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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire du Borussia Dortmund (du 50e au 25e)

Par Ali Farhat, Sophie Serbini, Côme Tessier et Julien Duez

Du Stadion Rote Erde au Westfalenstadion, ils sont nombreux, ces joueurs qui ont fait chavirer le cœur des supporters du Borussia Dortmund. Parmi eux, cinquante ont particulièrement compté dans l'histoire du club aux huit titres de champion d'Allemagne, aux quatre DFB-Pokale et aux deux Coupes d'Europe.

#50 - Felipe Santana

Il a suffi d’une seconde de folie pour faire entrer Felipe Santana dans la légende. À côté de cette seconde, les longues heures passées sur le banc comme un modeste remplaçant ou les mois cumulés sous le maillot de Schalke 04 comptent bien peu. Car il y a eu cette seconde. Felipe Santana est hors jeu de quelques centimètres. C’est évident. Seulement, ce jour-là, le stade a perdu la raison, le football a perdu la raison. Plus rien ne compte. Il n’y a plus de règles. Il n’y a plus de stars. Il y a des hommes et un fait : en cas de but face à Málaga, Dortmund se qualifie pour les demi-finales de la Ligue des champions 2012-2013, chose impensable trois minutes plus tôt. Sur ce fameux but du 3-2, Felipe Santana est hors jeu. Lui, le défenseur central, joue depuis le temps additionnel tout devant. La première fois, il n’a pas su mettre le ballon au fond, mais Reus était là. Cette fois-ci, le ballon ne vient pas sur lui. Il est sur la ligne. Hors jeu. Schieber n’a pas vraiment réussi à tirer. Santana est là. Sur la ligne. Il pousse au fond. Dortmund gagne. Dortmund passe. Dortmund écrit son histoire et Santana en fait désormais pleinement partie. Pour une seconde de folie. CT

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#49 - Marco Reus

M le maudit. Depuis son retour à Dortmund en 2012 après un exil forcé de six ans, Marco Reus semble atteint d’une malédiction. Alors que les blessures ne le quittent jamais, les titres, eux, le fuient. En cinq saisons au sein du BvB, le blondinet n’a gagné qu’une Supercoupe d’Allemagne (2013) et une Pokal (2017). Un bien maigre palmarès pour celui qui n’a même pas un titre de champion du monde pour se consoler. Mais de tout ça, les supporters s’en fichent. Car Marco Reus, seul joueur actuel de l’équipe première à être né à Dortmund, aime le Borussia au moins autant qu’eux. Partir pour être mieux payé et gagner plus de titres n’a jamais été dans ses plans, pas même en 2015, alors que le club flirtait avec la relégation. Si les supporters du BvB ont appris avec le temps que tout le monde pouvait faire ses bagages, ils ne peuvent envisager ce scénario pour Marco Reus. Quand tous les joueurs ou presque voient le BvB comme un tremplin, lui semble envisager le club de sa ville comme une finalité. Il n’y a qu’à voir son bonheur lorsque après la victoire en Coupe d’Allemagne en mai dernier. Pour la première fois de sa carrière, il a paradé en ville. Et malgré une jambe en vrac, Marco Reus n’a pas pu se défaire de son sourire béat. SS

#48 - Jens Lehmann

En quatorze saisons de Bundesliga, Jens Lehmann, l’homme qui essayait tant bien que mal de concurrencer Oliver Kahn, n’a gagné qu’un seul titre de champion. L’ironie du sort, c’est que lui, le Knappe, l’ait remporté avec Dortmund. Arrivé au BvB en 1999, Jens Lehmann n’est pas passé directement de Gelsenkirchen à Dortmund. Il y a eu une étape intermédiaire (l’AC Milan), ce qui n’a tout de même pas empêché les fans du Null-Vier de lui en mettre, temporairement, plein la gueule. Ils peuvent aujourd’hui se consoler en se disant qu’hormis un titre de champion et une finale de C3, Lehmann n’a pas fait grand-chose. Enfin si : il a pris plus de cartons rouges en seulement 4 saisons et demie que n’importe quel autre joueur du BvB en carrière. Schalker un jour, Schalker toujours. SS

