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Les notes du Calcio

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Les notes du Calcio

La saison est terminée, les verdicts tombés, les bilans tracés. C'est l'heure de distribuer les bons et les mauvais points aux vingt équipes qui ont fait vibrer les foules pendant toute l'année.

Premiers de la classe

Milan (9) : Au début de la saison, les Milanais étaient traités de « vieillards » par les cousins interistes. Après un démarrage au diesel, Milan est monté en puissance et a balayé tous ses concurrents. Les choix de Berlusconi se sont finalement révélés judicieux : Ibra et Robinho, les deux acquis de la dernière minute, ont inscrit 28 buts à eux deux, et Boateng s’est imposé comme le renouveau rossonero. Le Scudetto revient de ce côté-là de la ville, après sept années d’absence. Dommage pour la demi-finale de la Coupe d’Italie, pas vraiment jouée à fond. Ça aurait pu claquer un 10/10 avec un joli doublé.

Napoli (8) : Il y a cinq ans, au mois de mai, Naples fêtait son retour en Serie B. Cinq années de dur labeur plus tard, les Napolitains célèbrent cette fois-ci leur retour en Ligue des Champions. L’année a été sublime, avec un Cavani devenu idole des foules grâce à ses 26 buts, et une équipe qui a franchement cru au Scudetto, lorsque Milan était à portée de viseur. Espérons pour Naples que Mazzarri restera, car avec cet état d’esprit déjanté et quelques renforts, cette équipe-là peut faire de belles choses. De très belles choses.

Udinese (7,5) : Au bout de six journées, en septembre, les Frioulans pointaient à la dernière place du classement. Mais Guidolin a persévéré. Le temps lui a donné raison : son Udinese a été la sensation des matches retours. Révélation de l’année, Alexis Sanchez a donné le tournis aux défenses transalpines, tandis que Di Natale s’est couronné, pour la deuxième fois d’affilée, meilleur buteur du championnat. Le tour préliminaire de la Ligue des Champions n’est que la récompense du travail d’un club qui préfère miser sur de jeunes joueurs et sur un collectif plutôt que de débourser des millions.

Félicitations du jury

Inter (7) : Certes, l’Inter finit deuxième. Mais lorsque l’on remporte cinq fois de suite la Scudetto, on devient sujet à l’excellence. L’Inter a tout gagné l’an dernier, et Benitez n’a pas su donner suite au travail fourni par Mourinho. Avec Leonardo, les Nerazzurri ont obtenu le même nombre de points que le Milan AC, mais le retard pris avec le coach espagnol était déjà trop conséquent. Sans parler du derby décisif, que les interistes ont totalement manqué. L’Inter va devoir se renouveler, les divers Maicon, Cordoba, Chivu et Milito semblent avoir fait leur temps ici. Aussi triste que cela puisse être.

Lazio (6,5) : Au début de la saison, personne n’aurait misé un kopeck sur la Lazio, surtout après le désastreux exercice 2009-10. Mais les Romains ont su trouver l’équilibre, s’appuyant sur le talent des individualités, de Hernanes à Mauri, en passant par Zarate (lorsqu’il le décide). Néanmoins, la Lazio peut nourrir d’énormes regrets. Avec un véritable buteur et un peu de conviction lors des confrontations directes (zéro point lors des deux derbys et lors des matches retours face au Napoli, à l’Inter, à la Juventus et à l’Udinese), elle aurait pu accrocher la quatrième place, voire mieux. Elle termine à égalité de points avec l’Udinese, mais surtout, devant l’AS Roma, une première depuis 2003. L’honneur citadin est sauf.

Applaudissements

Palermo (6) : Sans la Coupe d’Italie, Palerme aurait probablement eu un point en moins dans cette graduation. Trop inconstants, les Palermitains, pourtant dotés de jeunes joueurs de grand talent (Pastore, Ilicic, Hernandez), n’ont jamais réussi à intégrer le haut de tableau, à cause de résultats en dents de scie. Capables du meilleur (deux succès face à la Juve et deux face à la Roma) comme du pire (0-7 face à l’Udinese, 0-4 contre Catane), Palerme accroche finalement sa qualification pour l’Europa League par le biais de la Coupe, dont la finale se disputera le 29 mai. Le premier trophée de l’histoire du club serait le bienvenu.

Catania (6) : Catane a connu un mauvais début de saison. Seuls quelques bons matches à domicile ont permis aux Siciliens de ne pas dégringoler dans la zone de relégation. Lorsque Diego Simeone débarque, à la mi-janvier, le club est 16ème. En quelques semaines, l’Argentin transforme l’équipe. Bergessio, l’ancien Stéphanois, explose dès son arrivée, tandis qu’Aleandro Gomez devient le poison des défenses. Avec Simeone, Catane remporte six de ses huit matches à domicile. Apogée : alors que le maintien est déjà acquis, les Siciliens punissent la Roma sous le soleil de Sicile, accrochant une belle 13ème place. Et avec Simeone toute l’année, ça aurait donné quoi ?

