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Les bonnes questions de la semaine européenne

Par Ruben Curiel et Maxime Brigand
Les bonnes questions de la semaine européenne

Guardiola se fait gifler au Camp Nou, Nasri régale avec Séville, Leicester tape un nouveau record et Ben Arfa refuse de se faire un claquage. La semaine européenne a livré de nombreuses interrogations. Entre limbo et course d'élan.

Leicester est-il un agent envoyé par David Cameron ?

L’art du double face. Alors que le Royaume-Uni négocie actuellement les conditions de sa sortie de l’Union européenne, une vingtaine de fêtards s’amuse à foutre le bordel. Jamais un club anglais n’avait réussi l’exploit de remporter ses trois premières rencontres dans une phase de poules de C1. Cette fois, Leicester l’a fait et Ranieri peut faire le coq alors qu’il vient de fêter ses soixante-cinq ans. Cette semaine, les Foxes ont envoyé bouler Copenhague au King Power Stadium grâce à une volée aérienne de Riyad Mahrez à la retombée d’une belle remise de Slimani. Résultat : trois matchs, trois victoires et une qualification qui reste encore à valider, mais qui est en bonne voie. Dans l’histoire, seules quatre équipes y étaient arrivées jusqu’ici (l’AC Milan, le PSG, la Juventus et Málaga). De quoi foutre les boules à Ranieri, désespéré de « l’état d’esprit de [son] équipe en Premier League » . La preuve ? Leicester a ce matin plus de points en Europe qu’en championnat (huit points). Et c’est les anti-Brexit qui retrouvent la patate.


Doit-on sanctionner les courses d’élan pourries sur penalty ?

Alors qu’il pouvait s’offrir un quadruplé contre Manchester City, Messi a gentiment donné le ballon à son pote brésilien, Neymar. Un coquin qui s’est empressé de gâcher l’offrande, en envoyant une frappe toute molle sur le côté droit de Caballero.

Du côté de San Paolo, c’est Insigne qui a raté son péno, alors qu’il pouvait remettre Naples dans le match.

Dans les deux cas, le tireur se ridiculise avec une course d’élan de guignol. On pensait ce geste banni depuis la danse de Zaza à l’Euro, mais ces deux larrons l’ont remis au goût du jour. Pas de doute, celui qui la maîtrise le mieux, c’est Dirk Nowitzki.


Ben Arfa peut-il vraiment convaincre Emery ?

Il n’avait pas disputé un match de Ligue des champions depuis sept ans, et une rencontre entre l’OM et l’AC Milan. Pour fêter ça, Hatem Ben Arfa a donné raison à ses détracteurs, avec un échauffement d’une intensité extrêmement faible. Aux côtés du préparateur physique parisien, l’ancien Niçois a offert un récital de nonchalance, filmé par un supporter.

Unai Emery lui a finalement offert dix minutes. Et Ben Arfa n’en a toujours pas profité, avec quelques ballons perdus et des dribbles inutiles. Si Jesé a gagné le concours de la pire entrée avec un face-à-face raté, Ben Arfa n’a rien fait pour convaincre le technicien espagnol du PSG. Évidemment, personne ne lui demande de dribbler toute une défense ou de marquer un prix Puskás à chaque entrée en jeu, mais son implication est souvent critiquable. Emery continuera sans aucun doute d’aligner le trio Lucas-Cavani-Di María, laissant les deux recrues offensives de l’été cirer les bancs de France et d’Europe.


Hugo Lloris est-il un maître du limbo ?

Tout le monde se remet en boucle la scène pour essayer de comprendre. Même Chicharito, qui n’a toujours pas arrêté de courir les bras ouverts pour célébrer son non-but contre Tottenham (0-0). Face à Leverkusen mardi, Hugo Lloris a offert une leçon de stretching en mondovision sur sa ligne, jouant avec son corps au-dessus du trait blanc, ce qui a empêché la montre de Cüneyt Çakir de vibrer juste après la mi-temps. Pour beaucoup, il s’agit déjà du plus bel arrêt de l’année, peut-être même devant celui de ce monstre de Buffon face à Fekir au Parc OL. Pourquoi ? Car il a l’avantage de craquer la définition d’ascenseur émotionnel et de relancer avec une propreté parfaite derrière. Hugo Boss.


Guardiola s’est-il planté au Camp Nou ?

Pep Guardiola n’a pas hésité au moment d’évoquer son nouveau retour raté à Barcelone. Cette fois, c’est avec le costume de City que l’ancien capitaine du Barça a pris une leçon. « Le football est un jeu d’erreurs. » Voilà son diagnostic après la baffe reçue au Camp Nou (4-0) sur un triplé de Messi, dont il avait décidé d’empêcher les retrouvailles avec son meilleur ami : Sergio Agüero. Oui, Guardiola connaît le FC Barcelone comme personne, puisqu’il en a créé l’essence en s’installant sur le banc de l’équipe première en 2008 avant de le filer à son pote Luis Enrique. Reste que, depuis, il n’a jamais réussi à retourner une machine qu’il a dessinée. La première fois, c’était lors d’une demi-finale de Ligue des champions avec le Bayern perdue largement en Catalogne (3-0). Cette fois, c’est un match de poules, mais les joues sont de nouveau rougies malgré un gros début de match. Que s’est-il passé ? Pep a simplement fait son boulot : faire des choix et le plus important d’entre eux, mettre son meilleur buteur sur le banc au coup d’envoi pour installer De Bruyne en pointe d’un 4-1-4-1. Son objectif était de densifier le milieu de terrain pour contrôler le jeu. Finalement, le voilà rentré à Manchester avec une leçon de maîtrise et de réalisme. Une note salée pour un choix couillu.