#47 - Marcio Amoroso

Amoroso a coûté cher au Borussia Dortmund. Dès son arrivée, sur le plan comptable, son transfert est tout simplement le plus élevé de l’histoire de la Bundesliga à l’époque : 25 millions d’euros. La somme paraît vite rentabilisée : le club vit là l’une des meilleures saisons de son histoire. Le Brésilien montre sa puissance, sa force de frappe, son talent à la finition. Avec dix-huit buts au compteur en Bundesliga, il porte Dortmund vers le Meisterschale recherché depuis cinq ans. Mieux, en Coupe UEFA, il fait croire à un nouveau sacre jusqu’à la finale. Son but sur penalty est inutile. La finale est perdue. Et son investissement va commencer à coûter cher au BvB. Blessé en début de saison suivante, il ne retrouve pas son niveau. Dortmund s’empêtre dans la galère financière. Le club doit faire jouer sa star et commence un conflit à distance. Deux ans après le titre, Amoroso repart, viré par le club, en laissant Dortmund dans un certain pétrin, les caisses vides. CT

#46 - Kevin Großkreutz

Un gamin de la Ruhr, authentique et insolent si nécessaire, qui porte fièrement le maillot du BvB depuis le berceau, mais doit se contenter du Rot-Weiss Ahlen pour achever sa formation (comme un certain Marco Reus). Un colosse au cœur tendre, attachant à souhait, adoré des supporters, mais dont la carrière a été freinée par autant de blessures que de coups de sang, comme ce jour où Kevin, de passage à Cologne, balance son Döner au visage d’un passant fan du 1.FC Köln qui lui cherchait des noises. Pour sa défense, il affirme avoir visé le sol. Insuffisant pour effacer son étiquette de bad boy, qui compte malgré tout 176 capes sous la vareuse du BvB, le club avec qui il a remporté deux titres de champion, dont un cumulé avec la Pokal, et l’a propulsé, un court instant certes, dans les rangs de la Nationalmannschaft (avec laquelle il compte tout de même parmi les champions du monde de 2014). Les Marseillais, eux, se rappellent le bourreau qui a validé leur phase de groupes légendaire de cette Ligue des champions 2013, dont les Olympiens étaient ressortis la queue basse et avec zéro point dans la musette. Le départ de Jürgen Klopp pour Liverpool signifie la fin de sa relation avec Dortmund, la mayonnaise n’ayant jamais vraiment pris avec Thomas Tuchel. Il quitte alors sa région natale pour Galatasaray, avant de rebondir dans des clubs de D2. Après avoir été viré de Stuttgart, pour une sordide histoire de bagarre après une virée en boîte de nuit avec des jeunes du centre de formation, il fait amende honorable en implorant le BvB de le laisser s’entraîner avec la réserve. On croit alors à un retour d’un chouchou du public dans son jardin, mais l’opération tourne au fiasco et Großkreutz s’engage finalement avec le SV Darmstadt, tout juste relégué de l’élite. Triste. JD

#45 - Mario Götze

Mario Götze a tout fait plus vite que les autres. Pour entrer dans le cœur de la Südtribüne et clamer son amour du maillot jaune et noir, notamment, tout comme pour partir au moment où personne ne s’y attendait. Pour revenir, il aura été moins rapide que Şahin, Kagawa et ses amis de la fin des années 2000. Mais avec Mario Götze, Dortmund s’est offert une nouvelle image. Le club est devenu celui des talents du siècle, de la jeunesse allemande qui pousse au portillon du football mondial avec la ferme intention de devenir la meilleure. Sans être directement concerné par les résultats les plus probants du BvB ces dernières années, Götze a rayonné et recueilli toutes les promesses, tous les échecs aussi, toutes les erreurs de jeunesse et toute la difficulté à perdurer au haut niveau. La seule question qui demeure est de savoir s’il pourra revenir et assommer une fois de plus le championnat de sa classe. CT

