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Les clés de Portugalles

Par Florian Cadu
Les clés de Portugalles

Un spécialiste de la compétition, guidé par un coach qui ne connaît pas la défaite, face à un petit nouveau : sur le papier, les Lusitaniens partent forcément favoris. Sauf qu’ils n’ont pas encore gagné un match et que les Dragons sont en pleine bourre. L’expérience pourrait faire la différence… comme le talent de Bale et Ronaldo ou l'absence de Pepe.

Battre l’invincible Santos

Fernando Santos, c’est un peu le talisman du Portugal dans les matchs qui comptent. En effet, le sélectionneur, qui est arrivé en septembre 2014 en remplacement de Paulo Bento après une défaite contre l’Albanie, n’a jamais perdu avec le Portugal hors rencontres amicales. Son bilan ? Huit victoires (sept d’affilée en éliminatoires et une en huitièmes de l’Euro, toutes par un but d’écart) et quatre nuls (tous à l’Euro). C’est souvent à l’arrache, c’est souvent moche, mais ça gagne, puisque les Lusitaniens se retrouvent en demi-finales du tournoi. Sans oublier qu’en championnat d’Europe, les Portugais n’ont plus perdu non plus depuis neuf longues rencontres. Les Gallois vont donc devoir faire très fort pour se payer ces « invincibles » et forcer le verrou. Ce ne sera vraisemblablement pas sur corner, leur adversaire étant la deuxième équipe du tournoi qui en subit le moins (2,6 par match) juste derrière l’Angleterre (2,25). Une défaite aux tirs au but, et les stats ne seraient pas modifiées.


Le Portugal doit accélérer, maintenant

Les matchs nuls et la réussite maximale, ça va deux minutes. Si la Selecção veut aller au bout, elle va quand même devoir se montrer plus ambitieuse dans le jeu. Elle qui ne s’est toujours pas imposée en 90 minutes dans la compétition possède la plus mauvaise attaque du dernier carré, avec un but toutes les 85 minutes. Bien loin de l’Allemagne (un but toutes les 68 minutes) et presque moitié moins que son rival du soir (un but toutes les 45 minutes). Pour bouger tout ça, les Portugais compteront sur leur nouvelle pépite de 18 ans, Renato Sanches. Élu homme du match lors des deux derniers tours, le nouveau joueur du Bayern Munich fait du bien à sa team par ses mouvements, son envie et ses initiatives offensives. Reste juste à se montrer plus précis dans le dernier geste. Un effort à fournir pour tous ses collègues : ils n’ont cadré que 30 de leurs 95 frappes au but. Gâchis.


La pression galloise

«  Vous voudriez qu’on dise qu’on est favoris, alors que le pays de Galles a gagné quatre matchs sur cinq pour l’instant, qu’il s’est qualifié dans un groupe qui était le plus équilibré de l’Euro à mes yeux, qu’il a réussi un début d’Euro fantastique ? » Pas con, le José Fonte. Rejoint par son coach – « Vous plaisantez ? » , s’est étranglé ce dernier quand un journaliste a évoqué le statut de favori –, le défenseur a pris un malin plaisir à se servir des récentes performances pour ajouter un peu de poids sur les frêles épaules galloises. Car il ne faut pas s’y tromper : si les Lusitaniens sont bel et bien les favoris, c’est le pays de Galles qui a la pression. Pourquoi ? Tout simplement parce que la bande de Chris Coleman découvre tout juste le haut niveau et n’a pas l’expérience des grands rendez-vous. Alors que le Portugal rallie la demi-finale du championnat d’Europe pour la cinquième fois en sept participations (meilleur total depuis 1984 après l’Allemagne), c’est la première participation à l’Euro pour le petit pays de Galles (une seule participation à une compétition majeure, la Coupe du monde… en 1958). De plus, et même si Chris Coleman a essayé de dégonfler le truc, les Gallois se sont eux-mêmes fixé l’obligation de gagner, notamment avec les propos de Gareth Bale : « Nous sommes venus en France pour aller au bout. » Comme si atteindre la finale serait quelque chose de normal. Dans son coin, la Selecção n’en attendait pas tant. Débarrassée, à tort, de l’étiquette d’indiscutable favori, elle va pouvoir faire filer les minutes et s’amuser avec les nerfs de son concurrent. Qui a du mal quand elle affronte une équipe qui ferme le jeu.


La battle Ronaldo-Bale

C’est vrai, tous les médias ne parlent que de ça. Mais impossible de passer à côté du duel madrilène. Non pas pour savoir qui est le plus fort ou qui doit tirer les coups francs au Real, mais simplement parce qu’en l’absence d’Aaron Ramsey (suspendu et impliqué sur cinq des huit derniers pions), Gareth Bale DOIT se montrer décisif (par une passe, un but, un exploit…) pour espérer aller au Stade de France. Pour Cristiano Ronaldo, c’est différent : plutôt en retrait depuis le début du tournoi, CR7 joue davantage les sauveurs quand son équipe est au bord de la rupture (doublé salvateur contre la Hongrie). Mais le triple Ballon d’or adore Lyon, puisqu’il a planté deux fois à Gerland en 2011, et ses deux buts contre la Hongrie ont été inscrits au Parc OL. Bref, on voit mal comment deux des meilleurs joueurs de la planète pourraient se taire en même temps dans une demi-finale d’Euro.


Rui Patrício sans défense ?

Jouera, jouera pas ? La présence de Pepe en charnière centrale a alimenté l’avant-match. Et il ne jouera finalement pas. Cela conditionne pas mal de choses. Sans lui, la charnière centrale aura petite allure, avec un Ricardo Carvalho aussi rassurant que Karim Rekik. Vu que José Fonte n’est pas un leader dans l’âme (en tout cas pas actuellement), le bateau portugais pourrait tanguer. Surtout que derrière, le dernier rempart Rui Patrício n’est pas un monstre quand il s’agit de faire autre chose qu’arrêter un péno. Loin de là. Pepe avait donc pris l’habitude de se mettre systématiquement sur la trajectoire des frappes adverses pour réduire le taf de son petit copain pas serein. En parallèle, la suspension de William Carvalho, élément le plus défensif de l’entrejeu lusitanien, pourrait poser problème en l’absence de Pepe. L’impact physique de l’équipe s’en trouverait fortement réduit. « Désolé si je ne vous permets pas de dormir tranquilles, s’était faussement amusé Santos en conférence de presse. Vous vous creuserez les méninges toute la nuit, car je ne vais pas vous répondre quant à sa participation. Personnellement, je vais bien dormir, car j’ai d’autres bonnes solutions en défense centrale si Pepe n’est pas à 100 %. » Aujourd’hui, le sélectionneur a des cernes.

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Par Florian Cadu

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