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Les inconnus de la Seleçao

Par David Robert, William Pereira et Ronan Boscher
Les inconnus de la Seleçao

Des trois, seul un a réussi à gratter quelques minutes de jeu. Henrique, Victor et Jefferson sont, pour le grand public, les inconnus de cette Seleção. Présentation des trois lascards, dont deux avec des gants.

Henrique Adriano Buss

Sa dégaine de surfeur est apparue aux yeux du monde entier lorsque Neymar est sorti sur civière contre la Colombie. Pour 5 minutes de jeu. Sauf à suivre particulièrement le Napoli ou à avoir suivi Palmeiras lors des cinq dernières années, Henrique Adriano Buss est l’invité surprise de la liste de Luiz Felipe Scolari. Il a ainsi pris une place qui aurait pu tout aussi bien échoir à Marquinhos, Dédé ou Miranda, à la saison quasi parfaite avec l’Atlético Madrid. Acheté en 2008 par le FC Barcelone pour 10 patates, Henrique n’a jamais réussi à s’y imposer, faisant finalement ses premières armes européennes en prêt au Bayer Leverkusen et au Racing Santander. Pas franchement un cador, il retourne au Brésil et devient un taulier défensif de Palmeiras, avant de se brouiller avec sa direction, pour une histoire d’impayés. Direction Naples au dernier mercato d’hiver 2014. En Italie, Benítez l’a utilisé dans l’axe de la défense, comme sur le côté. À la mode David Luiz, Henrique a aussi été essayé au poste de milieu défensif par Felipão Scolari. Le joueur de Naples pense d’ailleurs que sa polyvalence a été la clé de sa sélection surprise dans le groupe des 23. Mais depuis le début du Mondial, les indiscrétions racontent qu’un élément fout la mauvaise ambiance dans le groupe de Scolari. Et les regards se dirigent vers Henrique Adriano Buss. Peut-être parce qu’il est désormais maqué à l’ex-femme d’un de ses coéquipiers, Luiz Gustavo. En 2013, le surfeur rappliquait à l’entraînement avec Gustavo, 5 ans, fils de… Luiz Gustavo. S’ensuit une belle bataille de gazouillis. « Je remercie Henrique d’avoir amené MON FILS à l’entraînement. Que ce soit bien clair : Luiz Gustavo est MON FILS et non pas son fils. » Henrique a répondu sans concession : « Je suis fier de voir qu’un enfant de cinq ans soit moins enfantin que certains adultes. Je n’ai jamais caché à Gustavo qui était son père. J’aide seulement cet enfant à grandir dans un foyer où il y a de l’affection, de l’amour et du respect. Ma femme a été trahie, et abandonnée avec son fils. » Ne cherchez pas plus loin le vilain petit canard de la Seleção, il s’appelle Henrique.

Jefferson de Oliveira Galvão

Au Brésil, Jefferson de Oliveira Galvão, dit Jefferson, est un meuble. Élu meilleur gardien du Brésil en 2011, meilleur du championnat de Rio depuis 2011 (et meilleur joueur en 2010 !), Jefferson a peut-être moins de likes que Landreau sur sa page Facebook, mais les grands clubs européens lui tournent autour depuis des années. D’abord évoqué pour remplacer Dida en 2011, Milan l’aurait rappelé à l’arrivée de Seedorf. Mais soit son agent est doué en com’, soit sa fidélité pour Botafogo est exemplaire. Il en est le capitaine aujourd’hui, et le premier alvinegro depuis Bebeto (1998) à intégrer la Seleção. Au début, Jefferson est plutôt porté sur l’athlétisme. Son gabarit à la Usain Bolt fait de lui un bon sprinter, qui brille avec les jeunes de l’État de São Paulo. Mais l’expérience marquante, c’est le cirque : « À l’âge où l’on fait des bêtises (drogue, alcool), il faut choisir : soit tu fonces dedans, soit tu t’en échappes. » Le jeune clown trouve dans la troupe un équilibre salutaire. C’est aussi là qu’il goûte aux plongeons fous (trampoline) et à l’équilibre, avec des échasses qu’il semble ne pas avoir quittées, perché sur son filiforme mètre quatre-vingt-huit. Pour ses coéquipiers, sa joie de vivre, héritée du cirque, en fait un coéquipier modèle. À 17 ans, il est repéré par Cruzeiro, entraîné par Scolari. Pendant deux ans, il apprend la dure loi du métier avec quelques bourdes difficiles à digérer et un statut contesté. Jefferson dit aussi y avoir souffert des « préconçus » (en France, on appelle ça du racisme) sur les goals noirs, « une réalité que Dida a contribué à changer » . « À Cruzeiro, Felipão a été comme un père pour moi » , résume-t-il. Il part à Botafogo, qu’il fait remonter en première division, l’année où il est champion du monde des U20 avec le Brésil. Après un intermède de 3 ans en Turquie (Trabzonspor puis brièvement Konyaspor), il revient – définitivement ? – à Rio. Jefferson est un spécialiste de pénaltys. En bientôt 7 ans à Botafogo, il en a arrêté 17 en 302 matchs (soit un pénalty arrêté tous les 17,7 matchs). Landreau en serait à 41 selon le décompte fait par Steven Sports, en 795 matchs (19,3). Depuis que Mano Menezes l’a appelé en 2010 en sélection, il ne quitte plus son poste de numéro 2 (9 sélections).

Victor Leandro Bagy

Il est des histoires qui se terminent bien, et celle de Victor Leandro Bagy en fait partie. Le troisième gardien choisi par Luiz Felipe Scolari pour la Coupe du monde croyait bien avoir loupé sa seule opportunité de disputer un Mondial quand, en 2010, un an après avoir été appelé par Dunga pour la Coupe des confédérations, il n’avait finalement pas été retenu pour voyager en Afrique du Sud. L’ancien sélectionneur brésilien lui avait à l’époque préféré Gomes, portier de Tottenham. Victor se souvient d’ailleurs très bien du jour le plus triste de sa vie. « J’ai appris la nouvelle juste avant un match contre Santos. Je jouais alors à Grêmio. J’avais la tête qui tourne, j’étais mal. Mais juste avant le match, je me suis remobilisé grâce aux supporters, qui avaient préparé un chant de soutien » , confiait-il à Globo avant le Mondial. Quatre ans plus tard, la routourne a tourné. Victor n’a pas été appelé pour jouer la Coupe des confédérations en 2013, mais gagne le droit de disputer son Mondial à la faveur d’une excellente année avec l’Atlético Mineiro et au détriment du malheureux Diego Cavalieri, qui revit exactement le même cauchemar que Victor – il était sur le banc lors de la conquête de la Coupe des confédérations un an plus tôt. Le coéquipier de Ronaldinho, lui, savoure, même si la branlée des demies atténue son bonheur. Une joie qui aurait pu aller plus loin si, face à la Colombie, Júlio César avait été contraint de sortir du terrain suite à un contact musclé avec un attaquant colombien. Il ne sera pas allé plus loin qu’un échauffement et quelques étirements devant un public qui scande son nom, mais il s’en contente amplement.

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