#44 - Wolfgang de Beer

Arrivé au BvB en 1986 dans un club qui venait tout juste d’éviter la descente (merci les barrages), Wolfgang de Beer s’est très vite installé dans les bois du club de la Ruhr, remportant notamment la Coupe d’Allemagne face au Werder Brême en 1989 (4-1). Et même si avec le temps, il a perdu sa place de titulaire au profit de Stefan Klos puis de Jens Lehmann, il a gagné le cœur des supporters, qui lui ont filé un surnom, « Teddy » , en référence à son nom (Beer-Bär), mais aussi à son physique un peu généreux. C’est d’ailleurs par amour qu’il décidera de rester à la fin de sa carrière, en 2001, pour entraîner Roman Weidenfeller, Marc Ziegler et Guillaume Warmuz. Aujourd’hui encore, son nom est chaleureusement scandé par le Westfalenstadion quand il fait son entrée pour l’échauffement des gardiens. Teddy de Beer, affectueusement vôtre. AF

#43 - Marcel Raducanu

Quand Raducanu joue pour la première fois à Dortmund, ce n’est pas encore sous les couleurs du BvB. L’heure est plutôt au rideau de fer et au régime de Ceausescu, qui tient son pays d’une main glaciale. Alors, comme parfois pendant la guerre froide, les déplacements sportifs servent aux défections. Venu avec le Steaua pour un match amical, Raducanu sort du terrain sur blessure… et disparaît des radars. Il vient de trouver refuge en Allemagne et cherche tous les moyens possibles pour rester sur place, quitte à faire l’erreur de signer deux contrats dans deux clubs différents : Dortmund et Hanovre. La FIFA n’apprécie pas la blague et le suspend pour plusieurs mois. Dortmund accepte finalement d’être son asile allemand lorsqu’il peut retrouver les terrains. Avec le maillot jaune et noir, il fait état de son talent de dribbleur, de son envie de jeu offensif, de sa qualité de passe et de vision : tout ce qui avait fait de lui une idole roumaine est encore là. Plus qu’un refuge, Raducanu trouve un club et une ville qui lui plaisent et qui conviennent à son football. Alors même après sa carrière, il reste pour des joueurs qui lui ressemblent, vifs des yeux et des jambes. Des joueurs comme Mario Götze, pensionnaire de son école de football dans son enfance. Il n’y a pas de hasard à Dortmund. CT

#42 - Mirko Votava

Quand la petite histoire rencontre la grande, ça donne le destin de Mirko Votava. En 1968, peu avant le printemps de Prague, dont il est originaire, ses parents fuient la Tchécoslovaquie, transitent par l’Allemagne et s’installent un temps en Australie avant de revenir s’établir dans la Ruhr. C’est là que le jeune Mirko continue un apprentissage débuté sous les couleurs du Dukla Prague et sous la houlette de son père. Lorsqu’il débute dans l’équipe première du BvB en 1974, l’équipe est en D2 et Votava suit en parallèle une formation pour devenir électricien. À l’usine le matin, à l’entraînement le soir. Deux ans plus tard, il est professionnel à temps plein, ce qui aide lorsque l’on est promu en Bundesliga. En 1978, Mirko obtient la nationalité allemande. Auparavant, il était inscrit comme apatride sur les feuilles de match. Ce tournant va lui permettre de jouer à cinq reprises sous le maillot de la RFA, avant de quitter la Ruhr pour l’Atlético de Madrid et un transfert record pour l’époque : 650 000 euros. C’est sûr, ce temps-là est bel et bien révolu. JD

#41 - Jürgen Wegmann

« Je suis plus dangereux que le plus dangereux des serpents. » C’est un fait, Jürgen Wegmann n’avait vraiment pas sa langue dans sa poche. Après, sur le terrain, le « Kobra » a montré à de nombreuses reprises qu’il savait s’y prendre pour mordre et faire mordre la poussière aux gardiens de but. Tour à tour buteur au RWE, au Schalke 04 ou encore avec le Bayern Munich, c’est néanmoins au BvB qu’il vivra ses plus grandes émotions. À la fin de la saison 1985-1986, Dortmund finit seizième, et joue sa survie dans l’élite dans un barrage contre le Fortuna Cologne, troisième de 2. Bundesliga. Les Colonais remportent la première manche 2-0. Au retour, alors que le BvB mène 2-1, le « Kobra » surgit à la dernière minute et inscrit un troisième but décisif. La règle du but à l’extérieur n’étant pas appliquée, il y a match d’appui, que le Borussia remportera 8-0. Si Wegmann connaîtra d’autres joies au cours de sa carrière, comme le but de l’année 1988 ou encore le titre de champion d’Allemagne avec le Bayern Munich en 1989, la suite est plutôt triste : des blessures, un retour à Dortmund, des blessures, un boulot au fanshop du BvB, puis le chômage, un boulot de vigile (dégoté par Uli Hoeness), et l’invalidité. Aujourd’hui, Wegmann vit dans un appartement de 44m2 à Essen, sa ville natale. Ce qui fait immédiatement penser à une autre de ses phrases célèbres : « Nous n’avons pas eu de chance, et puis la malchance est venue s’y greffer. » AF

