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Lisembart : « Gagner, et non pas jouer contre le PSG »

Propos recueillis par Arthur Scherer
Lisembart : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Gagner, et non pas jouer contre le PSG<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Ancelotti et le PSG continuent de découvrir l'Hexagone et se déplacent vendredi à Sablé-sur-Sarthe pour les 16e de finale de la Coupe de France. Le club de CFA2 a accueilli Arnaud Lisembart cet été. Fort d'une grosse expérience en National, le défenseur de 27 ans, originaire du Mans a voulu retourner vers le football amateur, et ses valeurs dans lesquelles il se reconnaît. L'aubaine, c'est qu'Arnaud connait bien les Parisiens pour les avoir battu en 2009 avec Rodez dans la même compétition. Prêt à remettre ça ce soir ?

Vous avez éliminé Sedan, une équipe de D2, au tour précédent (3-3, 4-2 tab). Comment était l’ambiance après la rencontre dans les vestiaires ?

C’était un moment magique. Il y a tout eu dans ce match, du suspense et un scénario exceptionnel. L’issue est tout de même sympa parce qu’on gagne aux tirs au but, mais ça aurait pu finir autrement. On a continué à jouer comme on sait le faire. Je pense que tout le monde était là et avait conscience de l’importance de ce match, et chacun a mis des ingrédients pour réaliser la performance. On a ressenti une grande joie, une grande fierté. On était tellement content de cette communion avec le public, ça nous a touché de voir les gens aussi heureux de la perf’, c’était génial, franchement, ce sont des moments grandioses.

Vous vouliez tomber sur le PSG pour les 16e de finale ?

On n’avait pas forcément de priorité. Après c’est vrai qu’on avait déjà joué une National, une CFA, une Ligue 2, donc l’intérêt c’était de tomber sur une Ligue 1. Et quitte à tomber sur une Ligue 1, autant que ce soit le PSG. Il s’agit du plus gros club français aujourd’hui, d’après les budgets, les joueurs qu’ils ont, et ce qu’ils sont en train de mettre en place. Nous sommes très très heureux et très fiers de pouvoir jouer contre eux. Et ce qui est bien, c’est qu’on joue à la MMA Arena, le stade va être rempli. Maintenant à nous de faire le boulot sur le terrain pour que la fête soit entière !

Votre président s’est dit relativement confiant avant le match. Quel est votre état d’esprit avant d’affronter le PSG ?

Si on y va juste pour jouer un match contre Paris et qu’on se satisfait de ça, ça ne va pas donner grand chose, et on connait déjà le résultat, c’est certain. Maintenant, nous nous sommes préparer toute cette semaine pour gagner ce match, et non pas pour jouer ce match. Après c’est clair que l’opposition va être de qualité, ça ne va pas être facile, mais tout est possible !

Vous avez déjà battu le PSG avec Rodez en 2009 (3-1). Vous avez donné des conseils à vos coéquipiers ?

Ce n’était pas la même équipe de Paris, ce n’était pas la même période. Mais c’est la preuve qu’il est possible de les battre. On avait réussi à gagner contre un club de Ligue 1 avec un club de National. Le conseil que je peux donner à mes coéquipiers c’est d’être acteur et non pas spectateur de ce match, et de croire à 150% en nos capacités, en nos qualités, d’avoir confiance en soi et en ses partenaires. A partir de là, il peut se passer des choses biens. Il s’agit clairement d’état d’esprit. Le match contre Sedan, contre les National ou les CFA… ça reste des matchs de coupe. En théorie, les joueurs que l’on affronte sont de meilleure qualité que nous. Ce qui est logique vu qu’ils évoluent dans des championnats plus élevés. La différence se fait mentalement.

Vous suivez un peu le PSG cette année ? Que pensez-vous d’Ancelotti, des stars qui arrivent ?

Je n’ai pas vu un match. Non, moi le foot professionnel, à part Barcelone qui me fait encore rêver aujourd’hui, et les grandes équipes européennes, le foot de Ligue 1 ou de Ligue 2, ça ne m’attire pas du tout. Je ne lis pas forcément la presse sportive non plus. Bien sûr on nous harcèle d’infos, il y a Ancelotti, de grands joueurs qui sont là. Mais au delà de ça, leur niveau et qualité de jeu, je ne saurais pas vous dire. C’est le coach qui va bosser là-dessus. D’une part, ça ne m’intéresse pas, et d’autre part… par exemple, on a joué Sedan, on a pas regardé leurs matchs en vidéo. L’important sur ce match là ce n’est pas tant l’adversaire, c’est nous.

Vous n’avez pas peur de perdre des forces en Coupe de France, ou au contraire vous estimez que c’est un plus pour la saison et tous les jeunes ?

