- Bundesliga
- J14
- Leverkusen–Schalke (1-1)
Leverkusen et Schalke font de mauvaises affaires
En clôture de la 14e journée de Bundesliga, Schalke n'a pas réussi à s'imposer sur le terrain du Bayer Leverkusen et concède un nul idiot (1-1). Un match nul qui ne fait l'affaire de personne, si ce n'est la concurrence.
Bayer Leverkusen 1–1 FC Schalke 04
Buts : Riether (86e CSC) pour le Werkself // Choupo (50e) pour 04
Quand faut-il faire des changements ? À la pause, après une première mi-temps ronronnante et légèrement assommante, Roger Schmidt a voulu trouver de la fraîcheur. Il a donc choisi de sortir l’un de ses maîtres à jouer, Çalhanoğlu, vraisemblablement fatigué suite au déplacement en Biélorussie dans la semaine. Sur le papier, le jeune Julian Brandt a des arguments à faire valoir et est l’un des meilleurs jokers de la Bundesliga. Seulement, à partir de ce remplacement, le Bayer a perdu le fil de sa rencontre et aurait pu perdre trois points particulièrement importants. André Breitenreiter a lui été plus prudent. Il a attendu le dernier quart d’heure pour faire des choix… Des choix tardifs et frileux qui coûtent peut-être deux points à son équipe, coupable de n’avoir pas fait la différence au moment où elle était la meilleure.
Repos mérité
Quand deux équipes sont en perte de confiance, quand elles finissent toutes deux une semaine européenne importante et quand elles savent qu’un mauvais résultat serait un très mauvais signal pour leurs ambitions en Bundesliga, il faut être très croyant pour s’imaginer un match animé et fou. Au contraire, et comme prévu, ce Bayer-Schalke tourne à l’affrontement ronronnant où les coups de boutoir sont rendus sans haine ni violence. Alors, il faut se contenter des quelques petites actions individuelles pour faire quelque chose de ce match. En début de match, Meyer et Riether entretiennent la flamme de Schalke à eux seuls, mais Leno est dans un bon jour. Après l’heure de jeu, le Bayer sort de sa tanière et s’essaye à quelques actions d’éclat : des dribbles en solo et une barre sortante pour Bellarabi, une frappe plein axe de Kampl et un lancer de casquette réussi avec brio. Sinon, il n’y a rien. Il n’y a rien qui ne fasse progresser le score. Mais cela permet au moins de ne pas s’endormir et céder à la sieste du dimanche après-midi lorsque le Werkself en impose enfin dans la moitié de terrain des Königsblauen. La malchance et la maladresse n’aidant pas, le score est logiquement figé sur un 0-0 à la 45e minute, le temps de la pause.
Coachings perdants
C’est alors que Roger Schmidt effectue son choix et lance Brandt sur le terrain pour allumer le jeu du Bayer, avec Kießling qui prend la place de Mehmedi avant l’heure de jeu… Pourtant, ce ne sont pas les locaux qui se montrent à leur avantage. À l’inverse, dès la reprise, Schalke profite de la naïveté de la défense du Werkself. Goretzka trouve Choupo-Moting, plus vif et rapide que Donati. En un contrôle et un bout de pointard, le club de Gelsenkirchen lance le match. Dès lors, Schalke est plus tranchant et voit les espaces se libérer. Il y a de quoi espérer un deuxième but rapide qui mette fin au suspense. Seulement, Sané manque d’inspiration au moment de servir Huntelaar, et Leno tient à peu près bien sa baraque. À l’autre bout du terrain, Fährmann passe une fin de journée calme et tranquille, n’ayant même pas à s’occuper d’un Kießling transparent, tandis que Chicharito ne se place pas du bon côté de la ligne du hors-jeu. Seuls dangers pour les Knappen : Bellarabi, intenable et souvent pris pour cible de tacles rugueux ; et les Knappen eux-mêmes. Alors que le match semble emballé et pesé, Schalke est pris au piège de n’avoir pas réussi à mettre un deuxième but. Breitenreiter n’ose lancer ses atouts offensifs et préfère même bétonner avec Kolašinac et Neustädter. Alors, en une action, le bénéfice de la victoire s’effondre pour Schalke. Fährmann contre un centre directement sur Riether. Le billard finit en but contre son camp. L’issue est cruelle, les deux équipes n’ont plus qu’à se regarder en chiens de faïence, coincées dans le ventre mou.
Par Côme Tessier