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#40 - Lucas Barrios

Le nom de Lucas Barrios évoque ce monde pré-Lewandowski/Aubameyang où les attaquants du Borussia étaient considérés comme des héros lorsqu’ils marquaient tout juste 20 buts toutes compétitions confondues par an. Lors des saisons 2009-2010 et 2010-2011, le Paraguayen a rempli ce contrat en collant une vingtaine de pions à chaque fois. Mais le nom de Lucas Barrios évoque aussi et surtout le but du titre, celui de 2011. On est alors le 30 avril et la donne est simple : si le Borussia gagne à domicile face à Nuremberg, il remportera son huitième titre de champion, le premier depuis 2002. Lucas Barrios délivre alors le Westfalenstadion dès la demi-heure de jeu grâce à un but de raccroc aux six mètres. Si de prime abord, Lucas Barrios n’est qu’un trait d’union entre l’emblématique Alex Frei et la machine Lewandowski, ce but lui permet d’être dans toutes les vidéos qui narrent les meilleurs moments de l’histoire du club. Pas mal pour un mec qui depuis traîne de façon plus ou moins convaincante ses crampons de pays en pays (Chine, Russie, France, Brésil…) SS

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#39 - Jörg Heinrich

Né en République démocratique allemande et plus précisément à Rathenow, Heinrich commence sa carrière dans l’équipe locale : la BSG Motor Rathenow, première étape de sa prolifique carrière de milieu gauche, destiné à se sublimer sur la rive occidentale des ruines du mur de Berlin. Lorsqu’il débarque à Dortmund (son cinquième club en huit ans) en 1996, il est déjà international allemand, mais ne perd pas de temps pour remporter son premier titre de Bundesliga, avant d’enchaîner avec la Ligue des champions la saison suivante. Un destin qui lui ouvre les portes de l’international et plus précisément de la Fiorentina, qu’il rejoint pour deux saisons en 1998. Après deux années blanches, il retourne dans la Ruhr pour s’adjuger un deuxième championnat. C’était en 2002, l’année de son cinquième et dernier trophée, tous glanés au BvB. Neuf ans plus tard, il prend enfin sa retraite dans sa ville natale et entraîne le club de ses débuts, rebaptisé depuis Optik Rathenow. Comme un signe du destin pour cet œil de lynx dont les deux pieds ont régalé les couloirs gauches d’Allemagne et d’Italie pendant presque un quart de siècle. JD

#38 - Jakub Błaszczykowski

À la fin de l’année 2011, le Borussia Dortmund, champion en titre, accuse du retard sur le Bayern Munich. À la trêve, le BvB a trois points en moins. Pire, Lucas Barrios ne tourne plus comme avant et Mario Götze se blesse pour le restant de la saison. Autant dire que la lutte pour le championnat semble peine perdue. Pourtant, le BvB va trouver des ressources dans ses rangs avec un homme : Jakub Blaszczkykowski. Quasi partant, car poussé sur le banc pour le jeune Mario, « Kuba » a faim de matchs et de victoires. Avec Piszczek dans son dos, il va former un côté droit resplendissant, fracassant et imbattable. Grâce à son Polonais, Dortmund réalise une phase retour exceptionnelle, mange le Bayern et bat le record de points en championnat. Mieux, son équipe fait la leçon au Rekordmeister à Berlin. Une victoire 5-2 en finale de Pokal qui sonne comme une fessée et le paroxysme de la relation entre les Schwarzgelben et leur Kuba… avant le retour de l’enfant prodige, Mario Götze.
CT

