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Licha posé

Par Ugo Bocchi
Licha posé

Alors que Lyon est en pleine prise de tête, Lisandro López se la coule douce, à la maison, au Racing Club, où il se paye une fin de carrière posée et bien méritée. Foot avec modération, pêche, maté et amour réciproque. La belle vie quoi.

C’était le 21 février dernier, lors du Clásico d’Avellaneda. Leandro Fernández croit avoir fait le plus dur en ouvrant le score à la 85e pour Independiente. Mais non. Lisandro López, entré à l’heure de jeu à la place de Diego Milito, en a décidé autrement. Sur un centre un peu mou, piqué et flottant, il prépare son geste, dos au but. Un petit recul et le ciseau est parti. Poteau, but, le gardien ne bouge pas. Index sur la tempe, il court dans tous les sens et finit par se jeter à terre, avec un sourire qui en dit beaucoup : « Je n’ai pas l’habitude de mettre de beaux buts. Dans ma carrière, je les compte sur les doigts d’une main. Mais celui-là avait une saveur particulière parce que je l’ai mis en toute fin de match, que ça nous a permis de faire match nul, mais aussi parce que c’était contre Independiente. » Bref, beaucoup d’amour et pas grand-chose qui va de travers. Et ce, depuis presque un an.

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Pourtant, tout n’était pas gagné à la base. Même s’il clame ce mois-ci au Gráfico, maté en main, qu’il a toujours cherché à revenir, l’opération s’est réalisé plus tard que prévu : « Quand je suis parti, je n’ai jamais arrêté de penser au Racing. Toujours, toujours, toujours. À partir du moment où je suis parti, j’ai continué à suivre les matchs, les actualités, tout ça. J’ai suivi les barrages contre Belgrano en 2008, le pire. Jusqu’au titre en 2014, le meilleur. J’ai toujours eu envie de revenir. Ma dernière année en France, j’ai demandé au président de l’OL le prix de mon transfert pour pouvoir le dire à Raton Ayala, le manager du Racing. Mais ça ne s’est pas fait finalement. Je n’en parlais pas, mais avant le Qatar, je cherchais déjà à revenir. »

Et forcément, son retour en 2016, la trentaine bien tassée, laissait perplexe pas mal de monde. Dont Licha lui-même, qui avoue aujourd’hui ne plus être en pleine possession de ses moyens : « En Europe, je me sentais plus rapide, plus fort. Je ne pouvais que monter en puissance, ce que j’ai fait. Aujourd’hui, je me sens bien, mais d’une autre manière : moins foufou qu’à cette époque, mais je comprends mieux le jeu, tout en courant moins. Je vois mieux les choses quand je reçois la balle. Avec toutes les douleurs nouvelles dues à l’âge, si je continue de jouer, c’est grâce à ma tête. C’est là où je me sens meilleur aujourd’hui. » D’ailleurs quand on commence à fêter tes cent matchs (le 19 octobre dernier) avec un club, c’est plus souvent le signe d’une fin d’histoire que du début.

Maison de retraite

Mais voilà, aujourd’hui, il est épanoui. Il a retrouvé son Rafael Obligado natal : « C’est un petit village, huit cents habitants à tout casser. La vie y est vraiment tranquille. Beaucoup de paix, beaucoup de sieste. C’est là qu’il y a ma famille, mes amis et les meilleurs spots de pêche. » Il bénéficie d’entraînements aménagés dus à son âge avancé. Il se fait aussi des bouffes avec les hinchas du Racing : « Je me considère comme un être humain, égal aux autres en tous points, ni plus ni moins. À cette réunions de supporters, ça me paraissait donc normal d’être au milieu de tout le monde. »

Et ça, c’est en grande partie parce que, même s’il ne marque pas beaucoup et qu’il ne court plus autant qu’avant, son rendement sur le terrain est non négligeable. La preuve encore une fois ce week-end contre Newell’s. C’est bien le nom de Gustavo Bou que l’on voit sur le tableau d’affichage, mais c’est avant tout l’expérience et la ruse de Licha que l’on retient de ce match. Pour les observateurs avisés, c’est bien grâce à ses prises d’espace et de décision (et un peu à l’arbitre qui a refusé et accepté des buts litigieux) que le Racing s’est sorti d’une mauvaise passe à domicile.

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