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Les années Juventus de Gasperini

Par Éric Maggiori
Les années Juventus de Gasperini

Né dans le Piémont, Gian Piero Gasperini a fait ses gammes à Turin et entraîné pendant dix ans les jeunes de la Juve. Aujourd'hui, le coach de l'Atalanta se retrouve en finale de Coupe d'Italie face à son amour d'enfance.

Le chemin n’est pas très long. Pour aller de Grugliasco, la ville natale de Gian Piero Gasperini, à Turin, il faut compter une vingtaine de minutes. On passe non loin du grand centre commercial Le Gru, on longe le Parco Rufini, et on traverse le Borgho San Paolo pour arriver au centre de la capitale piémontaise. Ce chemin, l’actuel coach de l’Atalanta le connaît parfaitement. Par cœur. Sa vie, sa carrière, sa progression : tout est intimement lié à Turin et à la Juventus. Pourtant, Gasperini n’a jamais porté le maillot de la Vieille Dame en Serie A, et ne s’est jamais assis sur le banc de l’équipe première. Un rendez-vous manqué ? Pas vraiment. Juste un amour d’adolescence qui ne s’est jamais transformé en mariage, et auquel on repense souvent avec nostalgie.

Premier match, premier but, puis l’oubli

Gian Piero Gasperini naît en 1958. Une année noire pour le football italien puisque, pour la première fois de son histoire, la Nazionale ne participe pas à la Coupe du monde organisée en Suède. À l’époque, on s’imagine que ce serait la seule fois que cela arriverait. Mais ça, c’est encore un autre débat. Le petit Jean-Pierre grandit avec l’image de la Juve des années 1960, celle d’Omar Sivori. Et à l’âge de 9 ans, il est repéré lors de détections au beau milieu de centaines de gamins par Mario Pedrale, mythique recruteur, qui lui permet d’intégrer les jeunes de la Juventus N.A.G.C. (Nucleo Addestramento Giovani Calciatori). Le maillot bianconero devient alors sa deuxième peau, il ne le quitte plus pendant dix ans. En équipe Primavera, il remporte un Scudetto en 1975 (en battant en finale… l’Atalanta) et côtoie deux joueurs qui deviendront plus tard des légendes de la Juventus : le regretté Paolo Rossi et Sergio Brio.

Mais Gasperini ne réussit pas à faire le grand saut. Pourtant, il en est tout proche. Le 15 juin 1977, l’entraîneur de l’équipe une, un certain Giovanni Trapattoni, le convoque pour un match de Coupe d’Italie contre Lecce. Le Trap n’hésite pas à titulariser son jeune milieu de terrain, qui fait ainsi son grand baptême avec le maillot blanc et noir. Lecce mène 1-0, et à la 46e minute, c’est bien Gasperini qui égalise d’un centre dévié. Premier match, premier but, à seulement 19 ans. La belle histoire est en marche, se dit-on alors.

Gasperini va disputer dans la foulée deux autres matchs de Coupe d’Italie, face à l’Inter et Vicenza. Tout cela pendant que la Juventus est sacrée championne d’Italie et remporte la Coupe UEFA face à l’Athletic Bilbao. Le tournant se joue à ce moment-là. Soit le jeune joueur intègre définitivement l’équipe première, soit il part s’aguerrir en prêt. C’est la deuxième option qui est choisie par les dirigeants bianconeri. À l’été 1977, Gasperini rejoint ainsi la Reggiana en prêt. Il ne reviendra plus jamais à Turin, et passera sa carrière entre Palerme (avec lequel il va perdre une finale de Coupe d’Italie en 1979 contre… la Juve) et Pescara. Si près, si loin.

Victoire à Viareggio

Pourtant, Gasperini va bien revenir à Turin. Mais pas en tant que joueur. En 1993, après une dernière expérience à Vis Pesaro, en Serie C2, il met un terme à sa carrière de joueur. Une nouvelle vie sur le banc l’attend. Et justement, la Juventus ne l’a pas oublié. Le président du club piémontais, Vittorio Chiusano, lui fait une offre impossible à refuser : rentrer à la maison, dans son club de cœur, et venir entraîner les jeunes de la Juventus. Gasperini accepte sans hésiter. En 1994, le voilà donc de retour. « La première année, j’ai été à la Sisport avec une équipe de poussins, puis j’ai intégré le secteur giovanile », racontait-il dans une interview à Goal.com. Le voilà donc sur le banc des Giovanissimi, où il va perdre une finale de championnat contre la Roma. « Mon premier souvenir très fort sur un banc », se souvient-il. En 1998, la Juve lui confie l’équipe Primavera. Il en sera l’entraîneur jusqu’en 2003, année où il remporte le Tournoi de Viareggio. Dans cette équipe, on retrouve notamment Abdoulaye Konko, Raffaele Palladino ou Matteo Brighi.

Au cours de ses neuf années sur le banc des jeunes de la Juventus, le Gasp va d’ailleurs lancer de nombreux joueurs qui sont ensuite devenus professionnels. Des noms ? Claudio Marchisio, son chouchou dans toutes les catégories de jeunes, Daniele Gastaldello (ex-pilier de la Samp), Antonio Mirante, Matteo Brighi, Mattia Cassani (ex-Palerme), Paolo De Ceglie… Mais l’histoire se répète et, en 2003, après avoir remporté Viareggio, Gasperini décide de quitter à nouveau sa Vieille Dame. Direction Crotone, puis, en 2006, le Genoa, où il va obtenir d’excellents résultats avec Diego Milito en attaque. À l’été 2009, alors que le Gasp vient de qualifier le Genoa pour la C3, la Juve aurait pu l’introniser sur son banc, mais elle préfère alors confirmer Ciro Ferrara, arrivé en pompier à la fin de la saison 2008-2009. Rendez-vous manqué, encore.

Aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs tacticiens italiens, faiseur de miracles avec son Atalanta (trois qualifs consécutives pour la Ligue des champions, deux finales de Coupe d’Italie), le Gasp n’a, toutefois, jamais vraiment abandonné l’idée d’entraîner la Juve. Et si jamais d’aventure, Andrea Agnelli décide un jour de lui passer un coup de fil pour lui proposer de venir à Turin, Gasperini n’aurait pas besoin de GPS : il connaît le chemin par cœur.

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Par Éric Maggiori

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