#37 - Christian Wörns

« Personne ne renonce facilement à de l’argent, mais pour le bien du club, nous, joueurs, l’avons fait volontiers. » Venu après un court passage parisien sans conviction, Wörns n’a pas trouvé le club de la facilité pour la dernière moitié de sa carrière, mais il a aimé ça. Lui qui ne pensait même pas revenir en Bundesliga lorsqu’il signe pour le PSG vit une première saison assez difficile à Dortmund. Tout est aussi chaotique qu’à Paris. Il faut en fait un ancien partenaire de jeu pour le mettre sur le bon chemin : c’est l’heure où le BvB a la bonne idée de rappeler aux affaires Matthias Sammer. Avec l’ancien Ballon d’or, Wörns dévoile ses meilleures années en défense centrale. Il est une véritable plaie pour les attaquants adverses, à la fois rugueux, truqueur, malin et efficace. Un modèle idéal pour les jeunes pousses du Westfalen, comme Metzelder. Et pourtant, là encore, rien ne reste facile pour lui. Quand Sammer part, Dortmund s’enfonce et Wörns se fait vieux. Il loupe la Coupe du monde 2006. Pire : malgré les sacrifices consentis, il devient sujet des moqueries, lorsqu’il forme avec Robert Kovač une charnière de « papys » . Il est temps de raccrocher les crampons, en oubliant presque le capitaine solide qu’il a été. CT

#36 - Thomas Helmer

Bien avant Mats Hummels, Robert Lewandowski et Mario Götze, le cas Thomas Helmer a été une référence en matière de transfert polémique entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich. Après six ans au BvB (1986-1992), le défenseur central émet le souhait d’être envoyé en Bavière. Le Borussia refuse, et fait savoir au FC Bayern que Helmer vaut six à sept millions de marks. Une somme que les Bavarois ne sont pas disposés à payer. Seulement, dans le contrat de Helmer, une clause lui permet de signer pour n’importe quel club étranger contre trois millions de marks. Uli Hoeness s’en mêle, et veut envoyer Helmer à l’AJ Auxerre avant de le rapatrier du côté de la Säbener Strasse. L’histoire devient publique, le BvB crie au scandale, Helmer se met tous les supporters à dos et finit par s’engager à l’été 1992 au FC Bayern. Une fin un peu tristoune pour celui qui aura montré beaucoup de belles choses au sein de l’arrière-garde du Borussia, club avec lequel il a remporté son premier trophée majeur, la Coupe d’Allemagne 1989, au terme d’une finale épique face au Werder Brême (4-2). AF

#35 - Euzebiusz Smolarek

Pas besoin de passer dix-sept saisons d’affilée dans le même club pour en devenir une légende. Euzebiusz Smolarek, dit « Ebi » , en sait quelque chose. L’essentiel de sa carrière s’est écrit aux Pays-Bas et dans son pays natal, la Pologne, mais en deux saisons, de 2005 à 2007, il n’aura pas manqué de faire chavirer les esprits. D’abord en 2007 justement. Peu avant son départ, Smolarek inscrit le but du 2-0 dans le derby de la Ruhr. Mais au-delà de la victoire face à l’ennemi juré de Schalke, le pion d’Ebi réduit en poussière les espoirs de titre des Königsblauen qui finiront dauphins de Stuttgart pour deux petits points seulement. Ensuite parce c’est après un quart de finale de Coupe de l’UEFA face au Borussia Dortmund qu’il est testé positif à la THC. Trois mois de suspension et un surnom de « Haschisch-Bomber » (Cannabuteur en français approximatif) donné par le tabloïd Bild qui ne manquera pas de le rappeler lorsqu’il paraphe son contrat au BvB, sa dernière période de gloire avant une longue descente dans les affres des clubs de seconde zone. JD

#34 - Robert Lewandowski

Quand il arrive au BvB en 2010, son adaptation est facilitée par la présence dans le groupe de Jakub Błaszczykowski et de Łukasz Piszczek (même si finalement, le courant ne passera pas avec eux). Malgré son statut symbolique de transfert sortant le plus cher de l’histoire de l’Ekstraklasa (un peu moins de cinq millions d’euros), le natif de Varsovie doit attendre une blessure de Lucas Barrios pour se révéler pleinement à la face du monde comme le buteur de génie qu’il est. Artisan du doublé de 2012, il finit deux fois joueur de l’année sous la tunique jaune et noir. Mais son plus grand coup d’éclat restera sans aucun doute le quadruplé inscrit en demi-finale de la Ligue des champions 2013 face à un Real Madrid tout simplement impuissant. Dire que pareille performance n’était plus arrivée depuis Ferenc Puskás ! Comme un signe du destin, la finale perdue face au Bayern n’était que le premier clin d’œil aguicheur d’une longue série qui le poussera à finalement rejoindre la Bavière en 2014 sans opposer trop de résistance. Et continuer à entrer un peu plus dans la légende. JD