Cesena (6) : Lors de la deuxième journée, Cesena réalise un exploit : une victoire contre le Milan AC. Les prémices de l’exploit sont là. Pourtant, la suite est rude, l’apprentissage de la Serie A bien compliqué. D’octobre à février, Cesena ne récolte que trois petites victoires et sombre dans la zone de relégation. Le 6 mars, le déclic : Cesena gagne à Gênes et entame l’opération maintien. La fin de saison est digne d’un film à suspense. L’équipe de Ficcadenti enchaîne les victoires et se sauve, à une journée de la fin. Un miracle, compte tenu du budget et de l’effectif. Comme quoi, avec du courage et de l’envie, tout devient possible. Prends-ça Lens.

Bien mais pas top

Roma (5,5) : La saison dernière, la Roma a été magique, passant à deux doigts du Scudetto. Lorsque Marco Borriello débarque, les dirigeants giallorossi se lâchent : cette Roma-là peut gagner le titre. Ils oublient seulement que le club est en crise financière. Une crise souterraine, que personne n’admet vraiment. Cette situation floue influera longtemps sur le vestiaire, enclin à une nervosité anormale. Totti aura beau porter l’équipe à bout de bras à la fin de la saison, la Roma de Ranieri puis de Montella ne réussira pas à gommer ses failles. Une équipe qui s’est fait rattraper au score huit fois cette saison, et qui n’a su se transcender que lors des derbys. Le tour préliminaire de l’Europa League est accroché, un moindre mal. Mais un cycle s’achève.

Parma (5,5) : Les premiers mois de la saison parmesane ont été compliqués, pour ne pas dire pourris. Après une défaite à Naples début novembre, l’équipe est même relégable. Elle reste dans les bas-fonds du classement jusqu’au printemps, et le limogeage de Marino. Colomba reprend en main l’équipe, et réussit à valoriser les meilleurs éléments. Amauri se souvient qu’il sait marquer des buts, et Giovinco manifeste tout le talent qu’il n’a pas pu exprimer à la Juve. Parme finit l’année en boulet de canon, battant tour à tour l’Inter, l’Udinese, Palerme et la Juventus. Dommage pour eux, la saison ne commence pas en avril.

Fiorentina (5,5) : Pour la première fois dans sa jeune carrière d’entraîneur, Mihajlovic a réussi à faire une saison entière sur un banc de touche. Bilan mitigé, pour l’ancien tireur de bombes, qui, à sa décharge, à dû composer pendant une bonne partie de la saison avec une liste kilométrique de blessés. Jovetic a manqué l’intégralité du tournoi, Frey presque, Mutu a surgi par intermittence. Malgré tout cela, la Fiorentina réussit à se positionner dans la première partie de tableau, à 12 points de la zone Europa League. Ce qui n’est, somme toute, pas terrible.

Chievo (5,5) : Le Chievo jouera l’an prochain parmi l’élite. Pas forcément une bonne nouvelle pour les amoureux du beau jeu. Car cette saison, le sympathique club de Vérone est loin d’avoir régalé les foules. Des 0-0 à la pelle (1/4 de leurs matches s’est terminé sur ce score), qui en fait l’une des pires attaques mais aussi l’une des meilleures défenses. Une équipe solide, un peu trop même, sauvée par les buts de l’éternel Pelissier et par quelques jolies surprises (Constant, Moscardelli, Sorrentino). Le « Chievo des miracles » n’en fait plus vraiment. Mais il jouera l’an prochain sa dixième saison en Serie A, sur les onze dernières années. Aussi bien que la Juve.

Bologna (5,5) : A l’instar de la Roma, Bologna a vécu une situation sociétaire catastrophique. A tel point qu’au mois de novembre, on parlait de faillite totale. Mais à l’opposé des Giallorossi, une union sacrée s’est créée autour du coach, Alberto Malesani, pour sauver, au moins sportivement, le club. Et l’union fut. Emmené par un Di Vaio qui rajeunit chaque année, Bologne s’est sortie du pétrin, passant outre ses 3 points de pénalité, et obtenant pratiquement le maintien au mois de mars. Petit bémol pour la fin de saison : une fois la barre symbolique des 40 points atteinte, l’équipe est partie en vacances, récoltant la misère de 3 points dans les neuf dernières journées.

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Doit mieux faire

Juventus (5) : Une équipe qui parlait de Scudetto cet été et qui se retrouve privée de toute compétition européenne en juin a forcément raté sa saison. Après un début canon, la Vieille Dame a pris froid pendant l’hiver. Pas aidés par les blessures (celle de Quagliarella a fait mal), les Bianconeri se sont montrés d’une faiblesse mentale folle, incapables de tenir un résultat, se faisant remonter lors de matches déjà gagnés. Bizarrement, la Juve a su se montrer grande dans les grands rendez-vous (Inter, Roma, Lazio), mais pas face aux équipes de bas de tableau. Alors, certes, « la Juve est en phase de reconstruction car elle était en Serie B il y a quatre ans ». D’accord. Mais Naples aussi y était, non ?