Il faut savoir que des moments comme ça, au niveau émotionnel, ça ne procure que des ondes positives. Quelque soit le résultat contre le PSG, à part s’il y a des blessures bien entendu, moralement il n’y aura aucun problème. On fait une petite action pendant ce match, à savoir qu’on reverse une partie de nos primes et de la recette à la Maison d’Enfants les Pléiades de Sablé-sur-Sarthe. Il s’agit d’une structure qu’on a aidé en tant que joueurs, ainsi que le club et les dirigeants. Humainement, on va forcément ressortir grandi de cette expérience. Ça ne me pose pas vraiment de problèmes si nous perdons.

« J’ai arrêté le foot un an, je ne me retrouvais plus dans les valeurs professionnelles »

Votre pronostic pour le match ?

Je verrais bien un petit 2-1 pour nous. Un but d’Aurélien Tertereau et de Yoni Journet

Vous avez 27 ans, fait quelques clubs dans votre carrière (MUC, Rodez, Rouen, Cherbourg, Sablé-sur-Sarthe), connu une carrière pro. Qu’est ce que vous retenez de votre carrière ? Vous auriez aimé faire plus ?

Non non. J’ai été pro au Mans, j’ai fait un match de Ligue 2 et pas mal de matchs amicaux. Mais le gros de ma carrière est en National, avec une centaine de matchs, à Cherbourg, Rodez et Rouen. Après Rouen, j’ai cherché quelque chose qui pouvait me correspondre au niveau du foot, ça n’a pas pu se faire, ni à Besançon, ni à Colmar. J’ai eu donc une phase où je me suis posé des questions, ce que je voulais faire vraiment. Et en fait, j’ai arrêté le foot. Je n’y ai pas été contraint, je l’ai choisi. J’ai eu pas mal de propositions de contrats qui m’auraient permis de continuer au niveau professionnel, mais j’ai décidé de ne pas le faire. Je ne me retrouvais plus forcément dans ces valeurs professionnelles, et j’avais envie de revenir à des choses plus vraies. J’ai donc repris mes études il y a deux ans, je suis en train de finir mon Master, et ça se passe super bien. Je suis très heureux d’être revenu dans le foot amateur. Il ne faut pas renier le football professionnel, il m’a rendu heureux à un moment de ma vie, mais ce n’est plus ce que je recherchais, ça ne me correspondait plus du tout. Mon parcours s’est donc orienté différemment. J’ai même arrêté de jouer pendant une année, ça montre à quel point le foot pro m’avait un peu déçu.

Votre coach dit le plus grand bien de vous, vous êtes considérés comme le grand frère de l’équipe. Quel est votre rôle dans le vestiaire ?

Concrètement, je suis là pour faire part de ce que j’ai appris à gauche à droite. J’ai eu un très bon préparateur physique et mental à Rodez, Alexandre Garcia, qui m’a appris beaucoup de choses. D’ailleurs à Rodez, on a fait un parcours en Coupe de France qui n’a pas été anodin. On peut faire le parallèle ou pas. En tout état de cause, j’apporte plus dans le vestiaire par ma présence que par mon jeu. Je suis latéral, c’est un poste qui peut être rempli par pas mal de joueurs. Maintenant, c’est plus dans les consignes, dans les conseils, dans la préparation mentale, où je peux donner des petits tuyaux à chacun, quand j’estime qu’il y a besoin.

Vous avez un boulot à côté du foot ?

J’ai obtenu ma licence l’année dernière, j’ai donc le grade de professeur de sport adapté, pour personnes handicapées, âgées ou anciens délinquants. J’ai eu envie de continuer en Master, pour pouvoir créer des protocoles de rééducation. Parallèlement à ça, je suis au centre de l’arche, le centre de rééducation dans lequel je m’occupe de patients. En gros, par le sport et la pratique physique, on aide les patients à récupérer le plus vite et le mieux possible toutes leurs fonctionnalités.

Ouest-France a publié une vidéo où l’on voit les joueurs de Sablé-sur-Sarthe courir après des poulets à l’entrainement. Vous nous expliquez ?

(Rires) Non non c’était un gros coup de sponsor, ne vous inquiétez pas on ne s’entraine pas comme ça ! C’était sympa, parce que, bon, les poulets on en a rien à faire, mais au delà de ça on a rencontré les enfants des Pléiades, que l’on va aider avec les recettes du match. On a partagé un beau moment avec eux, on s’est entrainé, ils ont un peu tapé la balle avec nous. Au delà du côté médiatique, il y a eu un beau moment de partage. Mais nous, on sait très bien que si on perd vendredi, on n’entendra plus parler de nous, c’est la règle du jeu. Ce qu’on retiendra de tout ça de notre côté, c’est le match à un moment, mais surtout les rencontres qu’on va faire.

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Propos recueillis par Arthur Scherer

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