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#33 - Nuri Şahin

À l’applaudimètre, il est encore le vainqueur. Pourtant, le temps où Nuri Şahin marchait sur la Bundesliga est bel et bien révolu. Alors pourquoi tant d’amour, encore ? Parce que le peuple jaune et noir a de la mémoire et se souvient comme si c’était hier de ses plus beaux buts dont cette patate face au Bayern en 2011 ? Oui, mais pas que. Si Nuri Şahin est toujours adulé, c’est aussi parce qu’il est le premier à être revenu au bercail et à reconnaître qu’il était parti un peu trop vite. Avant #FreeShinji et #FreeMario, il y a eu #FreeNuri. Dans l’imaginaire collectif, l’international turc a été le premier Borusse de l’ère Klopp à être « maltraité » . Maltraité par le Real Madrid après une blessure au genou, mais aussi par Liverpool pour des raisons encore moins évidentes. En rentrant à Dortmund en janvier 2013, Nuri Şahin a juré qu’il ne bougerait plus. On n’est jamais aussi bien qu’à la maison. Aujourd’hui, le beau Nuri, gêné en permanence par les blessures, n’a plus vraiment le niveau pour jouer au Borussia, mais tout le monde s’en cogne, car son aura reste lumineuse. Après la tentative d’assassinat dont ont été victimes les joueurs du BvB en avril dernier, il est celui que tout le monde a écouté religieusement. Lorsqu’il évoque en interview la difficulté de jouer au football dans ces conditions, les supporters souffrent avec lui. Toujours honnête dans ses intentions, Nuri Şahin a, au fur et à mesure des années, tissé un lien fort entre lui et les fans, car il sait mieux que quiconque combien ils peuvent manquer lorsqu’on est à des kilomètres d’eux. SS

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#32 - Dieter Kurrat

Peut-être le plus Borusse de tous les Borussen. Né à Dortmund en 1942, il est ce gamin de la Ruhr qui joue au foot avec une boule de chaussettes dans les rues de l’après-guerre et s’émerveille devant les exploits du cow-boy Hopalong Cassidy, dont il imite à merveille la manière de dégainer son revolver, ce qui lui vaut le surnom de Hoppy. À dix-huit ans, il passe pro au BvB. « C’est ma mère qui a dû signer mon contrat, car à l’époque, la majorité était fixée à 21 ans » , se souvient-il. Avec son mètre soixante-deux, il détient le record du plus petit joueur de l’histoire de la Bundesliga. Pas de quoi effrayer ce prédécesseur de Berti Vogts dans le rôle du terrier hargneux, qui disputera 312 matchs pour le BvB, non sans avoir participé à l’aventure de la C2 1966, la première Coupe d’Europe remportée par un club allemand au nez et à la barbe du Liverpool de Bill Shankly. Malgré les offres du Hertha, de Cologne et de l’Atalanta, Hoppy ne quittera jamais Dortmund, même après la relégation de 1972, où il s’essaie au métier d’entraîneur-joueur. Mais sa reconversion s’effectue dans la restauration. Quarante ans durant, il tient une gargote, le Hoppy’s Treff, où l’on peut boire des bières et manger le steak « Liverpool » entouré de photos souvenirs en noir et blanc. Depuis 2013, l’année de ses noces d’or, Kurrat goûte à une retraite bien méritée, mais jamais loin de son jardin du Westfalenstadion. Et du Stadion Rote Erde, le théâtre de ses exploits JD

