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Les clés de PSG-Barcelone

Par Maxime Brigand
Les clés de PSG-Barcelone

Si Unai Emery n’a remporté qu’une des vingt-trois parties d’échecs qu’il a jouées au cours de sa carrière d’entraîneur contre le Barça, celle de mardi soir est sans aucun doute la plus importante depuis le début de son mandat parisien. Le Basque a une carte à jouer, tout simplement car son PSG n’est plus tout à fait le même qu’au moment du tirage au sort. Les grandes questions avant la baston.

Comment faire sans Motta ?

Palper ce PSG-Barça, c’est avant tout cadrer une chose : Paris est actuellement au cœur du meilleur moment de sa saison et n’a plus la même gueule qu’au moment du tirage au sort. Début décembre, Unai Emery n’avait pas vraiment de certitudes et était encore dans son laboratoire. Depuis, les Parisiens ont chuté à Guingamp (2-1), mais ont enchaîné dans la foulée onze matchs consécutifs sans défaite, avec seulement un nul concédé à domicile contre l’AS Monaco (1-1) dans les dernières minutes. Paris va mieux dans les résultats, est revenu à trois points de l’ASM en championnat, mais aussi dans le jeu grâce notamment à un mercato hivernal qui a nettoyé les ratés de l’été dernier sans pour autant gommer les manques (un défenseur central et une doublure à Cavani). Mieux – et c’est peut-être le point le plus rassurant avant de recevoir le Barça –, le PSG ne concède que très peu d’occasions. Pourquoi ? Car Emery tient enfin son organisation défensive avec une volonté de construire par derrière dans un système désormais défini où Motta est indispensable.

Mais lors de ce match aller, le milieu italien ne sera pas là. Bordel, mais comment le remplacer ? Ce que l’on sait pour l’instant, c’est que Matuidi, indispensable au pressing selon Emery, et Verratti, artiste de la sortie propre, seront titulaires. Rabiot tire alors la couette pour remplacer Motta en six, mais ce n’est pas son meilleur poste. Une autre alternative ? Pas vraiment, car Krychowiak joue actuellement avec la réserve et n’a pas joué en match officiel depuis la victoire contre Lorient mi-décembre (5-0). Trop risqué et surtout plus apte pour bloquer un adversaire en 4-2-3-1 comme il l’avait fait en muselant Özil contre Arsenal. Vivre sans Motta sera dur, mais pour vivre avec, il faudra attendre le retour.


Comment prendre ce Barça ?

Par derrière, évidemment, mais il faut y mettre la forme. Le cadre posé, il faut imaginer comment le PSG va aborder ce match aller. Cette saison, à chaque fois que les Parisiens ont évolué face à des équipes imbibées par l’idée de relancer court (Lyon en août, Nice, Arsenal), ils ont été sexy. Mieux, c’est peut-être lors de ces batailles que le style de jeu du PSG version Emery a été le plus simple à identifier. C’est-à-dire un onze agressif, qui va chercher la récupération haut et qui sait se replier assez bas pour tenir avec autorité sa surface de réparation. Paris sait jouer face à ce type d’équipes, l’a prouvé, et Barcelone avancera comme ça. Emery sera-t-il tenté de réinstaller Matuidi en ailier ? Non, Draxler est arrivé et est déjà trop précieux pour sauter.

La question semble aujourd’hui ailleurs : le Barça va-t-il vraiment jouer ou déjà avancer avec l’idée d’un retour à la maison ? Cette saison, les joueurs de Luis Enrique se sont montrés en difficulté quand ils ont été mordus à la relance – à City (3-1), à Bilbao (2-1), face à Villarreal (1-1) ou encore mardi dernier contre l’Atlético (1-1). Bloquer la communication avec la MSN est aussi essentiel. C’est simple à dire, mais quand c’est face à un milieu – Busquets et Iniesta notamment – dont on ne connaît pas vraiment la condition physique réelle, il faut appuyer là-dessus. Donc, mordre haut et être discipliné dans un repli défensif assez bas, avant tout. Comme l’Atlético quoi.


