auraient même pu braquer une rencontre globalement dominée par un Newcastle pas assez tueur devant, et toujours un peu maladroit derrière. Villans et Magpies sont en tout cas toujours invaincus cette saison.

Wolverhampton / QPR : 0-3

Buteurs : Barton (8′), Faurlin (10′), Campbell (87′) pour QPR

Ils en ont mis trois mais auraient pu en mettre une demi-douzaine. QPR s’est baladé à Molineux. Paddy Kenny, portier des Rangers, n’a tout simplement eu aucun arrêt à faire, les frappes des Wolves étant non cadrées (un poteau, c’est non cadré, c’est Jean-Mimi qui le dit). Déjà plus séduisants contre Newcastle lundi soir, sous l’impulsion de Wright-Phillips et Taarabt notamment, les hommes de Warnock ont remis le couvert contre Wolverhampton, mêlant jeu fluide, rythme, impact et avec la réussite qui leur avait manqué contre les Magpies. En témoigne, la reprise moisie de Barton sur l’ouverture du score.

Everton / Wigan : 3-1

Buteurs : Jagielka (33′), Vellios (84′), Drenthe (97′) pour les Toffees ; Di Santo (31′) pour les Latics

Goodison Park était prêt à huer les siens, au terme d’une partie plutôt insipide où deux corners victorieux en première période avaient un peu excité l’audience. Puis l’inattendu est venu de l’improbable remplaçant grec Vellios, seul avant-centre de métier valide du squad de Moses (Saha était écarté), à dix minutes du terme. Drenthe, dans l’interminable temps additionnel (7 minutes) donnera du faux relief à cette victoire toffee très difficile face à un Wigan à qui il manquait trois défenseurs titulaires.

Swansea / West Brom : 3-0

Buteurs : Sinclair (14′, sp), Lita (24′), Dyer (49′) pour les Swans

A Swansea, l’info du week-end aurait dû être la première victoire des Swans, les premiers buts, la première cleansheet de la saison. Mais pas de bol, à Swansea, l’info du week-end, c’est que la ville pleure quatre mineurs trouvés morts dans une mine inondée du coin (d’où une minute de silence avant le début du match). Et côté football, mis à part la confirmation que l’attaquant des Swans, Graham, est une sacrée arnaque (4 millions), le Swansea FC va finir son week-end avec une triste image : la sale sortie sur civière de Neil Taylor, flingué dans les airs par Peter Odemwingie.

Bolton / Norwich : 1-2

Buteurs : Petrov (62′, sp) pour les Wanderers ; Pilkington (37′) et Johnson (42′) pour les Canaries

Quelques chiffres pour se mettre bien dans les dîners en ville. Cela faisait 17 ans et 33 matches que Norwich attendait une victoire contre Bolton. Cela faisait aussi 17 ans que les Canaries n’avaient pas gagné à l’extérieur en Premier League. Si vous n’en avez pas assez, vous pouvez aussi sortir que concéder un cinquième pénalty en cinq rencontres, c’est plutôt pas mal. Les Wanderers n’ont réellement commencé à jouer qu’en seconde période, alors même qu’ils jouaient à 10, Klasnic craquant nerveusement pour asséner une légère caresse frontale à Marc Tierney, qui, pour l’occasion, a sorti ses plus belles leçons de Stanislavski. Seul lot de consolation pour les Vagabonds : ils ne sont plus ce soir la plus mauvaise défense de PL, titre piqué par Arsenal après sa déconvenue à Blackburn.

Ronan Boscher

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

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