#31 - Reinhard 'Stan' Libuda

Dans les années 1960, un gars qui dribblait comme peu de joueurs allemands l’avaient fait avant lui, a fait les beaux jours de Schalke 04, son club formateur. Mais comme la vie n’est jamais tendre avec le club de Gelsenkirchen, c’est avec le Borussia Dortmund que Reinhard « Stan » Libuda – surnommé ainsi en référence à un autre dribbleur fou, Sir Stanley Matthews – connu sa plus belle heure de gloire. En 1966, lors de la finale de la Coupe des vainqueurs de coupes, l’ailier inscrit le but de la victoire pour les Borussen, lors de la prolongation face à Liverpool, et permet au club de remporter sa première coupe européenne. Revenu à Schalke deux ans après cet exploit, il ne tardera pas à redevenir une icône pour tout le peuple bleu-roi, et ce malgré son incartade en jaune et noir. Selon la devise introduite par des supporters du Null-Vier dans les 60’s : «   Personne ne peut échapper à Jésus – sauf Stan Libuda.   » Et pour une fois, du côté de Dortmund, tout le monde était d’accord avec eux. SS

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#30 - Marcel Schmelzer

2005, une époque où le FC Magdebourg n’avait pas encore entamé sa mue vers un retour au plus haut niveau. Du coup, lorsque le jeune Marcel a l’opportunité de poursuivre sa formation dans la Ruhr, il se dépêche de passer son bac pro et quitte sa Saxe-Anhalt natale. Au BvB comme en sélection, il franchit les catégories de jeunes palier par palier, mais c’est en club que sa carrière décolle véritablement. Depuis 2008, il s’impose comme l’un des meilleurs latéraux gauches d’Allemagne, à tel point qu’il se voit confier le brassard de capitaine par Thomas Tuchel au début de la saison précédente. Un choix presque par défaut, justifié par les départs de cadres comme Mats Hummels et Marco Reus. Et c’est là que le bât blesse. Car ce petit morceau d’élastique autour de son bras semble peser le poids d’un âne mort. Schmelzer, c’est un mec qui vit foot, pense foot, respire foot, qui ne se laisse pas démonter lorsque le fantasque Aubameyang lui envoie une pique via Twitter. Un bosseur, un soldat, un exécutant silencieux. Pas un showman, pas une grande gueule, pas un excentrique, même si quelques expériences capillaires laissent parfois penser le contraire. Au fond, Schmelzer c’est un peu le BvB à l’ancienne, celui qui charbonne dans l’ombre et que la lumière effraie. Le football à visage humain à l’heure des tournées estivales en Chine. Et Dieu sait que dans les travées du Westfalenstadion, les admirateurs ne doivent pas manquer. JD

#29 - Florian Kringe

« Si on me demande un jour ou l’autre, je jouerai volontiers avec les anciens du BvB. » Kringe est devenu professionnel dans la Ruhr, avec le jaune et le noir pour couleurs. À peine les pieds posés dans l’équipe première qu’il devient officiellement champion d’Allemagne, sans jouer une seule fois. Au contraire, quand il atteint son âge de raison footballistique et ne loupe plus un match sur le terrain, le BvB est à la dérive. Le club flirte avec la relégation. Lui tient bon. Il a vécu l’AG à l’aéroport de Düsseldorf, l’angoisse d’un club en banqueroute, la galère sportive. Pour son club, il donne ce qu’il peut, en s’adaptant aux postes nécessaires. Kringe insiste et reste, jusqu’à vivre l’arrivée de Klopp, le renouveau, un second titre, puis un dernier (avec un seul match joué en deux ans). Et pourtant, sans être décisif les meilleures années, Kringe était essentiel. Il a été le pont nécessaire dans les années creuses, celui qui a su tenir le club sur le terrain et conserver le lien avec les supporters. Parce que Kringe est un homme de valeur, un vrai « Pöhler » , comme Dortmund en a besoin pour ne pas oublier d’où il vient. CT

#28 - Alexander Frei

Où serait le Borussia Dortmund sans Alex Frei ? La question mérite d’être posée, tant les buts du Suisse auront compté pour un BvB qui a failli mettre la clé sous la porte en 2005. Dès sa première saison, l’ancien de Rennes fait parler la poudre, et inscrit seize buts au terme de l’exercice 2006-2007. Quelques années après Stéphane Chapuisat, voilà qu’un Suisse fait de nouveau chavirer les cœurs dans les travées du Westfalenstadion. Et même si les blessures l’ont souvent handicapé, rien n’a pu arrêter Alex Frei quand il était sur le terrain. Le plus bel exemple : le Revierderby du 13 septembre 2008. Mené 3-0 à la mi-temps par le FC Schalke 04, Dortmund réduit la marque par Subotić à l’heure de jeu, avant qu’Alex Frei, entré à la pause, ne marque le but du 2-3 à la 70e et égalise sur penalty à la dernière minute de jeu dans une ambiance survoltée. Comme quoi, certains matchs nuls peuvent avoir le goût de la victoire. AF