Trapp/Areola, Aurier/Meunier, Di María/Lucas : les choix d’Emery

La suite, c’est aussi des choix couillus. Les incertitudes sont là : Unai Emery réinstallera-t-il Kevin Trapp comme à Bordeaux (0-3) vendredi ou verra-t-on Areola dans les bois parisiens ? Logiquement, que ce soit pour la confiance de sa défense et par rapport aux performances récentes – ce qui est lié –, le gardien allemand part en pole. Car la défense parisienne sera avant tout la clé de cet aller-retour contre le Barça. Un secteur où réside la majorité des questions, d’autant plus depuis le forfait du repère et capitaine Thiago Silva. Avec, le PSG aurait attaqué son huitième avec la paire Marquinhos-Silva. Sans, il paie déjà le non-remplacement de David Luiz, mais va surtout devoir vivre sans son patron et un atout incontesté dans les airs, que ce soit dans le jeu ou sur coups de pied arrêtés. Puis, il y a les côtés. Comme souvent avec Emery, il n’y a pas de hiérarchie, et Thomas Meunier l’a confirmé vendredi soir à Bordeaux. Le Belge et Serge Aurier sont donc sur le même starter. Les deux bonhommes répondent présent offensivement, mais la forme du moment tourne en faveur du premier. Problème, défensivement, il est peut-être préférable de voir le second se retrouver face à Neymar pour le moment. À gauche, même incertitude, mais Maxwell devrait naturellement être préféré à Kurzawa, dont le sérieux défensif semble trop aléatoire pour un tel dîner. Dernier flou : qui de Lucas ou Di María sera posé sur l’aile droite ? Au fond, peu importe, tant qu’il y a de la discipline. Sauf qu’on sait tous que ce match est dessiné pour quelqu’un d’autre. Un homme qui s’appelle Hatem Ben Arfa.


Pourquoi Draxler est déjà indispensable

Aleix Vidal couché, on sait définitivement que le Barça jouera au Parc avec Sergi Roberto sur le côté droit. Soit un truc plus maniable que Dani Alves. C’est là que Maxwell sera intéressant, mais surtout que Draxler sera indispensable, ce qu’il est déjà depuis son arrivée. L’Allemand a déjà apporté en quelques sorties plus que n’importe quelle recrue de l’ère Emery. Pourquoi ? Car il amène sa dose de créativité technique, qu’il joue entre les lignes, qu’il conserve le ballon, varie le jeu et sait être décisif. C’est là qu’il faudra appuyer même s’il est difficile de tirer une vraie conclusion des récentes prestations du Barça où Luis Enrique s’est surtout contenté de reconstruire par étapes son milieu classique Iniesta-Busquets-Rakitić. Le même qui avait savaté le PSG en avril 2015 et que les Parisiens n’ont su contrôler qu’une fois, en septembre 2014 (3-2). Motta était là, Pastore aussi. Deux hommes qui seront soit absents, soit sur le retour mardi soir. Alors il faudra compter sur Draxler et Cavani pour faire la différence. Même si, au-delà de la qualité offensive, il faudra penser à la rigueur défensive. L’art de la résistance.


Le crâne de Szymon Marciniak

L’homme au sifflet, ce sera lui : Szymon Marciniak, trente-six ans, sorte de Tony Chapron polonais. Si l’on fouille, on se rend compte que monsieur Marciniak n’a jamais vu perdre une équipe espagnole, qu’il a vu le Barça planter 16 buts en quatre matchs et qu’il faudrait donc regarder ailleurs pour se rassurer. Ah, Szymon a déjà arbitré le PSG pour deux victoires et a aussi vu le Séville d’Emery se qualifier face au Shakhtar Donetsk en demi-finales de la dernière C3. Du positif partout donc une fausse piste, si ce n’est que Marco ira certainement lui couiner dans les bras.

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