Cagliari (5) : Avec Bisoli, Cagliari a fait de la peine. Avec Donadoni, cela a été beaucoup mieux. L’ancien sélectionneur italien a su relever l’équipe après le départ de Matri en janvier, repositionnant Acquafresca en pointe, et misant sur le talent du jeune Belge Nainggolan. Les résultas suivent, et, à un certain point, les Sardes se retrouvent même dans la première partie de tableau, à rêver d’Europe. Incapable de battre une grande équipe, Cagliari a en revanche été impeccable sur les confrontations directes. Comme pour Bologne, petit bémol pour la fin de saison, avec un maintien qui aurait pu être honoré d’une autre manière qu’avec 3 points en sept matches.

Genoa (5) : Les attentes autour du Griffon étaient nombreuses. Quelques noms vrombissants au mercato (Rafinha, Kaladze, Veloso, Ranocchia, Toni) font penser que cette fois-ci, le président Preziosi veut la C1, après l’avoir effleurée en 2009. Mais la mayonnaise ne prend pas, Gasperini ne réussit pas à trouver l’osmose. Ballardini le remplace. Pas d’effet. Au mercato, le patron tente de tout changer en vendant la moitié de l’équipe et en achetant de nouveaux joueurs (Floro Flores, Konko, Boselli, Kucka, Paloschi). Le Genoa se distingue par quelques beaux succès (les deux derbys et la remontée face à la Roma) mais est loin de vendre du rêve. Au final, une dixième place très moyenne. Comme sa saison.

Lecce (5) : Début mai, personne n’aurait donné cher de la peau des joueurs des Pouilles. Englué dans la zone de relégation, Lecce a su faire jouer son orgueil, glanant une victoire de renom face à Naples, puis obtenant son maintien sur la pelouse de l’ennemi Bari. Un petit miracle, si l’on considère la saison très moyenne des Giallorossi, capables de battre la Juventus et la Lazio grâce à ses jeunes pousses (Bertolacci, Munari), puis de prendre des claques monumentales (4-0 à Milan, 4-0 chez l’Udinese, 4-2 face à Palerme), en faisant la pire défense de Serie A. Honneurs au président Semeraro, qui, malgré les mauvais résultats, a toujours accordé sa confiance à De Canio (qui a déjà annoncé qu’il ne rempilait pas la saison prochaine).

Cancres

Brescia (4) : Promue l’an dernier, Brescia est la seule équipe à faire immédiatement l’ascenseur. Il faut dire que la saison a été bien tristounette. Les débuts ont été illusoires, avec trois victoires dans les quatre premières journées, et une deuxième place improbable. Puis, plus rien. Une longue agonie qui a abouti au limogeage de Beppe Iachini, rappelé quelques semaines plus tard. Brescia est tombé dans la zone de relégation le 6 janvier, pour ne plus jamais en sortir. La fierté de la saison : deux matches nuls contre l’Inter. Bon, sa place est donc bien en Serie B.

Bari (3) : Pour son grand retour en Serie A, la saison dernière, Bari semblait s’être imposé comme l’une des valeurs sûres de l’élite, avec une dixième place prometteuse. Mais pendant l’été, Bari vend ses joyaux (Ranocchia, Bonucci, Meggiorini) et comprend vite que c’était une belle connerie. Barreto, 14 buts en 2009-10, se blesse, et laisse orpheline l’attaque des Baresi. Le 14 novembre, Bari perd contre Parme et se retrouve bon dernier. Ce sera sa place, bien au chaud, pendant toute l’année. Pire attaque du championnat, une seule victoire à domicile, trois pénaltys foirés. Arles-Avignon a trouvé un sérieux concurrent à la perfection.

Sampdoria (2) : Incompréhensible. Injustifiable. Inexplicable. Les adjectifs ne manquent pas pour définir la saison de la Sampdoria. Quatrièmes l’an dernier, les Génois jouent en août le tour préliminaire de la Ligue des Champions face au Werder. A une minute du terme, ils sont qualifiés. La minute de trop. La minute qui change tout. L’équipe débute la saison avec cette énorme déception dans les jambes. Si le jeu n’est plus aussi léché qu’avec Del Neri, Pazzini et Cassano réussissent à cacher les problèmes. Puis Cassano s’engueule avec Garrone, et file au Milan AC. Pazzini, orphelin, se tire à l’Inter. La Samp perd ses deux phares. Et perd tout. Deux victoires en dix-huit matches lors de la phase retour, le cauchemar devient réalité. La Sampdoria est reléguée en Serie B, face à l’incrédulité de ses tifosi. La gueule de bois risque de durer. Longtemps.

Eric Maggiori

Barça-PSG : comme au bon vieux remontant

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