#27 - Jan Koller

Avec ses 2,02 m de hauteur, son crâne chauve et son allure dégingandée, Jan Koller n’est pas du genre à passer inaperçu. Son passage à Dortmund ne laisse personne de marbre. Par sa qualité de jeu de tête tout d’abord, à bientôt trente ans, Koller se glisse doucement dans la peau d’un buteur craint et dangereux. Avec ou sans Amoroso à ses côtés, il forme une paire d’attaquants redoutable, capable de profiter de la moindre opportunité. Si son passage en jaune et noir reste aussi mémorable, c’est également parce que Koller peut être fantasque, surprenant et drôle derrière son visage impassible et neutre. Mieux, en 2002, après l’exclusion de Lehmann contre le Bayern Munich, il prend place dans les cages et le supplée avec un certain talent. Kicker n’hésite pas à le mettre dans son onze type de la journée comme gardien. Tant qu’il ne jouait pas avec les mains, Koller pouvait faire ce qu’il voulait sur une pelouse. Car même si les adversaires le voyaient venir, ils ne pouvaient rien faire face à sa grandeur, sa puissance et son envie de marquer. CT

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#26 - Tomáš Rosický

Combien de personnes sont devenues fans du Borussia en regardant Tomáš Rosický jouer ? Un bon nombre. Parmi elles, un certain Marco Reus. Si le natif de Dortmund était programmé pour devenir fan du BvB, c’est bel et bien le Tchèque qui l’a définitivement convaincu. « Mon joueur préféré a toujours été Tomáš Rosický. Je passais ma vie à le regarder jouer et je voulais tout faire comme lui. Sa vision du jeu, mais surtout sa manière de conduire la balle de façon si fluide m’ont toujours impressionné » , révélait-il lors de son retour au Borussia, en 2012. Tomáš Rosický n’a pas forcément fait partie du plus grand des Borussia. Après la saison 2001-2002 ponctuée d’un titre de champion et d’une finale de C3, le club a connu des heures assez sombres, mais « le Petit Mozart » a toujours été un des joueurs les plus populaires. Plus de 10 après son départ, des gens portent encore son maillot pour aller au stade. Au milieu du marasme des années 2004-2006, Rosický était une lueur d’espoir. Le genre de joueur tellement classieux que toutes les autres équipes rêvaient de l’avoir.
SS

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#25 - Reinhold Wosab

Le nom de Reinhold Wosab est intimement lié à deux joutes européennes du Borussia Dortmund. La première est bien sûr la remontée fantastique face au Benfica en Coupe d’Europe des clubs champions, édition 1963-1964. Après une défaite 2-1 à Lisbonne, Wosab (buteur à l’aller) et ses camarades marchent sur les Portugais au retour et s’imposent 5-0, avec notamment un but de l’ailier. La seconde rencontre a lieu un tour après. À Prague, le BvB explose le Dukla de Josef Masopust (0-4), et Wosab en profite pour marquer un doublé. Malheureusement, il ne sera pas de la partie lors de la finale de C2 1966 contre Liverpool, sa place ayant été ravie par un certain Stan Libuda. Quoi qu’il en soit, Reinhold Wosab, c’est 91 buts pour 269 matchs sous les couleurs du BvB. Un mythe, donc, qui est aujourd’hui connu comme le « Seigneur des trophées » . En effet, Reinhold Wosab a une petite fabrique de récompenses. C’est notamment lui qui a fabriqué le trophée du Soulier d’or des dernières Coupes du monde, ou encore celles des trophées de meilleur joueur et de meilleur gardien que remet le magazine Kicker. Sans oublier celui du 50 000e but en Bundesliga, récemment décerné à Karim Bellarabi. AF

Par Ali Farhat, Sophie Serbini, Côme Tessier et Julien Duez

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