Nasri a-t-il livré le meilleur match de sa carrière ?

Un récital. Face au Dinamo Zagreb, le meneur de jeu du FC Séville a offert la victoire à l’équipe entraînée par Jorge Sampaoli. Et son but passe presque au second plan, au vu de sa performance exceptionnelle. Auteur de 158 passes – dont 145 réussies, seulement trois de moins que toute l’équipe croate –, l’ancien de City a montré qu’il était devenu en peu de temps le patron de ce FC Séville nouveau cru.

« L’équipe respire quand il a le ballon » , a tout simplement expliqué l’entraîneur argentin. Tactiquement, le joueur prêté par City offre plusieurs possibilités à l’ancien sélectionneur du Chili. Parfois positionné dans l’axe, parfois sur un côté, Nasri s’adapte parfaitement aux différents systèmes de Sampaoli.

Qui ferait bien de tout faire auprès de sa direction pour prolonger rapidement le prêt du natif de Marseille.


Arsenal n’est-il qu’une allumeuse ?

On connaît la musique. Arsenal ouvre les portes à des instants de bonheur, à des moments d’éclaircie et il faut en profiter pour s’en mettre plein les yeux, mais après ? Lors de la réception de Ludogorets mercredi soir, les Gunners ont une nouvelle fois dansé comme rarement devant leur public grâce à Özil, artiste, Walcott qui offre actuellement le bon Theo et Sánchez, amateur de caresses sur ballon. Finalement, ça fait joli sur le tableau d’affichage (6-0), sympa au classement où Arsenal devance le PSG à la différence de buts, mais aussi pas mal sur la scène. De quoi se rappeler du beau spectacle offert contre Chelsea fin septembre (3-0), mais il ne faut pas oublier non plus les deux dernières sorties des hommes de Wenger à Burnley et contre Swansea samedi dernier à l’Emirates. Comme souvent, avec Arsenal, on se fait allumer, mais on repart sans sourire finalement. Alors, cette fois, il est peut-être temps de fracasser les préjugés.

Vidéo

Regarder un match dans son bureau, c’est mieux ?

L’UEFA aime le foot, mais pas forcément l’excès d’émotions. Il y a trois semaines, alors que Saint-Étienne arrachait un nul au bout du temps additionnel contre Anderlecht (1-1), Christophe Galtier, le coach des Verts, se faisait expulser après un sprint trop festif selon les hommes en jaune. Alors jeudi soir, pour la réception de Qabala à Geoffroy-Guichard, tout le monde s’est demandé où était Galtier, suspendu par l’UEFA. Simple, le Marseillais était dans son bureau, à l’Étrat, pour « laisser le staff travailler librement » . Une expérience que le coach stéphanois n’a pas forcément appréciée : « J’ai pu prendre beaucoup de notes, mais on ne ressent rien au niveau de l’émotion, car il n’y a pas d’ambiance. Ce n’était pas très agréable. Nous avions préparé beaucoup de choses et notamment l’entrée de Robert Berić en seconde période. Cela a été bien géré par l’ensemble de l’encadrement. » Reste que Galtier a réussi à entrer dans la tête de ses joueurs pour aller chercher un succès précieux (1-0) après un but contre son camp de Ricardinho au terme d’une rencontre difficile mais maîtrisée par les Verts. Inception.


Totti est-il vraiment un surhomme ?

L’histoire retiendra que Francesco Totti a disputé son centième match européen un soir d’octobre 2016 contre l’Austria Vienne. Reste qu’Il Capitano voulait y mettre la manière alors, quelques semaines après avoir été déjà décisif contre l’Astra Giurgiu (4-0), il a claqué jeudi soir deux passes décisives au Stadio Olimpico dont une merveille pour Stephan El Shaarawy, auteur d’un doublé. Problème, la Roma n’a pas encore réglé ses problèmes défensifs et s’est écroulée en fin de match pour concéder un troisième nul (3-3) en trois matchs. Après la rencontre, Spalletti a tenu à souligner vouloir que « Totti marque son 100e but » avec lui. Pas de souci, Luciano, il suffira de gratter un penalty et la boucle sera bouclée.


Et au coefficient, ça donne quoi ?

Après chaque semaine européenne, la même question : qu’est-ce que ça change pour le coefficient UEFA ? Il faut se le dire, les clubs français ont largement assuré cette semaine avec les succès du PSG, de Nice à Salzbourg (1-0) et de Saint-Étienne, compilés au nul de Monaco à Moscou (1-1). Seule petite tache, la défaite de l’OL contre la Juventus (0-1) au Parc OL. Globalement, du positif, ce qui permet à la France de gratter 1,2 point à la Russie et d’éloigner un peu plus le spectre de la septième place actuellement occupée par le Portugal, qui n’a pu compter que sur les succès de Porto et de Benfica cette semaine. Une bonne semaine pour le foot français malgré ce refrain du « y avait la place » lorsqu’il s’agit d’aller taper les gros bras.

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